Mondia whithei - Liane aux vertus toniques et aphrodisiaques

Mondia whitei est une plante grimpante vivace appartenant à la famille des Apocynaceae. dont le porte-greffe est souvent récolté à des fins médicinales et pour les vertus toniques et aphrodisiaques qui lui sont attribué.

Mondia whithei - Liane aux vertus toniques et aphrodisiaques

Umufumba sur haie d’Imiyenzi

Nom botanique

Mondia whitei (Hook. F) Skeels (Asclepiadaceae - Apocynaceae)

Synonymes (Chlorocodon whiteii Hook. f.)

« Mondia » vient du nom zoulou, « uMondi », de la plante. L’épithète d’espèce « whitei » commémore AS White, un fermier sud-africain, qui a envoyé des spécimens à Kew à John Croumbie Brown, botaniste colonial au Cap, qui les a envoyés à Joseph Dalton Hooker, qui décrivit l’espèce.

Noms vernaculaires

Noms africains

- Kinyarwanda : Umufumba

- Kirundi : Mulondo

- Swahili : Mbombongazi

- Angola  : mundondo, mudondo, Cissongo

- Bénin : Chriligoun (Fon)

- Cameroun : Nkang bongo, Yang, Ndrah nditeh (Banwa).

- Guinée, Guinée Bissau : lacadje (Fula) ;

- Kenya  : mkombela, kumokombera, kumukombela, muhukura, ogombo, omikobela, omugombera, omukombera

- Malawi  : citumbulo ; umondi, mundi, mindi ( Zulu)

- Ouganda : Omulondo (Luganda), Omurondo (Runyankore), Mukombelo (Luhya) ; Sedando omutona ; emirondwa (Rutooro)

- République centrafricaine : mun-dondo, bondo, molo busio ;

- RDC : Kimbiolongo, ntubungu (Kikongo) ; Nlondo, Kimbiolongwa, Kumba (Ngwaka) ; Ubasangbwandiya, Gtimba (Lugware) ; Mujimbaye (Tshiluba) ;

- Tanzanie : Ngongola, Ubombo

- Yoruba : Ogba (Nigeria, Benin, Togo Ghana)

- Zimbabwe  : Mungurawu (Shona).

Langues internationales

- English : Mondia Les noms « White’s ginger » et « African ginger » renvoient au goût de gingembre du porte-greffe tubéreux de la plante. Tonic root renvoie aux vertus prêtées à la racine.

- Français : La racine

Description

Liane ou arbuste grimpant atteignant 8 à 20 m de long ; à latex et aux racines aromatiques, ligneuses avec l’âge.

Plante grimpante vivace, herbacée qui pousse à partir d’un porte-greffe tubéreux.
Ses tiges initialement herbacées deviennent progressivement ligneuses.

 

Les feuilles opposées sont grandes (100–300 x 50–150 mm) avec une base cordée et 30–55 pétioles de mm de long.

Les nervures de la face inférieure des feuilles sont souvent rouge-violet.

L’inflorescence est axillaire et ramifiée ; la floraison est de courte durée : 3–4 jours. Les pétales sont violet rougeâtre, ± 14 mm de long et avec un bord vert.

Floraison, dans la réserve Leopard Rock Game, Vumba, Zimbabwe. Photo : Bart Wursten

 
Les fleurs sont exceptionnellement grandes pour la sous-famille des Periplocoideae et ont un parfum fruité malodorant qui se développe au fil de la journée.

Les gros fruits ou follicules appariés (75–100 x 44 mm) sont semi-ligneuses avec une surface veloutée.

Le porte-greffe tubéreux qui a un goût de gingembre qui est à l’origine du nom « White’s ginger » ou de réglisse et un arôme rappelant la vanille.

La plante croît à des altitudes de 1000 à 1500 m dans les forêts humides, et même dans les prairies marécageuses, d’Afrique subsaharienne. Mondia whitei est signalé en Guinée, au Bénin, au Nigeria, au Cameroun, au Soudan, en Ouganda, au Kenya, en Tanzanie, au Zimbabwe, au Malawi, au Mozambique, en Afrique du Sud, au Swaziland et en Angola.

Répartition

La plante est présente dans toute l’Afrique tropicale, du Sénégal jusqu’au sud du Soudan, et dans la majeure partie de l’Afrique centrale, orientale et australe jusqu’en Afrique du Sud. Au Rwanda, on la trouve principalement dans les forêts denses de Gishwati, de Nyungwe et d’Akagera.

Usages

- Vivrier

Depuis l’antiquité, diverses parties que les feuilles, les racines et les tubercules, sont utilisées comme aliments.

En Afrique méridionale, la racine est parfois cuite avec de la viande pour en rehausser la saveur et est également utilisée comme thé. Au KwaZulu-Natal, les feuilles sont consommées comme brèdes et les feuilles séchées en poudre sont ajoutées à la nourriture comme condiment. Les Zoulous utilisent les racines comme apéritif stimulant l’appétit.

En Afrique centrale et en Afrique de l’Est, on fait cuire les feuilles, fraîches ou séchées, parfois avec du beurre d’arachide, et on les consomme comme légume.

Au Soudan, les fruits sont considérés comestibles, (mais les graines sont toxiques)

Les racines et l’écorce de racine ont une odeur prononcée de vanille et ont le goût à la fois de réglisse et de gingembre.

Lors des mariages dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, les racines sont utilisées pour préparer une boisson similaire à la bière de gingembre ou sont brassées dans de l’alcool pour préparer une boisson énergisante.

En Afrique de l’Est, les racines sont utilisées pour donner du goût aux aliments et au thé, et en Afrique australe elles servent à faire boisson rappelant la bière au « gingembre ».

Au Kenya, les parties ligneuses des racines servent de bâtonnets à mâcher.

En Ouganda, les tubercules sont couramment consommés, mais leur goût varie en fonction de l’âge de la plante. Les jeunes tubercules ont un goût sucré, tandis que les tubercules matures ont un goût légèrement amer, probablement en raison de l’accumulation de métabolites secondaires (McGeoch, 2004).

En Angola, M. whitei a servi d’aliment alternatif aux premiers Portugais et à leurs voisins qui faisaient bouillir les feuilles avec du beurre ou de l’huile d’olive pour remplacer les épinards.

Valeur nutritionnelle

M. whitei contient des vitamines A, D, K et E ainsi que du magnésium, du zinc, du fer, du calcium et des protéines (tableaux 2 et 3). Par conséquent, M. whitei peut être une source alternative facile et abordable pour la prévention des carences en micronutriments, en particulier chez les populations pauvres. Youkeu (2008) a estimé la valeur nutritionnelle de M. whitei à 280,8 kcal/100 g.

En outre, une étude in vivo a été réalisée pour déterminer l’effet des extraits de M. whitei sur l’endurance des rats soumis à une activité physique intense. L’auteur a découvert que les rats nourris avec un repas supplémenté de 0,61 % de M. whitei étaient mieux adaptés à l’effort physique avec une différence de performance d’environ 6 % par rapport au groupe témoin.

