Musa sp. (Insina, bananiers, Banana tree)

Éloge des bananiers

Éloge du bananier

Le bananier marque les paysages tropicaux en général et rwandais en particulier de façon permanente. Cette herbe à l’allure d’arbre m’émeut. Je peut rester longuement à regarder son oscillation gracieuse quand il vente. Après avoir décidé de vivre au Rwanda, et choisi de devenir paysan, un de mes premiers actes avec les trois familles qui vivent sur les deux hectares que nous cultivons a été de créer une bananeraie. Bien-sûr nous avons semé et planté une multitude d’autre arbres et végétaux vivriers et médicinaux... avec l’idée de tendre vers l’autonomie alimentaire de notre petite communauté. Mais, l’espoir de tirer quelques revenus dépend de notre capacité à faire fructifier et vendre le produit de nos bananiers. Cet article est ainsi le fruit de nos questions et de nos recherches sur les possibilités de valoriser les produits de notre travail et de notre collaboration avec cette herbe nourricière.

Origines

La plus ancienne trace fossile d’un bananier date de plus de 50 millions d’années. Elle a été découverte en Inde. Selon de nombreux botanistes, cette plante serait originaire de Malaisie et des îles du Pacifique. De cette région, le bananier s’est diffusé en Inde et en Chine à une époque ou l’Asie du Sud-Est était encore un vaste et unique ensemble continental. À l’origine le bananier et surtout ses fruits différaient des fruit consommés aujourd’hui. Leur taille ne dépassait pas les 8 cm et étaient composées en grande majorité de graines comme on en trouve toujours aujourd’hui dans les variétés sauvages.

Bananes sauvages avec leur graines

La cueillette et l’utilisation du bananier par l’homme remonterait à 55 000 ans lorsqu’Homo sapiens commença à peupler le continent asiatique. La culture du bananier sauvage par l’homme est bien plus tardive. Les paléobotanistes établissent le début de la culture du bananier vers 7 000 ans av. J.-C, en Papouasie Nouvelle-Guinée, région, située à l’est de l’Indonésie et au nord de l’Australie, qui est l’un des berceaux de la domestication des plantes par l’homme. Là, la culture de la banane a alors été initié a démarré au côté de celle du taro, de l’igname et de la canne à sucre.

Le bananier est une herbe

Le bananier, est une herbe et non pas un arbre comme son fut à l’allure de tronc le suggère. C’est une herbe géante dont le plus grand spécimen sauvage identifié en Papouasie-Nouvelle-Guinée atteint 15 mètres de hauteur. Cette envergure fait du bananier la plus grande herbe du monde végétal après le bambou. Les variétés cultivées pour leurs fruits sont de moindre envergure.

Constitué à 80 % d’eau, le pseudo-tronc des bananiers, n’est pas ligneux, il est formé par les feuilles qui donnent naissance à un fût relativement rigide en s’enroulant les unes autour des autres. Les limbes des feuilles s’étalent au-dessus du pseudo-tronc formant une frondaison analogue à celle des arbres.

Une herbe potentiellement immortelle

Dans un biotope tropical approprié à son développement, le bananier est une herbe coloniaire potentiellement immortelle par sa faculté à se succéder à elle-même.

La coupe du régime de fruits qu’elle porte entraîne la mort du pied porteur. Lors de la récolte on sectionne, non seulement la tige florale qui porte le régime de banane, mais aussi pseudo-tronc porteur. Pour autant le bananier lui-même ne meurt pas car il a émis auparavant des ramifications latérales qui vont lui succéder. Son bulbe, souche ou rhizome émet des rejets qui assurent sa pérennité par voie végétative.

Chaque rejet peut ainsi donner un plant de bananier qui pourra succéder au pied mère sur la même souche après la récolte de ses fruits ou être détaché pour être planté et cultivé ailleurs.

Du fait de cette faculté de se reproduire en se succédant à lui-même, le bananier est pour les hindouistes un symbole de fertilité et prospérité. Des feuilles et des fruits de bananier sont déposé sur le pas de porte des maisons où se déroulent un mariage. Dans la plupart des temple hindouistes des bananes sont distribuées à la fin des cérémonies.

Dans certaines régions un bananier est planté dans un coin des rizières comme charme protecteur.

Noms botanique et vernaculaires

Le bananier appartient à la famille des Musacées (ou Musaceae) qui inclut les genres Musa et Ensete. Les types de bananier valorisé économiquement appartiennent à la section Musa. Le nom Musa paradisiaca est utilisé en général pour tout le groupe de fruits et bananes de cuisine, car beaucoup des variétés sont de nature hybride.

Au Rwanda la plante est appelée « Insina », le fruit mûr est appelé « umuneke », la bananeraie "urutoki. Le lexique rwandais lié à la culture du bananier est listé à la fin de cet article.

Diversité des bananiers

Les bananes exportées dans les pays tempérées ne donnent qu’une très faible idée de la diversité des bananiers. Le genre musa compte environ un millier d’espèces qui produisent une large gamme de fruits comestibles. Les fruits des bananier sauvages, à la différence des bananiers cultivés renferment des graines. Selon les variétés, les fruits sont plus ou moins concentrés en sucre et peuvent être aussi légèrement salés ou astringent.

