Artemisia afra, Artemisia annua et Tuberculose

La tuberculose est une maladie infectieuse due à une mycobactérie appelée « Mycobacterium tuberculosis » ou « bacille de Koch », qui atteint le plus souvent les poumons. Si la tuberculose a pratiquement été éradiquée dans les pays riches du fait de la vaccination, et si cette maladie se guérit généralement avec les traitements actuels, elle reste parmi les maladies dues à un agent infectieux unique, celle qui, après le coronavirus, est à l’origine du plus grand nombre de décès. De plus, l’augmentation du nombre de tuberculoses multirésistantes aux traitements actuels est inquiétante.

Artemisia afra est traditionnellement utilisée en Afrique du Sud pour traiter ou réduire les symptômes de la tuberculose. Au Niger et au Nigeria Artemisia annua est également utilisée pour traiter la tuberculose.

Cet article recense les études publiées concernant la potentiel anti-tuberculose et les propriétés antimycobactériennes d’Artemisia afra et Artemisia annua.

Artemisia afra, Artemisia annua et Tuberculose

2003

A. Uba, Khald Ibrahim, Ediga Bede Agbo and A.A. Makinde
In vitro Inhibition of Mycobacterium smegmatis and Mycobacterium tuherculosis by Some Nigerian Medicinal Plants
East and Central African Journal of Pharmaceutical Sciences, Vol. 6(2003) 15- 19

Certaines plantes nigérianes utilisées en médecine traditionnelle pour traiter la tuberculose et/ou certains de ses symptômes ont été examinées pour leur activité in vitro contre Mycobacterium smegmatis et un isolat clinique de Mycobacterium tuberculosis.

Les plantes examinées et leurs indication traditionnelles étaient : 1. le bouleau d’Afrique Anogeissus leiocarpus (toux, fièvre et lèpre) ; 2. l’armoise annuelle Artemisia annua (malaria, toux, fièvre et tuberculose ; 3. Le ficus sur Ficus capensis ( blessure et toux) ; 4. le caïlcédrat Khaya senegalensis (fièvres et maux d’estomac) ; 5. le palissandre du Sénégal Pterocarpus erinaeus (fièvre, toux, tuberculose) ; 6. le poivrier de Guinée Piper guineense (fièvre, toux, tuberculose, rhumes, maux de gorge)

- Seuls 3 des 6 extraits méthanoliques bruts des 6 espèces végétales ont présenté des activités inhibitrices contre Mycobacterium smegmatis et Mycobacterium tuberculosis : Artemisia annua, Pterocarpus erinaeus et Piper guineense
- Anogeissus leiocarpus et Khaya senegalensis on inhibé la croissance de Mycobacterium tuberculosis.
- Ficus capensis n’a exercé aucun effet sur les deux mycobactéries
Les extraits méthanoliques et aqueux d’Artemisia annua, Pterocarpus erinaceus et Piper guiniense ont montré des activités inhibitrices contre les deux Mycobactéries.
Les extraits méthanoliques d’Anogeissus leiocarpus et de Piper guiniense ont montré la plus grande activité contre Mycobacterium tuberculosis avec une concentration minimale inhibitrice de 0,1 mg/ml.

Résumé publié :

Some Nigerian plants used in traditional medicine to treat tuberculosis and/or some of its symptoms were screened for in vitro activity against Mycobacterium smegmatis and a clinical isolate of Mycobacterium tuberculosis. Only 3 of the 6 crude methanolic extracts of the 6 plant species exhibited inhibitory activities against Mycobacterium smegmatis and Mycobacterium tuberculosis while 5 inhibited the growth of Mycobacterium tuberculosis. Three and four water extracts inhibited Mycobacterium smegmatis and Mycobacterium tuberculosis, respectively.
Both methanol and water extracts of Artemisia annua, Pterocarpus erinaceus and Piper guiniense showed inhibitory activities against the two Mycobacteria. Methanol extracts of Anogeissus leiocarpus and Piper guiniense exhibited the highest activity against Mycobacterium tuberculosis with a minimum inhibitory concentration of 0.1 mg/ml.