Racines fraîches

- Condimentaire

Au Nigeria et en Ouganda, on ajoute de la poudre de feuilles séchées aux aliments pour les relever.

- Rituel

Au Gabon, les racines séchées réduites en poudre entrent dans des préparations magico-religieuses en raison de leur parfum.

- Fourrager

Les tiges feuillées sont utilisées comme fourrage pour le bétail. Mukonyi (2002) a rapporté que les feuilles de M. whitei ont une valeur nutritionnelle supérieure à celle d’autres aliments pour animaux régulièrement utilisés, mais elles se sont révélées peu appétissantes pour les chèvres. Néanmoins, elles semblent augmenter la production de lait chez les vaches frisonnes.

- Haies vives

En Guinée, Mondia whitei est planté pour renforcer les enclos.

- Cordage

La tige permet de produire des cordages résistants et du fil fin.

- Chasse et pêche

Les graines toxiques sont utilisées comme poison de flèche en Afrique australe.

Aspects remarquables

Les racines de Mondia whytei sont très prisées comme aphrodisiaque dans toute son aire de répartition, et les feuilles sont couramment utilisées comme légume. Son utilisation comme stimulant sexuel pour les hommes a été confirmée en partie, mais il est nécessaire d’approfondir les recherches pour mettre en lumière les composés responsables de cette activité, ainsi que pour étudier d’autres effets pharmacologiques.

La valeur nutritive des jeunes feuilles est également intéressante. Elles contiennent des vitamines en quantité substantielle et présente des valeurs élevées de vitamines hydrosolubles et liposolubles.

L’écorce de la racine contient des minéraux, des protéines et des sucres en concentrations acceptables.

Cette plante peut être développée pour en faire un complément nutritionnel pour les communautés locales et internationales.

Multiplication et plantation

Mondia whytei peut se multiplier par graines et par boutures de tige ou de racine. La micropropagation à l’aide de boutures de nœuds et d’apex de méristème dans divers milieux donne de bons résultats.

La valeur ornementale de la plante est limitée du fait que ses fleurs qui restent ouvertes entre 3 et 4 jours ont une odeur de fruit légèrement déplaisante qui s’intensifie l’après-midi.

Principaux usages médicinaux

Selon les bases de données Prélude et Prota (Plant resources of tropical Africa) :

- Dans toute l’Afrique, la décoction ou l’infusion de racine ou d’écorce de racine est utilisée pour traiter des affections gastro-intestinales, maux d’estomac et indigestions, ainsi que pour ses vertus fortifiantes et apéritives. Les racines sont appréciées comme aphrodisiaque, pour traiter les pannes sexuelles, prévenir l’éjaculation précoce et augmenter la production de sperme. Ce sont d’habitude les racines fraîches ou séchées ou l’écorce de racine qui se mastiquent pour obtenir ces effets.

- Au Sénégal, la racine est utilisée en cas de dyspepsie, troubles de l’estomac, colique, intoxication alimentaire, et pour leur effet physiologique reconstituant et ocytocique.

- Au Bénin, l’extrait de plante se prend pour traiter le paludisme. Au Cameroun, on presse les feuilles dans de l’eau et le produit de filtration se boit pour arrêter les grosses hémorragies post-partum. La décoction de racine se prend pour traiter les infections urinaires, la jaunisse et les maux de tête.

- En R.D. du Congo, on traite l’asthme chez les enfants en leur faisant consommer de la poudre d’écorce avec du poisson ou des cacahuètes, ou en déposant des inflorescences écrasées sur des braises dont ils inhalent la fumée. Une cuillerée à soupe d’infusion de la poudre de la liane dans 1 verre d’eau 2 fois par jour est prise pour soulager les douleurs gastro-intestinales. En cas de fortes douleurs abdominales chez l’enfant, en administre les macéré de la liane, en lavement 2 fois par semaine.

Au Kenya, la décoction de racine se prend comme purgatif et pour soulager les algies corporelles. Il est crédité de vertus stimulantes pour l’utérus, utiles pour déclencher les contractions, ainsi qu’après l’accouchement.

Au Kenya, en Tanzanie et au Malawi, l’eau dans laquelle les racines sont agitées et mises à macérer se prend comme diurétique, pour traiter la gonorrhée, ainsi que les crises nerveuses chez les enfants. La plante (racines et tiges) est appliquée sur la surface du corps des animaux contre les tiques du bétail.

En Afrique du Sud, les racines se mastiquent pour traiter le stress et la tension chez les adultes.

En Ouganda, la décoction de feuilles se boit pour arrêter les nausées et les vomissements. La poudre de racine se boit dans du thé pour traiter les douleurs abdominales. Les racines sont nettoyées et mastiquées en cas de maux de tête et de toux.

Au Malawi, la décoction de racine se prend en outre pour traiter la paralysie et les crises d’épilepsie.

En Afrique australe, la racine se mastique, étant créditée de vertus toniques ; elle se boit en infusion ou en décoction pour traiter l’aérophagie, les algies corporelles, ainsi que la dépression. La tisane de racine se boit pour traiter la toux, la bronchite et les douleurs thoraciques, et comme expectorant.

Au Zimbabwe, la poudre de racine se consomme dans de la bouillie pour traiter la bilharziose. Elle se prend en outre dans le thé pour traiter les douleurs abdominales. L’infusion de racine se prend pour traiter la constipation, l’anorexie et la schistosomose.

Dans la province du Bas-Congo de RDC, les recettes médicinales incluant Mondia Whitei sont nombreuses :

Dermatose aiguë avec démangeaison : piler ensemble les plantes suivantes : Brillantaisia patula (feuilles), termitière, Commelina africana, Mondia whitei, Nymphaea lotus, Clerodendrum formicarum. Mélanger avec la sève de la pulpe des noix de Sclerosperma mannii ; macérer, presser et additionner de l’argile blanche. Filtrer et boire 1 cuillerée à soupe, 3 fois par jour.

Toux : Bouillir ensemble les plantes suivantes : Abrus precatorius, Mondia whitei, Allium sativum, Zingiber officinale, argile blanche, sel. Filtrer et boire 1/3 de verre, 3 fois par jour.

Amaigrissement prononcé avec palpitations cardiaques : cette maladie peut conduire à la folie ou à l’épilepsie (ngongo), bouillir ensemble les écorces de Garcinia kola ou de tronc de Scorodophloeus zenkeri, racines de Craterispermum schweinfurthii ou de Mondia whitei, écorces de Caloncoba welwitschii, racines et épines de Dichrostachys cinerea et 6 feuilles de Cogniauxia podolaena. Filtrer et boire 2 cuillerées à soupe, 3 fois par jour. Attention :le patient aura très faim et ses selles peuvent être pâteuses

Ankylostomiase : bouillir ensemble dans beaucoup des feuilles le mélange de Ocimum basilicum, de Mondia whitei, Allium sativum, Dorstenia psilurus et de Zingiber officinale ; filtrer et boire ½ verre et en même temps manger une banane mûre, 3 fois par jour.