Selon l’usage de leurs fruits on peut distinguer trois grandes catégories de bananiers :

I. Les bananiers produisant des bananes douces consommées en dessert ;

Les banane dessert sont les plus cultivées en raison de l’important commerce dont elle sont l’objet entre les zones de productions et les zones d’importation (Europe et Amérique du Nord). Alors qu’il existe de nombreuses variétés, la majorité des bananes commercialisées aujourd’hui est de type Cavendish après avoir été la variété Gros Michel, décimée par la maladie de Panama (appelée aussi « jaunisse fusarienne » causée par le champignon Fusarium oxysporum) dans les années 1940. La peau des fruits est généralement jaune ou rose et la chair est composée d’amidon hydrolysé et de sucres non cristallisables. Plusieurs centaines de variétés existent mais moins de dix sont utilisées en culture intensive pour l’exportation. Le génome donnant le caractère sucré des fruits est issu de Musa acuminata ssp malaccensis ou zebrina.

Parmi les variétés peu communes et rarement exportées on peut signaler la banane rouge originaire de Malaisie, dont la peau est naturellement rose, rouge, voir presque violette. Plus petites que les bananes classique (une douzaines de cm) avec une chaire de couleur crème, légèrement rosé. Elle sont également plus douces et plus sucrées que les bananes jaunes et leur qualités gustatives sont nettement supérieures. On les rencontre surtout en Asie et aussi en Afrique de l’est et en Amérique du sud.

Cette banane dont le goût diffère de la banane classique avec une note de fruit rouge, est une excellente source de vitamines A, C, B6, de potassium, de riboflavine et de magnésium. Elles sont mangées mûres, lorsque la peau devient rouge foncé, presque marron, ou avec des taches noires.

II. Les bananiers produisant des bananes consommées seulement après cuisson en friture ou bouillies.

Parmi ce type de bananier on distinguent les bananes dépourvues de sucre et les bananes plantains.

Les bananes à cuire sont depuis longtemps une culture de base commune en Afrique de l’Est autour de la région du lac Victoria en Ouganda, ainsi que dans les régions de l’Ouest et du Kilimandjaro en Tanzanie. Ainsi qu’au Rwanda et au Burundi. Ces bananes dépourvue de saveur sucrées sont au contraire naturellement légèrement salées. Elles le plus souvent bouillies mais peuvent aussi être frites ou grillées. En Afrique de l’Est, le nom de ces bananes partagent le radical « toke »: « Matoke », « Amatooke », « Ekitookye », et « Ekitooke » en Ouganda, « Ikitoke » au Rwanda et au Burundi.

Les bananes plantains ne sont pas dépourvues de sucres mais elles ont une chair est plus ferme (pulpe constituée d’amidon moins hydrolysé en sucres solubles que celle des bananes dessert) et il est plutôt d’usage de les consommer après cuisson car elles restent entières. Elles pourraient à maturité être mangées crues mais, sont préférées cuites, elles sont cueillies un peu verte pour cet usage quand leur texture est assez proche des tubercules farineux. Leur commerce international est peu important. La peau des fruits est généralement vert-jaune ou mauve et la chair est composée d’une forte proportion d’amidon non hydrolysé et contient moins de sucre que les bananes dessert. Plusieurs centaines de variétés existent toutes cultivée localement.

Plantains sur un marché ougandais

III Les bananiers produisant des bananes à bière destinées à la production de boissons fermentées.

Ces bananes qui se caractérisent par une pulpe amère ne sont que rarement consommées directement. Le critère déterminant ce type de bananes sont les nombreuses gouttelettes brunes émises par la pulpe coupée fraîche alors que les plantains ont des gouttes beaucoup moins nombreuses ou absentes et que les bananes desserts ont des gouttelettes toutes petites. Elles sont fermentées, produisant ainsi un « vin » ou une « bière » de banane », particulièrement apprécié dans la région des Grands Lacs d’Afrique de l’Est. La frontière entre banane à bière et banane à cuire est assez flexible, et des bananes à cuire ou même des bananes dessert peuvent entrer dans la fabrication du vin, tout comme des bananes à bière seront consommées cuites en cas de disette. Elles ne sont produites que dans l’est de l’Afrique et ne font que marginalement l’objet d’un commerce international.

 À ses trois genres de bananiers, on peut ajouter les variétés textiles et papetières cultivées pour la qualité de leur fibres.

Usages des différentes parties du bananiers

Usages vivriers

La principal usage du bananiers est alimentaire.

Après le riz, le blé et le maïs, la banane est l’une des plus importantes cultures vivrières du monde ; 90 % de la production est consommée sur place, notamment dans les pays les plus pauvres d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie.

Le bananier et le bananier plantain contribuent à la sécurité alimentaire de nombreuses populations. Ils constituent une ressource alimentaire importante pour les habitants des pays tropicaux.

Dans certaines régions, la banane est même la principale denrée cultivée et la purée de banane y est souvent le premier aliment solide donné aux nourrissons. Cependant, la consommation par habitant varie selon les pays : de 2 kg par habitant et par an en Chine à 50 kg par habitant et par an en Océanie, et même 250 kg par habitant et par an en Afrique de l’Est (Ouganda, Burundi, Rwanda), notamment sous forme de plat cuit ou de bière.

Selon sa nature, notamment sa teneur en sucre à maturité, la banane a vocation a être consommée crue ou cuites. Les modes de transformation des fruits du bananiers sont multiples. Il peuvent être transformés en :

 bananes séchées ou bananes figues selon les modalités de séchage du fruit mûr, généralement entier ;

 crèmes, pâtes, pulpes, purées, compotes, marmelades, confiture ;

 farines, obtenues par séchage et broyage de la pulpe et parfois également de la peau de bananes vertes ;

 flocons, obtenus par déshydratation de la pulpe de bananes mûres en utilisant le procédé du séchoir tambour ;

 fruits au sirop, conservés entiers ou en rondelles, dans des sirops de composition variable ; .

 fruits confits obtenus par des techniques analogues à celles appliquées aux autres fruits ;

 nectar et jus extraits de la pulpe des fruits ;

 chips, par friture de rondelles de bananes plus ou moins vertes ;

 alcool, eau-de-vie, vin, bière, boisson, liqueur, vinaigre, provenant de fermentations de la pulpe de fruits plus ou moins mûrs ;

 aux Philippines, on produit du ketchup de banane ;

Autres parties comestibles du bananier

La fleur

Le cœur des jeunes fleurs est comestible. Sa saveur rappelle un mixte celle de la feuille d’artichaut et de l’endive. Leur préparation rappelle celle des jeunes pousses de bambou.