Key Words : Nigerian medicinal plants, Mycobacterium species, Inhibition

2008

Mativandlela SP, Meyer JJ, Hussein AA, Houghton PJ, Hamilton CJ, Lall N.
Activity against Mycobacterium smegmatis and M. tuberculosis by extract of South African medicinal plants
Phytother Res. 2008 Jun ;22(6):841-845. doi : 10.1002/ptr.2378. PMID : 18412151.

2008

Sannah Patience Nkami Mativandlela Jacob Jacobus Marion Meyer Ahmed A. Hussein Peter J. Houghton Chris J. Hamilton Namrita Lall
Activity against Mycobacterium smegmatis and M. tuberculosis by extract of South African medicinal plants
Phytotherapy Research Volume 22, Issue 6, 15 April 2008

Sept plantes médicinales sélectionnées à partir d’enquête ethnobotanique ont été examinées pour leur activité antimycobactérienne. La concentration minimale inhibitrice de quatre plantes, à savoir Artemisia afra, Dodonea angustifolia, Drosera capensis et Galenia africana, variait de 0,781 à 6,25 mg/mL contre Mycobacterium smegmatis.

Galenia africana a montré la meilleure activité avec une concentration minimale inhibitrice de 0,78 mg/mL et une concentration bactéricide minimale (CMB) de 1,56 mg/mL. Les CMI des extraits éthanoliques de Dodonea angustifolia et de Galenia africana contre Mycobacterium tuberculosis ont été trouvées à 5,0 et 1,2 mg/mL respectivement. La valeur de la concentration inhibitrice médiane de la cytotoxicité mammalienne de l’extrait antimycobactérien le plus actif, de Galenia africana, s’est avérée être 101,3 µg/mL contre les cellules Vero de rein de singe.
L’extrait éthanolique de Galenia africana présentant la meilleure activité antimycobactérienne, il a été soumis à un fractionnement qui a conduit à l’isolement d’une flavone, la 5,7,2′-trihydroxyflavone. La concentration minimale inhibitrice de ce composé s’est avérée être de 0,031 mg/mL contre Mycobacterium smegmatis et de 0,10 mg/mL contre Mycobacterium tuberculosis. Cette étude donne une certaine base scientifique à l’utilisation traditionnelle de ces plantes pour les symptômes liés à la tuberculose.

Résumé publié

Seven ethnobotanically selected medicinal plants were screened for their antimycobacterial activity. The minimum inhibitory concentration (MIC) of four plants namely Artemisia afra, Dodonea angustifolia, Drosera capensis and Galenia africana ranged from 0.781 to 6.25 mg/mL against Mycobacterium smegmatis. G. africana showed the best activity exhibiting an MIC of 0.78 mg/mL and a minimum bactericidal concentration (MBC) of 1.56 mg/mL. The MICs of ethanol extracts of D. angustifolia and G. africana against M. tuberculosis were found to be 5.0 and 1.2 mg/mL respectively. The mammalian cytotoxicity IC(50) value of the most active antimycobacterial extract, from G. africana, was found to be 101.3 microg/mL against monkey kidney Vero cells. Since the ethanol G. africana displayed the best antimycobacterial activity, it was subjected to fractionation which led to the isolation of a flavone, 5,7,2’-trihydroxyflavone. The MIC of this compound was found to be 0.031 mg/mL against M. smegmatis and 0.10 mg/mL against M. tuberculosis. This study gives some scientific basis to the traditional use of these plants for TB-related symptoms.

McGaw LJ, Lall N, Meyer JJ, Eloff JN.
The potential of South African plants against Mycobacterium infections
J Ethnopharmacol. 2008 Oct 28 ;119(3):482-500. doi : 10.1016/j.jep.2008.08.022. Epub 2008 Aug 30. PMID : 18805475.

L’objectif était de résumer les connaissances actuellement disponibles sur les plantes sud-africaines utilisées pour traiter les symptômes de la tuberculose, et l’efficacité antimycobactérienne des extraits et composés dérivés des plantes.