Anémie  : bouillir ensemble les plantes suivantes : Hymenocardia acida (racines), Manotes expansa, Malungula sp., Mondia whitei et fruits de citrons. Filtrer et mélanger avec beaucoup d’eau. Exposer la solution au soleil pendant 3 jours et boire 1/3 de verre, 3 fois par jour. .

Hémorroïdes : piler séparement et macérer dans l’eau le mélange de Cyperus articulatus, Zingiber officinale (rhizomes), Cola acuminata (fruits), Mangifera indica (écorces), Allium sativum, Piper nigrum (graines), Aframomum melegueta (fruits), Croton mubango (écorces), Nicotiana tabacum (feuilles), Landolphia owariensis (racines), Mondia whitei (racines), Aframomum alboviolaceum (racines), Dorstenia psilurus, Bridelia ferruginea (racines) et Garcinia huillensis (racines). Laisser reposer une nuit. Le jour suivant, presser et bien filtrer puis mettre en bouteilles en ajoutant 1 cuillerée de sucre dans chaque bouteille. Exposer au soleil les bouteilles de solution pendant 3 jours consécutifs. Filtrer et boire ½ verre, 1 fois le soir.

Blennorragie : bouillir ensemble les plantes suivantes : Pentadiplandra brazzeana, Cajanus cajan (feuilles), Mondia whitei, Mangifera indica (écorces de tronc). Filtrer et boire ½ verre, 3 fois par jour.

Maux d’estomac (Gastrite) : piler ensemble puis bouillir les plantes ci-après : Mondia whitei, Ocimum basilicum, Brillantaisia patula (feuilles), Allium sativum, Ananas comosus (ananas mur) ; enlever du feu quand le mélange est suffisamment chaud ; macérer et filtrer. Boire ½ verre, 3 fois par jour. Interdits alimentaires : Feuilles de manioc et de Gnetum africanum, courge, coca et poivre enragé. Ne pas boire d’alcool jusqu’à la guérison. Il est recommandé de respecter cette instruction durant 6 mois après guérison.

Rhumatismes  : bouillir ensemble des plantes ci-dessous : Crossopteryx febrifuga (feuilles), Bridelia ferruginea (racines) et Mondia whitei (racines). Filtrer et boire ½ verre une fois par jour

Interruption des règles sans conception (grossesse) : piler ensemble les plantes suivantes : Bridelia ferruginea (racines ou écorces de tronc), Crossopteryx febrifuga (racines), Mondia whitei, Aframomum alboviolaceum (racines ou fruits) ; macérer le mélange dans l’eau, filtrer et boire 1 verre, 2 fois par jour, 10 jours consécutifs.

Épistaxis (coulée de sang dans le nez et la bouche accompagnée très souvent d’une mort subite) (nkosikibota), bouillir ensemble les plantes ci-après : Renealmia africana, termitière de savane, Hibiscus acetosella forme verte et Mondia whitei. Filtrer et boire 1 cuillerée à soupe, une fois le soir

Faiblesse sexuelle :

- piler et bouillir dans du vin de palme le mélange des plantes suivantes Heinsia crinita (racines), Dorstenia psilurus (racines), Mondia whitei (racines), Monodora angolensis (graines), Allium sativum. Filtrer et boire 1 verre, 1 fois le soir.
- bouillir ensemble les plantes ci-après : Gardenia ternifolia...subsp. jovis_tonatis... var... (racines), Heinsia crinita (racines), Schwenkia americana (racines), Mondia whitei (racines), Croton mubango (écorces), Elaeis guineensis (racines), Hallea stipulosa (écorces), Dichrostachys cinerea (racines), Dorstenia psilurus (racines), Garcinia huillensis (racines), Craterispermum schweinfurthii (racines), 3 cuillerées de café-poudre et 3 cuillerées de thé en feuilles sèches. Filtrer et boire ½ verre, 2 fois par jour. Attention : Si la prise du matin provoque des vertiges, il est recommandé de ne prendre qu’une seule fois le soir cette médication.
- piler et laisser reposer dans l’eau, les mélanges des plantes suivantes : Mondia whitei (racines), patates douces, déchets des fruits murs d’Aframomum alboviolaceum ; bien délayer dans l’eau, presser et filtrer avec un linge blanc, puis boire 1 verre, 2 fois par jour.
- manger des racines de Mondia whitei avec les arachides (Arachis hypoga), l’amande de noix de palme (Elaeis guinensis) ou de Cola acuminata (graines), 2 fois par jour.
- piler ensemble les plantes ci-dessous : Polygala acicularis (feuilles), Mondia whitei (racines), Rauvolfia vomitoria (racines) ; faire reposer 4 jours dans le vin de palme ou de canne à sucre. Filtrer et boire ¼ de verre, 3 fois par jour.

Enurésie nocturne : piler ensemble et bouillir les plantes suivantes ; Cyperus articulatus (graines), Mondia whitei, champignon sur bois mort et Gossypium barbadense (feuilles). Filtrer et boire ½ verre, 2 fois par jour.

- Ascite  : bouillir ensemble les racines de Xylopia aethiopica avec celles de Mondia whitei ; filtrer et boire ¼ de verre, 3 fois par jour.

- Hernie : bouillir ensemble le mélange des plantes ci-après : Sarcocephalus pobeguinii (racines), Clerodendrum uncinatum (racines), Dacryodes edulis (racines), papayer (racines de Carica papaya), Rhipsalis baccifera (épices), Mondia whitei (racines) et Schwenkia americana (racines). Filtrer et boire ½ verre, 3 fois par jour.

- éléphantiasis et desquamation : bouillir ensemble des plantes ci-dessous : papayer (racines de Carica papaya), Newbouldia laevis (racines), Sarcocephalus pobeguinii (racines), Crossopteryx febrifuga (racines en petite quantité), Bridelia ferruginea (racines), Cissus aralioides, Mondia whitei et Elaeis guineensis (racines). Filtrer et boire ½ verre, 3 fois par jour

Maux de reins Néphrite : piler d’abord puis macérer dans l’eau le mélange des plantes suivantes : patates douces, Bridelia ferruginea (racines), Mondia whitei (racines), Aframomum alb - oviolaceum (racines). Presser et filtrer avec un linge blanc, puis boire ½ verre, 2 fois par jour.