Ce coeur peut être consommé frais en salade ou cuit par exemple en curry, en omelette ou en beignets. Cette partie est particulièrement appréciée en Asie du sud, notamment en Thaïlande.

Les fleurs développent une amertume pendant leur croissance. Les fleurs matures peuvent toutefois aussi être utilisées comme légumes après les avoir réchauffées en eau salée. Ce procédé enlève tout ou partie de cette amertume..

La tige

Le coeur du pseudo-tronc peut aussi être consommé. Cette partie est très prisée en Inde et en Éthiopie. A la réunion on le cuisine en achard ou en gratin.

Peaux des fruits

La peau des fruits peut être accommodée en chutney.

Feuilles

En Asie les feuilles de bananier servent servent de papillotes pour cuire et présenter le riz. Ce mode de cuisson confère au riz un parfum acidulé.

En Thaïlande et au Laos elles parfument de nombreux plats: Ho Mok Pla : « papillotes de poisson au curry et lait de coco », Mok Pa : « papillotes au poisson », Mok Kaï : « papillotes au poulet », rouleaux de riz gluant aux haricots et au porc, Khao Tom : dessert de riz gluant à la banane et au lait de coco, etc.

En Nouvelle-Calédonie, pour préparer plat traditionnel kanak appelé « bougna », on emballe des morceaux de viande et de légumes racines arrosés de lait de coco dans des feuilles de bananier, pour une cuisson à l’étouffée.

Autres utilisations du bananier

Feuilles

Les feuilles de bananier sont un matériau traditionnel de couverture,

En Asie, les feuilles fraîches servent à réaliser des assiettes et plats et à emballer les aliments.

Dans certaines régions de l’Inde et en Thaïlande, la feuille de bananier tend même à remplacer les emballages plastiques. Le développement de ces usages fait que, dans certains pays d’Asie comme aux Philippines, certains paysans cultivent des bananiers parfois exclusivement ou essentiellement pour la production de feuilles.

La feuille peut aussi servir de matière première pour réaliser des objets utilitaires ou décoratifs

Fibres du tronc

Le défibrage des pseudo-troncs permet d’obtenir des fibres à usage textile ou papetier.

Les fibres servent à fabriquer des liens, des chapeaux, des vêtements, des paniers, des nattes, des filets de pêche, des revêtements, desmeubles, de la vaisselle. La fibre permet également de fabriquer des matériaux composites.

- Dans certaines îles du Pacifique , les graines des espèces sauvages servent à confectionner des colliers.

- de la pulpe du pseudo-tronc peut être extrait de l’amidon.

- le fruit entier, vert ou mûr, la peau des fruits mûrs ou les gaines du pseudo-tronc peuvent servir d’aliments pour le bétail.

- les peaux de fruits, hampes, feuilles, pseudo-tronc, souches peuvent être utilisés comme engrais vert et paillis ou pour réaliser du compost

Valorisation des productions du bananier

Fabrication de farine

Utilisation et intérêt de la farine de banane

La farine de banane permet de confectionner de la polenta, de la bouillie, des chapatis des beignets, des crêpes...

Mélangée à d’autres farines céréales, de légumes et de tubercules elle permet de préparer une bouillie savoureuse et nutritive, des produits de boulangerie et des aliments pour nourrissons.

La farine précuite est très commode d’emploi, car elle n’exige pas d’autre cuisson. Elle peut être simplement ajoutée et bien mélangée à de l’eau, du lait ou du potage chauds.

Réalisation

Équipement nécessaire:

Des bananes vertes, intactes et fraîchement récoltées. Les bananes mûres contiennent trop de sucre, leur farine ne se conserve pas facilement
Des gants (pour se protéger les mains contre la sève de banane).
Un agent anti-brunissement (poudre de sodium : métabisulphite, en vente dans les magasins d’alimentation spécialisés et les pharmacies).
De l’eau propre.
Des couteaux aiguisés et bien nettoyés
Des seaux en plastique.
Une plate-forme surélevée pour le séchage en plein soleil, un séchoir solaire, ou un séchoir à flux d’air chaud.
Des sachets d’emballage.
Des cuillères à café.
Des plateaux et des toiles à mailles fines.

Recette 1

Cette première recette est à base de bananes vertes avec leur peau. L’intérêt d’utiliser le fruit entier tient au fait que ce n’est pas la chair mais la pelure de bananes vertes immatures qui contiennent une grande quantité de sève riche en nutriments.

I. Préparation des bananes

Choisir un régime de banane verte sain, non traité
Enlever les bananes du régime en ne conservant que les fruits qui ne sont pas endommagés.
Laver soigneusement les bananes dans une eau pure.
Couper les deux extrémités des bananes mais conserver les bananes avec leur peau
Trancher les bananes deux ou trois sur la longueur, puis
Découper les en lamelles fines égales d’une épaisseur maximale d’un demi-centimètre. (plus les lamelles sont épaisses, plus le temps de séchage est long).