Les utilisations traditionnelles des plantes pour les affections respiratoires et la tuberculose ont été rassemblées et présentées sous forme de tableaux. Les tests d’activité antimycobactérienne des extraits et des constituants chimiques de plusieurs de ces plantes et d’autres, utilisant différentes méthodes et organismes cibles, ont été résumés.

Près de 180 plantes utilisées pour les symptômes liés à la tuberculose dans la médecine traditionnelle sud-africaine ont été documentées. Environ 30 % d’entre elles ont été testées pour leur efficacité antimycobactérienne, principalement contre des espèces de Mycobacterium non pathogènes à croissance rapide.

De nombreuses espèces de plantes sont utilisées dans la médecine traditionnelle sud-africaine pour soulager les symptômes de la tuberculose, et plusieurs pistes intéressantes sont apparues pour une étude plus approfondie après l’évaluation de l’activité antimycobactérienne in vitro. Cependant, il reste encore beaucoup à faire sur l’évaluation systématique de l’efficacité antituberculeuse des plantes locales contre les espèces pathogènes de Mycobacterium, à la fois in vitro et in vivo.

Résumé publié :

Ethnopharmacological relevance : In South Africa, tuberculosis (TB) caused by Mycobacterium tuberculosis is the most commonly notified disease and the fifth largest cause of mortality, with one in ten cases of TB resistant to treatment in some areas. Many plants are used locally in traditional medicine to treat TB-related symptoms.

Aim of the study : The aim was to summarize currently available knowledge on South African plants used to treat TB symptoms, and antimycobacterial efficacy of plant-derived extracts and compounds.

Materials and methods : The traditional uses of plants for respiratory ailments and TB were collated and tabulated. The antimycobacterial activity tests of extracts and chemical constituents of several of these plants and others using different methods and target organisms were summarized.

Results : Almost 180 plants used for TB-related symptoms in South African traditional medicine were documented. About 30% of these have been tested for antimycobacterial efficacy, mostly against fast-growing, non-pathogenic Mycobacterium species.

Conclusions : Many plant species are used in traditional South African medicine to alleviate symptoms of TB, and several interesting leads have originated for further inquiry following in vitro antimycobacterial activity evaluation. However, much work remains to be done on the systematic assessment of anti-TB efficacy of local plants against pathogenic Mycobacterium species, both in vitro and in vivo.

2009

L. V. Buwa and A. J. Afolayan
Antimicrobial activity of some medicinal plants used for the treatment of tuberculosis in the Eastern Cape Province, South Africa
African Journal of Biotechnology Vol. 8 (23), pp. 6683-6687, 1 December, 2009

Artemisia afra Jacq. Ex Willd., Carpobrotus edulis L. et Tulbaghia violacea Harv. ont été testés pour leur activité contre Bacillus cereus, Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Staphylococcus aureus et la souche A+ de Mycobacterium aurum une souche liée à la tuberculose. Ces plantes ont été choisies en fonction de leur utilisation par les guérisseurs traditionnels sud-africains pour le traitement de la tuberculose et des symptômes de la maladie.
Les trois plantes ont été extraites avec de l’eau, de l’éthanol et du dichlorométhane.
- Les extraits d’Artemisia afra se sont révélés actifs contre tous les micro-organismes testés.
- Seuls les extraits aqueux d’Artemisia afra et de Carissa edulis ont montré une activité contre la souche A+ de Micobacterium aurum.
- L’extrait éthanolique de Carissa edulis a montré une très bonne activité contre les bactéries Gram-positives seulement.
Les extraits de Tulbaghia violacea au dichlorométhane se sont révélés très actifs contre tous les micro-organismes, à l’exception de K. pneumoniae.
Dans cette étude actuelle, les extraits de feuilles d’Artemisia afra ont montré les meilleures activités. Un certain nombre d’études ont révélé que l’huile essentielle des feuilles d’Artemisia afra contient du 1,8-cinéole, de la -thujone, de la -thujone, du camphre et du bornéol, qui sont connus pour présenter des propriétés antimicrobiennes. L’huile peut être responsable de certaines des activités de cette plante. Le 1,8-cinéole a été signalé comme présentant une activité antimicrobienne significative contre certaines bactéries Gram-négatives et Gram-positives, notamment Escherichia coli, Bacillus subtilis, Staphylococcus aureus et Mycobacterium aurum. Les extraits aqueux d’Artemisia afra contiennent également des flavonoïdes qui ont été rapportés comme possédant des propriétés antimicrobiennes, anti-inflammatoires, antioxydantes et anti-mutagènes.