Pharmacologie

Malgré sa longue utilisation, il n’existe que peu d’études sur l’isolement des composés bioactifs de M. whitei. Le composé le plus courant et le plus connu isolé à partir de M. whitei est le 2-hydroxy-4-méthoxybenzaldéhyde (5) qui est un puissant inhibiteur de la tyrosinase (Kubo et Kinst-Hori, 1999). Ce composé a également été isolé à partir de M. whitei par des chercheurs antérieurs, comme l’ont souligné Koorbanally et al. (2000). En outre, les auteurs ont rapporté pour la première fois l’isolement de l’isovanilline (6), que l’on pensait auparavant synthétique, à partir de M. whitei. Par la suite, le premier rapport sur l’isolement de coumarines et de coumarinolignanes ainsi que de coumarinolignanes chlorés à partir du genre Mondia a été rapporté (Patnam et al. 2005). Récemment, l’isolement guidé par un essai biologique a conduit à l’isolement du (-)-loliolide (4), qui a montré une affinité pour le SERT dans un essai de liaison (Neergaard et al., 2010). Les structures de certains composés (1-6) qui ont été isolés à partir de M. whitei sont représentées dans la Fig. 2. Un certain nombre d’autres composés ont également été isolés à partir de M. whitei, comme l’ont indiqué d’autres auteurs (Koorbanally et al., 2000 ; Patnam et al., 2005). Par rapport au grand nombre d’utilisations en médecine traditionnelle et aux articles publiés sur le criblage préliminaire des extraits bruts, le nombre de composés isolés est plutôt faible. En particulier, les recherches sur M. whitei en tant qu’aphrodisiaque ont été approfondies, mais le(s) composé(s) responsable(s) des effets observés, à la fois in vitro et in vivo, n’a (n’ont) pas encore été isolé(s). Cela nous met face au défi de mener des recherches plus rigoureuses pour isoler et identifier de nouveaux composés bioactifs à partir de cette espèce.
Une analyse phytochimique qualitative récente de l’éthanol extrait de M. whitei a indiqué la présence de sucres réducteurs et de triterpènes, mais d’autres groupes phytochimiques essentiels tels que les alcaloïdes, les flavonoïdes, les composés phénoliques et les saponines n’ont pas été détectés (Quasie et al., 2010). Par la suite, Abdou Boubaet al. (2010) ont signalé la présence de composés phénoliques (6,40 gGAE/100 g DW), de flavonoïdes (2,99 g/100 g DW) et de tanins (0,073 g/100 g DW) dans cette espèce. Les auteurs ont également signalé l’activité antioxydante de l’extrait grâce à sa forte activité de neutralisation des radicaux hydroxyles. Etoundi et al. (2010) ont détecté une teneur phénolique de 4,32 mg/g d’équivalent catéchine dans les extraits de M. whiteie. Certains chercheurs ont suggéré que la présence d’une large gamme de métabolites secondaires végétaux tels que les phénols, les flavonoïdes et les tanins dans les plantes a une corrélation directe avec les activités biologiques manifestées. Ndhlala et al. (2010a), par exemple, ont attribué la bioactivité antioxydante à la présence de composés phénoliques dans la plante. Par conséquent, ces métabolites secondaires végétaux détectés dans M. whitei pourraient avoir partiellement contribué à certaines des bioactivités observées. Une étude des caractéristiques physicochimiques de M. whitei a également été rapportée (Youkeu, 2008). D’après les résultats présentés dans les tableaux 2 et 3, M. whitei peut facilement servir de complément minéral et vitaminique essentiel. Toutefois, certains paramètres (par exemple, les valeurs de calcium et de magnésium présentent de grandes disparités, ce qui reste très préoccupant. Un certain nombre de facteurs, tels que les localités de collecte, les effets des variations saisonnières et la méthode d’analyse, pourraient expliquer les disparités observées.

Propriétés aphrodisiaques potentielles
L’activité biologique du mondia a récemment fait l’objet d’une attention et d’un intérêt considérables. Watcho et al. ont effectué des recherches approfondies sur le mondia, en étudiant les propriétés aphrodisiaques/modulatrices de la fertilité qui lui sont attribuées. Dans des études antérieures, Watcho et al. ont rapporté une activité antispermatogène réversible des extraits aqueux de racine lorsqu’ils sont administrés à des rats mâles pendant 55 jours (Watcho et al., 2001). Dans cette étude, des rats mâles matures ont été divisés en groupes 1 et 2, et chaque groupe a été subdivisé en deux sous-groupes, de sorte que les groupes 1 et 2 comportaient chacun un groupe expérimental et un groupe témoin. Tous les animaux expérimentaux (groupes 1 et 2) ont reçu 400 mg/kg d’extrait aqueux de racine de mondia, tandis que les animaux témoins ont reçu une quantité équivalente d’eau distillée. Tous les rats ont été traités pendant 55 jours. Les rats du groupe 1 ont été tués après le 55e jour, tandis que ceux du groupe 2 ont été laissés en vie pendant 55 jours supplémentaires sans traitement (période de récupération) avant d’être sacrifiés. Avant le sacrifice, quatre mâles de chaque groupe de traitement ont été accouplés avec des femelles de la même espèce pour tester la fertilité. Une nécropsie complète a été effectuée sur les animaux sacrifiés et les paramètres suivants ont été déterminés : protéines totales dans les testicules et les épididymes, testostérone et estradiol dans les testicules. Les protéines totales et la testostérone ont également été déterminées dans le sérum, et le nombre de spermatozoïdes a été déterminé dans la cauda de l’épididyme droit. Les résultats ont montré qu’après 55 jours de traitement avec des extraits de mondia, le poids humide de la vésicule séminale a augmenté, mais le poids des testicules, des épididymes et de la prostate ventrale est resté inchangé. Alors qu’une augmentation significative des taux de protéines et de cholestérol a été observée dans les testicules et les épididymes, les taux de testostérone et de 17β-estradiol sont restés inchangés pendant et après la période d’étude. Bien que cette étude semble présenter des résultats contradictoires dans la mesure où l’augmentation de la teneur en protéines testiculaires ne s’est pas accompagnée d’une augmentation des niveaux de testostérone, l’activité globale suggère que Mondia possède des propriétés androgènes, en raison de l’augmentation observée du poids des organes reproducteurs, qui est typiquement associée à une activité androgène.
Dans une étude complémentaire, les auteurs ont examiné les effets des extraits aqueux de la racine de mondia sur la production de testostérone et la fertilité des rats mâles (Watcho et al., 2004). Dans les expériences de toxicité aiguë, quatre groupes de rats ont reçu une dose unique de 400 mg/kg d’extrait. Les animaux ont été observés toutes les heures pendant une période allant jusqu’à 6 heures et comparés à un groupe témoin auquel on a administré le véhicule (eau). Les animaux des groupes expérimentaux ont été sacrifiés après 2, 4 et 6 heures, tandis que les témoins ont été sacrifiés après 6 heures. Dans l’étude de toxicité chronique, les extraits ont été administrés à une dose de 400 mg/kg par jour à trois groupes de rats pendant 2, 4 ou 8 jours. Les animaux ont été sacrifiés à la fin de la période d’administration et les paramètres suivants ont été mesurés : densité des spermatozoïdes épididymaires, testostérone sérique, testostérone testiculaire et 17β-estradiol. Les teneurs en protéines sériques, testiculaires et épididymaires ont également été déterminées. Les résultats ont montré que dans les groupes de traitement aigu, les concentrations sériques et testiculaires de testostérone sont restées inchangées à tous les points dans le temps. Chez les rats traités pendant 8 jours, on a observé une augmentation significative du poids des testicules, de la testostérone sérique et testiculaire, de la teneur en protéines testiculaires et de la densité des spermatozoïdes (p < 0,05- 0,01). Les autres paramètres mesurés, y compris le poids des glandes accessoires, la teneur en protéines sériques, les concentrations testiculaires de 17β-estradiol et la fertilité, sont restés inchangés par rapport aux témoins. Les auteurs ont conclu que les extraits aqueux de la racine de mondia possèdent des propriétés androgènes (Watcho et al., 2004).