II. Séchage

Les lamelles peuvent sécher directement au soleil à l’air libre, mais il est plus sain et rapide d’utiliser un séchoir solaire. Si, par défaut de séchoir, les bananes sont mises à sécher en plein air, elles doivent être protégées contre les mouches et les oiseaux à l’aide d’un voile.
Étaler les lamelles de banane sur les grilles du séchoir, en veillant qu’elles soient séparées les une des autres. Le séchage se fait moins facilement lorsqu’elles sont accolées les unes aux autres.
Retourner les lamelles une fois par jour pendant 3 à 5 jours pour un séchage uniforme jusqu’à ce qu’elles soient complètement sèches et croustillantes.
Note sanitaire : par mesure d’hygiène, toute personne entrant dans le séchoir doit se nettoyer les pieds et les mains avec un désinfectant avant d’entrer.

III Mouture

Moudre les lamelles. La mouture peut être réalisée en partie de manière différées. Le lamelles sont alors stockées telles quelles avant d’être moulues)
La farine peut être en cossettes sèches de banane à l’aide d’un moulin à marteau (moulin villageois posho).

IV Conditionnement et conservation

Emballez la farine dans des contenants hermétiques
Étiqueter l’emballage en inscrivant notamment la date de fabrication et la date de péremption (six mois plus tard), le type de banane, la provenance du produit, l’absence de traitement chimique.
Placez les sacs de farine dans un carton pour les protéger contre la lumière.
Stockez-les dans un endroit frais et sec.

Ces informations proviennent du site accessagriculture.org
qui publie de nombreuses fiches et vidéos pédagogiques comme celle consacrée à la fabrication de farine de banane :

Recette 2

Dans cette recette la farine est fabriquée à partir de bananes vertes précuites

1. Mettez les bananes non épluchées dans une casserole avec de l’eau froide et cuisez-les jusqu’à ce qu’elles soient tendres. Ne pas trop cuire.
2. Plongez les bananes cuites dans de l’eau froide pour les refroidir.
3. Épluchez les bananes.
4. Coupez les bananes en tranches d’environ 0,5 cm d’épaisseur (à peu près l’épaisseur d’un crayon).
5. Séchez-les au soleil (à l’air libre ou dans un séchoir solaire) ou dans un séchoir à air chaud pendant deux ou trois jours jusqu’à ce qu’elles soient complètement sèches et croustillantes. Si vous séchez les bananes en plein air, protégez-les contre les mouches et les oiseaux à l’aide d’un voile. Soit vous emballez les cossettes ou alors vous en faites de suite de la farine.
6. Moulez les cossettes sèches de banane à l’aide d’un moulin à marteau (moulin villageois posho).
7. Emballez la farine dans des sachets en polyéthylène et fermez-les hermétiquement (on peut utiliser la flamme d’une bougie ou une machine à sceller électrique).
8. Étiquetez vos sacs (inscrivez notamment la date de fabrication et la date de péremption, six mois plus tard).
9. Placez les sacs de farine dans un carton pour les protéger contre la lumière.
10. Stockez-les dans un endroit frais et sec.

Bananes séchées

Les bananes séchées ou Pitiky sont une spécialité du nord de Madagascar. Les bananes (batavia) mûres sont séchées au soleil pendant plusieurs jours. Traditionnellement elles se conservent dans des feuilles de bananier séchées également plus récemment dans du film alimentaire.

Les bananes coupées puis recoupées dans le sens de la longueur Le séchage extérieur se fait sur des cadres sur lesquels sont tendus des grille ou des filets à maille fine. Les cadres doivent recouvert de filet pour protéger les fruits des insectes. Les bananes ne doivent pas se toucher et être retournées 2 à 3 fois par jour. Le séchage qui prend 3 à 6 jours exige un bon ensoleillement.

Si cette condition fait défaut, le séchage au four est un palliatif possible mais coûteux en énergie. Si cette option est retenue, les bananes doivent étalées sur la grille du four, et laissées sécher à 60°C, (80° maximum environ 8h00 par jour pendant environ 4 jours. Pour assurer une bonne circulation d’air pendant le séchage, la porte doit restée légèrement entrouverte. En considérant que le four équivaut au soleil, on peut allumer le four le matin et l’éteindre à la fin du jour. Les bananes sont alors sorties du four et laissées à l’air libre jusqu’au lendemain.

Les bananes ainsi séchées ont une texture assez tendre et caoutchouteuse .

Bananes frites, Godoh

Les bananes frites sont très populaires dans tout le Sud-Est asiatique. Le mode de cuisson lent utilisé dans cette recette permet d’obtenir des bananes qui restent croustillantes.

Ingrédients :

- tasse de farine de riz; 2/3 de tasse d’eau; 1/4 de cuillère à café de sel;
- 8 petites bananes; huile pour friture.

Préparation :

Mettez la farine de riz dans un saladier. Faites un puits au centre et ajoutez l’eau et le sel. Remuez vigoureusement au fouet jusqu’à ce que la pâte soit unie et lisse mais pas trop fluide (dans ce cas, ajoutez de la farine).
Pelez les bananes et coupez-les dans le sens de la longueur. Plongez-les dans la pâte pour bien les enrober. Chauffez l’huile dans un wok ou une friteuse à température modérée.
Ajoutez les bananes et faites-les frire lentement jusqu’à ce qu’elles soient dorées et croustillantes. Il faut compter 15 mn. Retirez les bananes de l’huile, égouttez-les sur du papier absorbant et séchez-les soigneusement. Elles peuvent se servir accompagnées d’un unti (garniture à la noix de coco) utilisé comme une sauce dans laquelle on les trempe.

Extrait de Cuisine de Bali, par H. von Holzen et L. Arsana, Éditions du Pacifique.