Dans une autre étude, l’administration chronique d’extraits hexaniques de la racine de mondia à des rats a provoqué des effets androgènes. Les rats ont été divisés en deux groupes et ont reçu par voie orale l’extrait à une dose de 500 ou 1 000 mg/kg pendant 30 jours, après quoi les animaux ont été sacrifiés. Un groupe témoin non traité a reçu le véhicule (eau). Les deux groupes de rats traités ont reçu 500 ou 1 000 mg/kg pendant 30 jours et ont été laissés en vie pendant 30 jours supplémentaires (période de récupération) avant d’être sacrifiés, période pendant laquelle les rats n’ont reçu aucun traitement. Pendant la période de traitement, les rats ont été pesés régulièrement et ont été sacrifiés 24 heures après la dernière dose, au 31e ou au 61e jour. Le sang a été prélevé pour déterminer le nombre de globules rouges (GR), le nombre de globules blancs (GB), le taux d’hématocrite et les protéines totales. Les organes reproducteurs ont été prélevés et pesés, et les tissus ont été analysés pour déterminer les protéines totales (dans les testicules et l’épididyme) et le cholestérol (dans les testicules). La réponse physiologique du canal déférent a également été mesurée en termes de réponse mécanique du canal déférent à la norépinéphrine (NE) en utilisant des techniques d’organes isolés.

Les résultats ont montré que l’administration de l’extrait hexanique de mondia n’a pas eu d’effets indésirables sur le poids corporel ou le poids des testicules. À 1 000 mg/kg, on a observé une augmentation significative du poids relatif de l’épididyme (p < 0,001), de la prostate ventrale (p < 0,001) et de la vésicule séminale (p < 0,001). À la dose de 500 mg/kg, on a observé une croissance de la prostate ventrale accompagnée d’une diminution du poids relatif du canal déférent proximal par rapport aux rats témoins non traités. Chez tous les animaux traités, on a observé une diminution du taux de cholestérol intratesticulaire et une augmentation de la teneur en protéines totales sériques et tissulaires. Les modifications des paramètres hématologiques se situaient dans la fourchette normale pour tous les groupes de traitement. Chez les rats qui ont bénéficié d’une période de récupération de 30 jours, aucun changement n’a été enregistré dans les paramètres mesurés, à l’exception d’une diminution significative du canal déférent proximal relatif (p < 0,001). Sur la base de l’augmentation du poids des organes et des changements dans les paramètres mesurés, les auteurs ont conclu que l’extrait hexanique de mondia avait un effet androgène, et comme tous les paramètres mesurés sont revenus à la normale après la période de récupération de 30 jours, les auteurs ont également conclu que l’effet androgène était réversible (Watcho et al., 2005).
Dans une autre étude, Watcho et al. ont examiné les effets de trois extraits de racine de mondia sur les contractions du canal déférent de rat isolé induites par le KCl et l’adrénaline (Watcho et al., 2006). Un extrait brut de racine de mondia a été obtenu par extraction exhaustive de la racine de mondia en poudre sèche avec un mélange de chlorure de méthylène et de méthanol (1:1) pour obtenir une pâte noire. Une fraction d’hexane a été obtenue par trempage de l’extrait brut dans de l’hexane, et la fraction de méthanol a été obtenue à partir du résidu laissé après le traitement de l’extrait brut avec de l’hexane. Pour l’expérience, 1 g d’extrait a été dissous dans 2 ml de Tween 80 à 0,3 % mélangé à 8 ml d’eau distillée et a été utilisé dans les expériences à des concentrations allant de 50 à 400 μg/ml. Les auteurs ont observé un antagonisme non compétitif de tous les extraits de mondia testés contre la contraction du canal déférent induite par le KClin, et l’activité était plus importante pour les extraits d’hexane. Par conséquent, les auteurs ont suggéré que la capacité de l’extrait hexanique de mondia à relaxer les contractions soutenues induites par le KCl impliquait à la fois les canaux calciques opérés par les récepteurs et les canaux calciques opérés par le voltage. Cette activité était plus importante dans la fraction hexane que dans les autres extraits testés, et les auteurs ont donc attribué la bioactivité aux stéroïdes, aux triterpènes et aux dérivés aromatiques du benzaldéhyde qui constituent une part importante de la fraction hexane mais seulement une part mineure de la fraction méthanol (Watcho et al., 2007b).
D’autres études ont tenté d’élucider le rôle des extraits de mondia dans l’amélioration de la dysfonction érectile (DE). La dysfonction érectile survient lorsqu’il y a un déséquilibre ou un défaut des paramètres physiologiques suivants : diminution de la production d’oxyde nitrique (NO), diminution des niveaux de guanosine monophosphate cyclique (GMPc) et augmentation de l’activité de la phosphodiestrase (PDE). C’est pourquoi Quasie et al. ont étudié les effets des extraits d’éthanol de la racine de mondia sur l’oxyde nitrique synthase (NOS) en tant que marqueur de substitution pour le NO, la GMPc et la PDE, afin de tenter d’élucider le rôle potentiel des extraits de mondia dans l’érection du pénis (Quasie, Martey, Nyarko, Gbewonyo, & Okine, 2010 ; Corbin, Francis, & Webb, 2002). Des lapins mâles ont reçu des doses orales de 100-400 mg /kg d’un extrait éthanolique brut de racine de mondia chaque jour pendant 6 semaines et ont été comparés à des lapins ayant reçu du sildénafil à une dose de 50 mg/kg pendant 6 semaines en tant que contrôle positif. L’activité de la NOS dans le tissu caverneux et les niveaux d’oxyde nitrique NO et de GMPc ont été mesurés, ainsi que l’expression des protéines NOS et PDE. La mesure de l’activité de la NOS a été considérée comme un indicateur indirect de la synthèse potentielle de NO. Les résultats ont montré qu’après une administration de 6 semaines d’extrait de mondia à 200 mg/kg, l’activité de la NOS a augmenté de 7 %, et cette augmentation s’est accompagnée d’une augmentation des niveaux de NO (88 %) et de GMPc (480 %). Par contre, il n’y a pas de changement significatif de ces paramètres dans les tissus des lapins traités avec 100 ou 400 mg/kg d’extrait de mondia, et une légère réduction des taux de NO et de GMPc et de l’activité de la NOS est observée dans le groupe traité au sildénafil (15,9 %-37,5 %). Dans la même étude, les auteurs ont également examiné les effets de diverses fractions organiques obtenues à partir des extraits bruts éthanoliques de mondia sur le tissu caverneux du lapin. L’extrait éthanolique a été dissous dans l’eau puis extrait séquentiellement avec de l’éther de pétrole, du chloroforme et de l’acétate d’éthyle. Les phases organiques ont été séchées sous vide et les résidus obtenus ont été utilisés comme matériaux d’essai. Les tissus caverneux de lapin ont été incubés avec les fractions de chloroforme ou d’éther de pétrole ou l’extrait éthanolique brut à 0,01 ou 0,10 mg/g de tissu. Les résultats ont montré que la préincubation des tissus caverneux in vitro avec l’extrait brut ou la fraction chloroformique à 0,01 mg/g de tissu a entraîné une augmentation significative (p < .001) de l’activité de la NOS (26%-132%), ainsi qu’une augmentation des niveaux de NO (25%) et de GMPc (50%-400%). Cependant, ces augmentations n’ont pas été observées à la plus forte concentration testée (0,10 mg/g) ou dans les tissus traités avec la fraction d’éther de pétrole (les auteurs n’ont pas rapporté les résultats obtenus avec la fraction d’acétate d’éthyle). Les auteurs ont émis l’hypothèse que les extraits de mondia pourraient influencer la fonction érectile par l’activation/stimulation de la NOS avec des augmentations correspondantes des niveaux de NO et de GMPc dans les tissus. Les auteurs ont également supposé que les constituants présents dans la fraction chloroforme étaient responsables de l’activité biologique. Les auteurs ont suggéré qu’une dose orale de 200 mg/kg d’extraits de mondia chez le lapin était optimale pour améliorer et maintenir une érection via l’activation/stimulation de l’activité de la NOS, entraînant l’élévation des niveaux de NO et de GMPc, qui sont connus pour détendre les muscles lisses et médier la fonction érectile. Les auteurs ont également suggéré que la dose de 200 mg/kg était le seuil et qu’une dose plus élevée ou plus faible provoquerait un effet inverse, abolissant ainsi l’effet aphrodisiaque. Les résultats de cette étude corroborent une étude antérieure réalisée par Ofosuhene, qui a montré que les extraits de mondia augmentaient le GMPc (Ofosuhene, 2005).
Dans une autre étude, Watcho et al. ont également démontré que l’extrait de mondia réduisait la contraction stimulée par l’α-adrénergique du tissu du corps caverneux du cobaye, ce qui entraîne une relaxation musculaire, essentielle au maintien de l’érection du pénis. Cette activité n’a pas été abolie par l’activité d’un inhibiteur non spécifique de la NOS, ce qui indique qu’elle est indépendante de l’activité de la NOS (Watcho et al., 2007a). Ces résultats contrastent avec ceux d’une étude in vivo montrant que les extraits aqueux bruts de la racine de mondia administrés à raison de 200 mg/kg augmentent significativement le NO et légèrement l’activité de la NOS (Quasie et al., 2010). Les différences ont été attribuées aux différences entre les espèces.
Pour comprendre l’action de l’extrait de racine de mondia en tant qu’aphrodisiaque, Watcho et al. ont étudié l’effet des extraits aqueux et hexaniques sur l’activité copulatoire de rats mâles inexpérimentés (Watcho et al., 2007b). Des rats mâles ont reçu par voie orale 100 mg/kg ou 500 mg/kg d’extraits aqueux ou hexaniques de racine de mondia ou 0,3 % de Tween 80 (véhicule) à raison de 10 ml/kg à titre de contrôle pendant 14 jours. Le comportement sexuel des rats traités a été contrôlé au départ, le jour 0, et pendant le traitement, les jours 1, 7 et 14. Les animaux ont bénéficié de 14 jours supplémentaires sans traitement et ont été réévalués par la suite. Plusieurs paramètres de fertilité, à savoir l’indice de libido, la grossesse quantique et un indice de fertilité, ont été évalués le 13e jour du traitement en appariant les rats pendant la nuit avec deux femelles en proestrus. Les résultats ont montré une diminution significative (p < .001) de la latence de montage, signalant une réduction du temps d’hésitation des mâles sexuellement inexpérimentés vis-à-vis des femelles réceptives. Ces résultats suggèrent que les extraits aqueux et hexaniques de la racine de mondia peuvent agir en induisant des changements dans les niveaux de neurotransmetteurs, en modulant l’action de ces neurotransmetteurs sur leurs cellules cibles ou en augmentant les niveaux d’androgènes, puisqu’il est connu que les comportements sexuels sont améliorés par des niveaux élevés de testostérone. En outre, d’autres études avaient déjà démontré l’activité androgénique des extraits aqueux et hexaniques de mondia après une administration chronique chez le rat (Watcho et al., 2004 ; Watcho et al., 2005). L’activité copulatoire accrue était plus forte chez les rats ayant reçu l’extrait hexanique que chez les rats ayant reçu l’extrait aqueux. Cette découverte confirme la suggestion antérieure des chercheurs selon laquelle l’extrait hexanique de racine de mondia était plus puissant que l’extrait aqueux et que les constituants des extraits hexaniques étaient responsables de l’activité biologique.
Une autre preuve irréfutable de l’utilisation traditionnelle du mondia comme médicament pour la vitalité sexuelle a été démontrée par une étude sur les spermatozoïdes humains à l’aide d’une méthode in vitro. Lampiao et al. ont administré un extrait aqueux de racine de mondia à des spermatozoïdes humains in vitro et ont évalué les paramètres de mobilité. L’extrait aqueux de mondia a été administré à des concentrations de 5 μl/ml, 10 μl/ml, 20 μl/ml et 50 μl/ml à des aliquotes séparées contenant des spermatozoïdes humains. Les échantillons ont ensuite été incubés à 37◦C dans 5 % de CO2 et la motilité a été mesurée par la suite au moyen d’une analyse de sperme assistée par ordinateur à différents moments (30, 60, 90 et 120 min). L’extrait de racine de mondia a augmenté de manière significative la motilité totale et la motilité progressive en fonction du temps, avec un effet statistiquement significatif observé à 120 min. Les auteurs ont suggéré que la capacité de l’extrait de mondia à améliorer la mobilité des spermatozoïdes était très probablement due à une augmentation du calcium intracellulaire et des nucléotides cycliques par le biais de voies de signalisation. Les auteurs ont suggéré que les extraits de mondia pourraient être bénéfiques pour le traitement des hommes souffrant d’asthénozoospermie (Lampiao et al., 2008).
Pour élucider le mode d’action possible du mondia en tant qu’aphrodisiaque, Marty et He ont réalisé une étude détaillée dans laquelle ils ont mis en corrélation les voies physiologiques impliquées dans l’érection du pénis avec les résultats scientifiques qui soutiennent l’utilisation traditionnelle du mondia. Les auteurs ont conclu que les preuves disponibles soutiennent fortement l’utilisation de la racine de mondia comme aphrodisiaque et dans la gestion de la dysfonction érectile (Martey & He, 2010).
Aucune étude clinique visant à évaluer la sécurité des extraits de mondia n’a été trouvée dans la littérature. Toutefois, des études in vivo utilisant de fortes doses d’extraits de racines de mondia (doses allant jusqu’à 1 000 mg/kg chez les rats pendant 30 jours) n’ont provoqué aucun effet indésirable (Watcho et al., 2005). Une étude réalisée par Kuo et al. a évalué la sécurité physiologique et les effets sur la reproduction des extraits de mondia sur des rats mâles Sprague Dawley (Kuo et al., 2006). Dans cette étude, des extraits aqueux de racines ont été administrés par voie orale à raison de 100, 500 et 1 000 mg/kg par jour pendant 7 jours. Les résultats n’ont montré aucun effet sur le poids corporel ou le poids des organes. Les auteurs ont également examiné d’autres paramètres physiologiques dans le sérum, notamment le rapport albumine/globuline (rapport A/G), l’azote uréique et la créatinine, les niveaux de gamma-glutamyltranspeptidase (GGT), de phosphatase alcaline (ALP), de lactate déshydrogénase (LDH), de cholestérol, de triglycérides, de protéines totales (TP), d’albumine, d’acide urique, de potassium, de sodium, de chlorure et de calcium. Aucun des paramètres mesurés n’a été modifié chez les animaux traités par rapport aux animaux témoins non traités. Les examens histopathologiques bruts n’ont révélé aucune lésion dans les testicules ou l’épididyme. Les auteurs ont signalé une augmentation du nombre de spermatozoïdes dans tous les groupes de traitement ; cependant, les niveaux de progestérone ont été significativement réduits. Dans l’ensemble, ces données indiquent que les extraits aqueux de racine de mondia administrés pendant 7 jours ne présentent aucune toxicité et aucun effet indésirable sur les paramètres de reproduction chez les rats mâles (Kuo et al., 2006).
Selon la littérature ethnobotanique sur le mondia, les hommes mâchent environ 400 mg/kg de racine de mondia comme aphrodisiaque (Watcho et al., 2005). Dans les études examinées dans ce rapport qui ont rapporté des données de sécurité pour le mondia, les extraits ont été testés à des concentrations allant de 50 à 1 000 mg/kg. Ces concentrations d’extraits, lorsqu’elles sont traduites en matériel végétal, seraient beaucoup plus élevées, d’une magnitude d’au moins 10. On peut donc conclure que la dose de mondia traditionnellement utilisée comme aphrodisiaque serait raisonnablement sûre.