Soupe à la banane, au chou chinois et aux lentilles

Ingrédients

1 chou chinois de 800 g environ
2 bananes plantain, environ 500 g
1 cuillère à soupe d’huile olives
2 cuillères à café de curry doux
150 g de lentilles vertes
2 cuillères à soupe de crème à café
1 l d’eau ou de bouillon de légumes

Préparation

1. Éliminer les feuilles extérieures du chou, le couper en deux puis en fines lanières.
2. Couper les bananes en 2 longitudinalement, puis en rondelles.
3. Faire suer les lanières de chou chinois dans l’huile quelques minutes (sans rôtir).
4. Ajouter le curry, remuer et continuer à cuire 2-3 minutes. Ajouter l’eau ou le bouillon. Porter à ébullition et ajouter les bananes et les lentilles.
5. Couvrir et faire cuire 20 minutes à feu doux.
6. Au moment de servir, ajouter la crème et saler selon goût, remuer.

Beignets de bananes fourrés à la confiture de lait
Recette argentine (Buñuelos de banana rellena de dulce de leche)

Ingrédients pour la pâte

Trois œufs
Une tasse de lait entier
Quatre à cinq cuillères à soupe de farine
Une cuillère à café de levure
Trois cuillères à soupe de sucre
Une pincée de sel
Une cuillère à café d’essence de vanille,
Une cuillère à café de zeste de citron et d’orange
Ingrédients pour le fourrage
Quatre bananes
Un pot de confiture de lait. Le « dulce de leche » peut être remplacé par du chocolat fondu
De l’huile pour la friture.
Préparation
1. Battre les œufs et ajouter le lait, la farine et le sucre (en ajustant quantité de lait ou de farine si nécessaire) jusqu’à obtenir une pâte homogène semi-épaisse qui reste fluide.
2. Terminer en ajoutant et intégrant le sel, de l’essence de vanille et du zeste de citron.
3. Coupez transversalement les bananes en quatre portions puis enlever le cœur de chaque morceau afin d’obtenir des cylindres.
4. Remplir chacun avec de la confiture de lait.
5. Plonger les cylindres dans la pâte.
6. Faire frire les cylindre enduit de pâte dans l’huile chaude. (Les beignets sont formés un à un, avec une petite louche ou avec une cuillère à soupe, en essayant de la garder aussi ronde que possible.
7. Retirer chaque beignet dès qu’il a une belle couleur dorée de chaque côté et l’égoutter sur un papier absorbant.

Halwa de banane du Kerala

Cette halwa est faite avec de la purée de banane, du sucre et quelques épices et bien sûr du ghee.
Préparation: 5 minutes - Cuisson: 15 à 20 minutes

Ingrédients pour 4 parts
1 grande banane mûre (environ 1 tasse de purée)
Sucre - 1/4 tasse ou au goût
Ghee - 2 cuillères à soupe
Amandes ou noix
Poudre de cardamome / Yelakai Podi - 1/4 c.
Préparation
1. Peler et écraser la banane mûre à l’aide d’une fourchette. Graisser une assiette avec du ghee et réserver.
2. Faire chauffer une cuillère à soupe de ghee dans un wok antiadhésif, ajouter les noix et faire frire jusqu’à ce qu’elles soient dorées. Égoutter et réserver.
3. Dans le même ghee, ajouter la purée de banane et faire sauter pendant une mn.
4. Ajouter le sucre et bien mélanger.
5. Continuer à cuisiner jusqu’à ce que le mélange devienne épais. Ajouter une cuillère à café de ghee et continuer la cuisson.
6. Lorsque le halwa devient brillant, ajouter la poudre de cardamome et les noix frites. Bien mélanger.
7. Verser dans une plat graissé et lisser le dessus. Laisser refroidir. Couper en morceaux et servir

Mousse de banane

Ingrédients :

2 ou 3 bananes
20 cl de crème fraîche épaisse ou semi-épaisse
1 cuillère à soupe de sucre glace
1 cuillère à café de cannelle en poudre
2 feuilles de gélatine

Préparation :

1. Faire ramollir les feuilles de gélatine dans de l’eau froide.
2. Mixer les bananes en purée fine, ajouter la cannelle, bien mélanger et réserver.
3. Verser la crème fraîche dans un cul de poule
4. Monter la crème fraîche en chantilly à l’aide d’un batteur électrique.
5. Quand la crème commence à monter, rajouter le sucre glace tout en fouettant.
6. Quand la chantilly est prête, y incorporer la purée de bananes en mélangeant délicatement.
7. Faire fondre rapidement les feuilles de gélatine égouttées dans une casserole
8. Les verser dans la mousse précédemment obtenue.
9. Mélanger de nouveau délicatement.
10. Répartir la mousse dans des ramequins et placer au frais quelques heures pour faire prendre la gélatine.

Patacon de bananes plantain

Le patacon ; un plat à base de bananes plantain (platano) , servi comme entrée ou accompagnement très répandu en Amérique du sud, et notamment dans la cuisine Colombienne…

Préparation

Il faut d’abord le peler, un conseil de grand-mère est de s’enduire les mains d’huile pour éviter que la sève ne reste collée au doigt et salisse les mains.
Ensuite coupez le platano en tronçon d’environ 2 cm (photo nº1). Faites les frire dans de l’huile environ 5 minutes.
Retirez-les et écrasez les.

Il faut ensuite les tremper une seconde dans de l’eau préalablement salée et aillée (écrasez une ou deux gousses d’ail, et bien mélanger).
Laissez sécher une minute et remettez-les à frire 3 minutes.

On peut le manger en apéro avec un hogao :

Pour l’hogao:
2 oignons, pelés et coupés fins
4 oignons longs, coupés fins
2 tomates mûres, pelées et coupées
½ cuillères de thym
¼ cuillères d’Oregon
Poivre et sel
2 cuillères d’huile
Frire le tout en le mélangeant jusqu’à obtenir une sauce.
Sinon les patacones accompagnent très bien les poissons, viandes etc. etc.

Usages médicinaux du bananier

Pharmacopée du bassin caribéen :

En Haïti, la feuille de bananier est utilisée pour lutter contre le rhume, la grippe ou la toux, en infusion avec du sucre. En cas de diarrhée, on se sert de la sève ou de la pulpe du fruit avec du sel. Pour guérir une plaie ou une blessure, on se sert du mésoderme du fruit ou de la sève de l’enveloppe du fruit, en application. Quant à la feuille chauffée, elle peut être bénéfique, en application, pour atténuer les rhumatismes.

À la Martinique, les feuilles sèches du bananier à puces sont utilisées en décoction contre les crises de foie.

À Trinidad : la feuille ou la racine est indiquée comme vermifuge.

À Curaçao et en Jamaïque: la feuille est utilisée comme antalgique.

Au Venezuela : la feuille et le fruit, sont utilisés comme anti-diarrhéiques

Au Bahamas : la feuille sert comme fébrifuge pour lutter contre la fièvre.

Au Panama : la sève du tronc est réputée comme tonique

Au Costa-Rica : la sève du tronc, comme anti-ictérique (la jaunisse)

En République Dominicaine, on trait les œdèmes et les inflammations en prenant un bain d’infusion de feuille de bananier. La feuille est aussi utilisée en cas d’hypertension.

Pharmacopée indienne et asiatique

Selon les textes de l’ayurveda, la banane équilibrent les dosha vata et pitta. Ce fruit est utilisé dans les préparations à base de plantes pour traiter l’énurésie chez les enfants. La tige de bananier est utilisée pour traiter les calculs rénaux. Les fleurs sont réputées être utiles en cas de diabète et d’ulcères. Les feuilles tendres sont utilisées pour leur effet rafraîchissant et apaisant lorsqu’elles sont appliquées sur les brûlures.

Les femmes malaises se baignent avec une décoction de feuilles de bananier pendant 15 jours après l’accouchement.

Usages en Afrique

À Madagascar, La pulpe de fruit vert est utilisée en décoction, consommée à jeun, pour le soin des gastrites, des ulcères et des diarrhées.
La décoction des feuilles est utilisée en usage externe, en bain, bain de vapeur et massage pour
traiter la fièvre causée par une plaie, avec manifestations cutanées, et la fièvre avec troubles urinaires et génitaux.
Pour le soin des déchirures musculaires, on masse la partie affectée avec des feuilles fraîches bouillies puis ramenées à une température acceptable.
Des bains effectués avec la décoction des feuilles séchées sur le plant sont réputés être efficaces
pour soulager la fatigue.
Les bractées des fleurs de bananier sont brûlées et la cendre est appliquée sur la peau atteinte par
la gale, la teigne, une mycose, en association avec d’autres plantes.

Indications Parties utilisées et préparations Pharmacopée Réf.
Usage externes
Fatigue La décoction de feuilles séchée est utilisée en usage externe, en bain, bain de vapeur et massage Madagascar 1
Affections cutanées
Antiseptique, anti-infectieux Jus de Musa sp., + argile en application locale Guinée Conakry 9
Blessure Application locale de fleurs écrasées mélangées dans de l’eau froide Ouganda 14
Blessure Latex préparé à partir des pseudo tiges de Musa sp. dans un bandage, tous les autres jours durant 3 jours Éthiopie 13
Plaie avec manifestations cutanées Décoction des feuilles est utilisée en usage externe, en bain, bain de vapeur et massage Madagascar 1
Diarrhées Décoction de la pulpe de fruit vert consommée à jeun Madagascar 1
Déchirures musculaires Massage de la partie affectée avec des feuilles fraîches bouillies puis ramenées à une température acceptable Madagascar 1
Hémorragie externe importante Prendre des feuilles engainantes de tronc de bananier = ibirere by’ingabo,larges et solides, et en ceinturer fortement le blessé. Rwanda 17
Verrues Application locale de feuilles trempées dans de l’huile chaude Réunion 18
Abcès, ulcères Friction avec des feuilles pilées Rwanda 6
Ulcères Pulpe de fruit vert de Musa paradisiaca est utilisée en décoction, consommée à jeun Madagascar 1
Teigne Écorces écrasées en application locale 1 fois par jour Ouganda 14
Teigne Application de la cendre de bractées des fleurs en association avec d’autres plantes Madagascar 1
Caries Mâcher les feuilles de Musa sp. Île Rodrigues 11
Mycose Application de la cendre de bractées des fleurs en association avec d’autres plantes Madagascar 1
Gale Application de la cendre de bractées des fleurs en association avec d’autres plantes Madagascar 1
Maux de ventre
Diarrhée Jus de fruits en voie orale trois fois par jour Ouganda 14
Maux de ventre Décoction à jeun Boire la décoction de racines
Gastrites Décoction à jeun de pulpe de fruit vert de Musa paradisiaca. Madagascar 1
Maux de ventre + diarrhée Boire la décoction de racines Zimbabwe 2
Douleurs
Migraine Infusion de feuilles Réunion 18
Migraines Boire la Tisane de feuilles Île Rodrigues 11
Maux de tête Inhalation de fumées des feuilles brûlées RDC 3
Névralgie dentaire Frotter les gencives avec le mélange: une banane Musa sp., Capsicum sp.(pili pili) + sel RDC 16
Application locale de cendre de racines de Ricinus communis et de Musa sp. Zimbabwe 4
Dysménorrhée
Dysménorrhée Décoction de racines en voie orale République populaire du Congo Brazzaville 7
Catarrhes
Toux Jus d’inflorescences + sel + cendres de l’extrémité de l’inflorescence en voie orale République populaire du Congo Brazzaville 7
Toux Décoction de feuilles fraîches de Myrica salicifolia mélangées avec des feuilles de Musa sp, VO. dans du thé. Ouganda 15
Toux Décoction de 2 bananes mûres Réunion 18
Fièvres
Fièvre enfant Spathe de Musa sp., triturer, bain RDC 5
Fièvre Décoction des feuilles est utilisée en usage externe, en bain, bain de vapeur et massage Madagascar 1
Fièvre jaune Décoction de feuilles fraîches de Myrica salicifolia mélangées avec des feuilles de Musa sp, VO. dans du thé. Ouganda 15
Fièvre jaune Fruit frais, feuilles fraîches de Musa sp. en décoction, VO. Ouganda 15
Fièvre jaune Principalement des extraits de racines de Mangifera indica, Psidium guajava, Penisetum purpureum, Musa sp, RNS. Tanzanie 12
Hémorroïdes
Hémorroïdes Fruits mûr en grande quantité, VO. Île Rodrigues 11
Hypertension
Hypertension Fruit frais, feuilles fraîches de Musa sp. en décoction, VO. Ouganda 15
Infections
Infections opportunistes (HIV) Principalement des extraits de racines de Mangifera indica, Carissa edulis, Euclea natalensis, Psidium guajava, Penisetum purpureum, Cymbopogon citratus, Punica granatum, Musa sp , Kedrostis foetidissima, Withania somnifera, Acacia robusta, Eucalyptus sp , Ximenia caffra, Clerodendrum mrycoides, Dichrostachys cinerea, RNS. Tanzanie 12