Mondia whitei comme antidépresseur potentiel

La dépression et les symptômes de type dépressif font partie des affections traitées par le mondia. Dans une revue récente, Jager et al. ont examiné les plantes utilisées en Afrique du Sud pour traiter la dépression et les activités antidépressives des extraits de certaines de ces plantes (Stafford et al., 2008). Mondia faisait partie des 75 espèces de plantes que les auteurs ont étudiées pour leur capacité à inhiber la recapture de la sérotonine. En utilisant un test in vitro de liaison à la protéine de transport de la recapture de la sérotonine (test de liaison SERT), un extrait éthanolique de la racine de mondia s’est avéré posséder une forte affinité pour ce transporteur (Nielsen et al., 2004). Des études ultérieures menées par Pederson et al. à l’aide d’une lignée de cellules rénales de singe immortalisées, les cellules COS-7, qui expriment le transporteur humain de la sérotonine (hSERT), le transporteur humain de la noradrénaline (hNAT) et le transporteur humain de la dopamine (hDAT), ont montré que l’extrait éthanolique augmentait l’expression de ces transporteurs, ce qui indique que l’extrait de mondia peut moduler l’absorption de la noradrénaline, de la dopamine et de la sérotonine (Pedersen et al...), 2008). Pederson et al. ont également étudié les effets des extraits de mondia sur la dépression dans des modèles animaux en utilisant le test de la nage forcée chez les souris et les rats et le test de suspension de la queue chez les souris. L’extrait de mondia a été administré aux animaux par gavage oral à des doses de 125, 250 et 500 mg/kg. Les résultats ont montré que l’extrait éthanolique de mondia à 250 mg/kg avait un effet significatif dans le test de la nage forcée chez les rats, démontrant ainsi ses effets antidépresseurs.
Pour identifier les substances phytochimiques responsables des effets antidépresseurs de l’extrait éthanolique de mondia, Neergaard et al. ont effectué un fractionnement guidé par un essai biologique en utilisant l’essai de liaison au transporteur de sérotonine avec le [3H]-citalopram comme ligand. Les auteurs ont isolé et identifié une lactone monoterpénique (-)-loliolide à laquelle ils ont attribué l’affinité pour le transporteur de la sérotonine (Neergaard et al. 2010). Cette étude fournit des preuves à l’appui de l’utilisation du mondia en tant qu’antidépresseur. Comme les chercheurs ont utilisé la partie aérienne de la plante mondia, il n’est pas certain que les mêmes résultats soient obtenus avec des extraits de racine de mondia.