Références du tableau

1. Auteurs :Nicolas J.-P.
Titre :Plantes médicinales du Nord de Madagascar. Ethnobotanique antakarana et informations scientifiques 296 p. (2012)
Editions Jardins du monde 15, rue saint Michel - 29 190 Brasparts www.jardinsdumonde.org
Nom vernaculaire :katakata (fruit), ravinkatakata (feuilles), vodinkatakata (arbre), (Antakarana), katakata, akondro, ontsy, otsy (Malgache), bananier (Français), banana (Anglais)
Document référent :Voir l’article (format pdf)
2. Auteurs :Chinemana, F., R.B. Drummond, S. Mavi & I. De Zoysa
Titre :Indigenous plant remedies in Zimbabwe.
Journal of Ethnopharmacology, Volume 14, pp.159 - 172, (1985)
3. Auteurs :De Graer, A.M.
Titre :L’art de guérir chez les Azande.
Congo, tome 1, n°2, 220 - 254, (1929), n°3, 361 - 408, (1929)
Nom vernaculaire :bu (Zande)
4. Auteurs :Gelfand, M., S. Mavi, R.B. Drummond & B. Ndemera
Titre :The traditional medicinal practitioner in Zimbabwe.
Mambo Press, Gweru (Zimbabwe), 411 p., (1985)
5. Auteurs :Hulstaert, G.
Titre :Notes de Botanique Mongo.
Acad. Roy. des Sc. d’Outre- Mer, Classe des Sc. Nat. & Méd., N.S. XV-3, 212 p., (1966)
6. Auteurs :Van Puyvelde L., M. Ngaboyisonga, P.C. Rwangabo, S. Mukarugambwa, A. Kayonga, Runyinya-Barabwiriza
Titre :Enquêtes ethnobotaniques sur la médecine traditionnelle rwandaise.Tome 1: Préfecture de Kibuye. Univ. Nat. Inst. Nat. Rech. Sc., Butare (Rwanda), 147 p., (1977)
7. Auteurs :Bouquet, A.
Titre :Féticheurs et médecines traditionnelles du Congo (Brazzaville).
Mém. O.R.S.T.O.M., 36, 282 p., (1969)
http://www.docstoc.com/docs/41737230/Ficheurs-et-mecines-traditionn
8. Auteurs :Adjanohoun, E., L. Ake Assi
Titre :Contribution au recensement des plantes médicinales de Côte d’Ivoire.
Centre Nat. Florist. Univ. Abidjan, 358 p., (1979)
9. Auteurs :Magassouba, F.B., A. Dialloa, M. Kouyaté, F. Mara, O.Bangoura, A. Camara, S. Traoré, A.K. Diall, G. Camara, S. Traoré, A. Keita, M.K. Camara, R. Barry, S. Keita, K. Oularé, M.S. Barry, M. Donzo, K. Camara, K. Toté, D. Vanden Berghe, J. Totté, L.. Pieters, A.J. Vlietinck, A.M. Baldé
Titre :Ethnobotanical survey and antibacterial activity of some plants used in Guinean traditional medicine.
Journal of Ethnopharmacology, Volume 114, pp. 44 - 53 (2007)
Nom vernaculaire :nagwi
Document référent :Voir l’article (format pdf)
10. Auteurs :Cihyoka, M. A.
Titre :AGEEP-Bushi, Bukavu. Kagala, SEMINAIRE-ATELIER SUR LES PLANTES MEDICINALES.Tenu par KAGALA (Kabare) du 21 au 23 juillet l999.
Auteurs :Banderembako Fabien & Ntitangirageza Térence
Titre :La médecine populaire au Burundi : quelques plantes médicinales.
De le revue burundaise "Que vous en semble ?" n°35, 1978
Nom vernaculaire :umwana w’igitoki (Kirundi)
Document référent :Voir l’article (format pdf)
11. Auteurs :Gurib-Fakim, Ameenah, Joseph Guého
Titre :Plantes médicinales de l’île Rodrigues
Stanley, Rose-Hill. Editions de l’océan indien - Université de Maurice (Réduit) , 580 p. (1994) (ISBN 99903-0-171-9)
12. Auteurs :Otieno, J. N., K. M. M. Hosea, H. V. Lyaruu & R. L. A. Mahunnah.
Titre :Multi-Plant or Single-Plant extracts, whichs is the most effective for local healing in Tanzania?
African Journal of Traditional, Complementary and Alternative Medicines Volume 5 (2): 165 - 172, (2008)
Document référent :Voir l’article (format pdf)
13. Auteurs :Mesfin Tadesse, Debela Hunde , Yehenew Getachew
Titre :Survey of medicinal plants userd to treat human doseases in Seka Chekorsa, Jimma zone, Ethiopia.
Ethiopian Journal of Health Sciences, Volume 15 (2), 89 - 107 July 2005
http://www.ejhs.ju.edu.et/ejhs_journal/2005/volume15issue2.php
Nom vernaculaire :muze (Amharic)
Document référent :Voir l’article (format pdf)
14. Auteurs :Namukobe, J., J. M. Kasenene, B. T. Kiremire, R. Byamukama, M. Kamatenesi-Mugisha, S. Krief, V. Dumontet, J. D. Kabasa
15. Titre :Traditional plants used for medicinal purposes by local communities around the Northern sector of Kibale National Park, Uganda
Journal of Ethnopharmacology 136, 236–245, (2011)
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0378874111002960
16. Nom vernaculaire :bitooke (Rutooro)
17. Auteurs :De Wildeman, É.
Titre :A Propos de Médicaments Indigènes Congolais
Institut Royal Colonial Belge. Section des Sciences naturelles et Médicales
Mémoires.-Collection in-8°. Tome III, fascicule 3. (1935)
Document référent :Voir l’article (format pdf)
18. Auteurs :Lestrade, A
Titre :La médecine indigène au Ruanda et Lexique des termes médicaux français - urunyarwanda
Mémoire présenté à la séance du 20 décembre 1954. de l’Académie Royale des Sciences Coloniales de Belgique
Nom vernaculaire : ibirere by’ingabo (Kinyarwanda)
19. Auteurs :Lavergne, R. & R. Véra
Titre :Etude ethnobotanique des plantes utilisées dans la pharmacopée traditionnelle à la Réunion. Médecine traditionnelle et pharmacopée.
Agence de coopération culturelle et technique, (A.C.C.T.), Paris, 236 p., (1989)
Document référent :Voir l’article (format pdf)