EMARQUES FINALES
Au cours de cette étude, nous avons trouvé plusieurs rapports indiquant que Mondia whitei est largement utilisé comme médecine traditionnelle dans de nombreux pays d’Afrique pour un large éventail d’affections. Cependant, l’utilisation la plus courante est celle d’aphrodisiaque.
Les études examinées démontrent que les extraits de racine de Mondia présentent des effets androgéniques réversibles et peuvent potentialiser l’action de la NE sur le canal déférent. La Mondia module les activités physiologiques impliquées dans la dysfonction érectile du pénis. Par exemple, cette plante provoque une augmentation de l’activité de la NOS accompagnée d’une augmentation correspondante des niveaux de NO et de GMPc dans le tissu du carvemosal ou chez le lapin. Ces activités étaient plus importantes pour la fraction hexane, ce qui indique que les substances phytochimiques de la fraction hexane sont probablement responsables des effets. Dans toutes les études où une fraction hexanique a été utilisée, cette fraction a montré un effet plus important que les extraits aqueux ou méthanoliques. Les études examinées indiquent que la racine de mondia peut augmenter la libido et peut également aider à maintenir les érections péniennes, bien que le mécanisme ne soit pas clair. Un article rapporte que le mondia améliore la mobilité totale et progressive des spermatozoïdes et peut donc être utilisé dans le traitement de l’asthénozoospermie. Bien que toutes les études examinées aient utilisé des modèles in vitro, des organes isolés ou des modèles de rongeurs in vivo et qu’elles ne puissent donc pas être directement extrapolées à l’homme, elles fournissent néanmoins des preuves scientifiques à l’appui de l’utilisation traditionnelle du mondia comme aphrodisiaque et comme traitement des troubles sexuels. Les études examinées n’ont pas clairement élucidé le mode d’action du mondia en tant qu’aphrodisiaque, mais elles indiquent que les propriétés aphrodisiaques du mondia peuvent être médiées par divers mécanismes. Les aphrodisiaques peuvent être classés en trois catégories : ceux qui augmentent (a) la libido (augmentation du désir sexuel), (b) la puissance (maintien de l’érection) et (c) le plaisir sexuel. Le désir sexuel peut être provoqué par une augmentation des niveaux de testostérone (Haren et al., 2002), et il a été démontré que mondia est capable d’augmenter les concentrations sériques de testostérone, ce qui suggère qu’il peut également augmenter la libido. Il a été démontré que le mondia réduisait les contractions stimulées par l’α-adrénergique dans le tissu du corps caverneux du cobaye, relaxant ainsi le muscle, une action physiologique nécessaire à l’induction et au maintien de l’érection du pénis (Tong et al., 1992). Ainsi, mondia pourrait avoir un potentiel thérapeutique dans le traitement de la dysfonction érectile. Enfin, il a été démontré que mondia améliore la mobilité totale et progressive des spermatozoïdes et pourrait donc constituer un traitement potentiel pour les hommes souffrant d’une mobilité réduite des spermatozoïdes.Cette découverte donne également du crédit à l’utilisation traditionnelle du mondia pour le traitement de l’infertilité.
D’autres études ont indiqué que le mondia peut moduler l’absorption de la noradrénaline, de la dopamine et de la sérotonine, soutenant ainsi l’utilisation du mondia comme antidépresseur (Pedersen et al., 2008). Il est généralement admis que la dysfonction érectile est associée à la dépression, bien que cette association ne soit pas clairement comprise. Une étude clinique a montré qu’il existait une forte corrélation entre la dépression et la dysfonction érectile (Seidman, 2002). Il est donc raisonnable de penser que l’activité antidépressive du mondia pourrait également renforcer ses propriétés aphrodisiaques.
Pour de nombreuses médecines traditionnelles utilisées aujourd’hui, des études sont nécessaires pour déterminer la sécurité et l’efficacité cliniques, et le mondia ne fait pas exception. Bien que les résultats des études animales et in vitro examinées confirment son utilisation traditionnelle en tant qu’aphrodisiaque et antidépresseur, aucune étude clinique contrôlée n’a examiné ces effets. Une étude in vitro a montré que le mondia peut moduler l’absorption de la noradrénaline, de la dopamine et de la sérotonine. Par conséquent, en théorie, le mondia pourrait interférer avec l’efficacité des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), tels que la fluoxétine ou le citalopram. D’autres études sont nécessaires pour déterminer si de telles interactions peuvent se produire in vivo ou lors d’une utilisation clinique.
Dans l’ensemble, les informations ethnobotaniques, les données phytochimiques et les résultats des analyses pharmacologiques examinés dans cet article montrent que la racine de mondia peut être un nouveau complément alimentaire potentiel ou un médicament traditionnel qui pourrait être utilisé pour favoriser le bien-être général et sexuel.

Culture, récolte et traitement post récolte

Mondia whitei est cultivé à proximité des jardins familiaux pour ses racines dans plusieurs pays d’Afrique (Congo, RDC, Kenya notamment). La liane est parfois cultivées sur treillis ou pergola.

Au Kenya, la présence et la densité de Mondia whitei dans la forêt de Kakamega sont plus élevées le long des sentiers utilisés par le bétail que le long d’autres sortes de sentiers. Les individus de grande taille semblent être récoltés de préférence aux autres, mais c’est dans les parcelles exploitées plutôt que non exploitées qu’on avait le plus de chance de trouver des plantes adultes.

Les racines de Mondia whitei peuvent être récoltées toute l’année, mais le prélèvement est plus facile pendant la saison des pluies. On peut également ramasser les feuilles toute l’année.

Les racines et les feuilles peuvent s’utiliser fraîches ou séchées et se réduire en poudre en vue d’un usage ultérieur.

Mondia whitei s’est raréfié dans de nombreux endroits de son aire de répartition en raison de sa surexploitation et de sa perte de milieu. Il existe pour cette raison un véritable risque d’érosion génétique.

Etant donné sa surexploitation, il est recommandé d’étudier les moyens de récolter Mondia whitei de façon durable dans la nature et d’encourager sa culture au départ à petite ou moyenne échelle. Il est également nécessaire d’étudier sa biologie et son écologie dans le cadre de sa production et de parvenir à des quotas de récolte durables et applicables aussi bien aux peuplements sauvages que cultivés. Dans une perspective de valeur ajoutée, il faut se pencher sur la production de produits emballés de façon hygiénique et attrayante.

Liens

Informations générales

- Photographies

- Useful Trpical plants

Ethnopharmacologie

- Pharmacopées africaines

Sélection d’études pharmacologiques

- Antiepileptic activities of the extract and fractions of Mondia whitei (Hook f.) Skeel leaves

- Essential oil constituents and in vitro antimicrobial activity of the root of Mondia whitei (Hook. F.) Skeels (Periplocaceae)

- In vitro antioxidant and antimicrobial activities of Mondia whitei (Hook. f.) skeels

- Mondia whitei (Apocynaceae) : A review of its biological activities, conservation strategies and economic potential

- Mondia whitei, a Medicinal Plant from Africa with Aphrodisiac and Antidepressant Properties : A Review

- Exploring scientifically proven herbal aphrodisiacs

- A comparative study on the aphrodisiac activity of food plants Mondia whitei, Chenopodium album, Cucurbita pepo and Sclerocarya birrea extracts in male wistar

- Effects of the aqueous and hexane extracts of Mondia whitei on the sexual behaviour and some fertility parameters of sexually inexperienced male rats

- Microscopic features and chromatographic fingerprints of selected congolese medicinal plants : Aframomum alboviolaceum (Ridley) K. Schum, Annona
senegalensis Pers. and Mondia whitei (Hook.f.) Skeels

Autres références

- Nutritional value assessment of umufumba : A Rwandan wild edible plant Mondia whytei (Hook. F)

- Nutritional Evaluation of a Wild Edible Fruit Mondia whitei (Hook .f.) Skeels Consumed by Some Human Populations in Izzi Clan, Ebonyi State, Nigeria

- Propagation and growth of Ansellia africana and Mondia whitei from cuttings

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• Watcho, P., Kamtchouing, P., Sokeng, S., Moundipa, P.F., Tantchou, J., Essame, J.L. & Koueta, N., 2001. Reversible antispermatogenic and antifertility activities of Mondia whitei L. in male albino rat. Phytotherapy research 15(1) : 26–29.

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• Wekesa, F.W., Muhuyi, W.B., Mukonyi, K.W. & Abdulrazak, S.A., 2002. A comparative study of Mondia whitei and other feed supplements to a basal diet of Rhodes grass hay on intake milk yield and body weight. In : Demand driven agricultural research for sustainable natural resource base food security & income. The 8th Biennial Conference Proceedings, Nairobi, Kenya. 11–15 November, 2002. pp. 75-81.

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 28/06/2020
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Plantes de l’Afrique des Grands Lacs

Description des plantes adventices et cultivées en Afrique de l’Est et présentation de leurs propriétés et de leurs usages traditionnels et potentiels

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