Vocabulaire rwandais associé au bananier

- igihingwa (pl. ibihingwa-) : plante comestible cultivée ;

- urutoki  : bananeraie ;

- ikididiri (pl. ibidiridi) : bananeraie très vaste et dense ;

- igihuna (pl. ibihuna) : type de bananier et de banane ;

- igitoki (pl. ibitoki) : variétés à cuire ;

- ikinyamunyu (pl. ibinyamunyu) : Variétés à cuire non sucrées ( de nya- et umunyu : sel) ;

- ikakama, (pl. amakakama) : 1. Variété de banane à bière, amère quand elle est verte. 2. sève gluante du bananier (et d’autres plantes) ;

- umuneke (pl. imineke) : Banane mûre ;

- umuzuzu (pl. imizuzuz) : Bananier et banane plantain ;

- igisukari (ibisukari) : Banane qui est devenue rouge ;

- kamaramasenge  : variété de banane latundan (Musa sapientum), douces et plus petite que les bananes les plus commune ;

- iseri (pl. amaseri) : régime de bananes ;

- inguri  : rhizome, partie souterraine du bananier ;

- igikobokobo (pl. ibikobokobo) : 1. gaine de la tige du bananier (également appelée igigobyigobyi, igigongoboro, igikanana, igihetehete ; 2. spathe de la fleur de bananier ;

- ubununa  : fleur de bananier ;

- ikirere (pl. ibirere) : feuille fraîche de bananier ou gaine sèche de feuille se détachant de la tige d’un bananier. Cette partie fournit des cordes qui servent vannerie ou en construction ou pour attacher le bétail. On en fait des nattes, autrefois on en faisait des capuchons parapluies (isinde / amasinde) ;

- umutoto (pl. imitoto) : jeune pousse de bananier forme ses première feuilles ;

- umwumba (pl. imyumba) : jeune feuille de bananier non encore épanouie ;

- inyanabusa : bananier qui donne une fleur sans produire de fruit ;

- nyamunyo variété de bananier et de banane à cuire ;

- gucugika  : Mettre un support à un bananier pour qu’il ne tombe pas ;

- kugongora  : enlever le nervure centrale de la feuille de bananier ;

- gukaragira  : émonder, entretenir une bananeraie ou un boisement ;

- kombera  : émonder une bananeraie pour l’assainir ;

- goromisheri  : Banane « Gros michel » ;

Vidéos

http://www.promusa.org/Morphology+of+banana+plant

https://youtu.be/LyzTz98VlAE( Making banana fiber cloth ).

https://youtu.be/gSPNRu4ZPvE( Ernst Gotsch ).

https://youtu.be/C7h-JbaJjn4 ( Pioneering with banana ).

https://youtu.be/S41pbU_Ddvs ( Cooking Banana ).

https://instagram.com/p/BlsjVmglqiL/ ( Banana mulch in the garden ).

How to Make Plate from Banana Leaf

Banana leaf plates and bowls 

https://www.youtube.com/watch?v=lcrnIZEkUxU

Art floral indien

Extraction de la fibre

Cesta de palha passo a passo

Published online by La vie re-belle
 4/11/2019
 http://lavierebelle.org/eloge-du-bananier

Plantes de l’Afrique des Grands Lacs

Description des plantes adventices et cultivées en Afrique de l’Est et présentation de leurs propriétés et de leurs usages traditionnels et potentiels

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