Résumé publié

Artemisia afra Jacq. Ex Willd., Carpobrotus edulis L. and Tulbaghia violacea Harv. were screened for activity against Bacillus cereus, Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Staphylococcus aureus and Mycobacterium aurum A+ strain using a two-fold microdilution bioassay. M. aurum is tuberculosis (TB) related strain that was used in this study. These plants were selected based on their use by South African traditional healers for the treatment of TB and symptoms of the disease. All three plants were extracted with water, ethanol and dichloromethane. The extracts of Artemisia afra were found to be active against all the tested microorganisms. Only in the instance of Artemisia afra and C. edulis did water extract show activity against M. aurum A+ strain. The ethanol extract of C. edulis showed very good activity against the Gram-positive bacteria only. Dichloromethane extracts of T. violacea were found to be highly active against all the microorganisms, except for K. pneumoniae.

Ntutela S, Smith P, Matika L, Mukinda J, Arendse H, Allie N, Estes DM, Mabusela W, Folb P, Steyn L, Johnson Q, Folk WR, Syce J, Jacobs M. 
Efficacy of Artemisia afra phytotherapy in experimental tuberculosis
Tuberculosis (Edinb). 2009 Dec ;89 Suppl 1(Suppl 1):S33-40. doi : 10.1016/S1472-9792(09)70009-5. PMID : 20006302 ; PMCID : PMC3439158.

Ntutela S et al ont examiné la capacité d’extraits aqueux, méthanoliques et au dichlorométhane d’Artemisia afra à contrôler la réplication des mycobactéries.
La réplication Mycobacterium aurum uniquement été inhibée par l’extrait d’Artemisia afra au dichlorométhane uniquement.

L’activité de l’extrait dichlorométhane a été confirmée dans des études dose-dépendantes contre Mycobacterium aurum et Mycobacterium tuberculosis avec un IC(50) =270 microg/ml et IC(50) = 290microg/ml, respectivement.

Selon ses auteurs, cette étude démontre clairement que’Artemisia afra exerce une activité anti-mycobactérienne in vitro, qu’il module l’inflammation pulmonaire lors d’une infection mycobactérienne précoce, et que le modèle de tuberculose expérimentale de la souris peut servir d’essai utile pour évaluer l’utilité de la phytothérapie.

Résumé publiés

Artemisia afra Jacq. (Asteraceae) phytotherapy is widely used for its medicinal properties in traditional practices. In this study we investigated whether extracts of A. afra are capable of controlling mycobacterial replication. For Mycobacterium aurum cultured in the presence of aqueous-, methanol- and dichloromethane (DCM) extracts of A. afra we found that bacterial replication was inhibited by the dichloromethane extract only. Activity of the DCM extract was confirmed in dose-dependent studies against both M. aurum and M. tuberculosis with an IC(50) =270 microg/ml and IC(50) = 290microg/ml, respectively. Fractionation of the DCM extract and evaluation of its efficacy in vitro found that most of the antimycobacterial activity was associated with isolate fraction C8 that contained several sesquiterpene lactones, the most prominent of which are Artemin and Arsubin. Evaluation of the bactericidal efficacy in vitro showed that isolate fraction C8 reduced replication of M. aurum and M. tuberculosis in a dose-dependent manner with IC(50) =1.9 microg/ml and IC(50) = 2.0 microg/ml, respectively, and an MIC = 10 microg/ml. Further, isolate fraction C8 and the DCM extract was administered to M. tuberculosis-infected mice at a tolerated dose of 1000 microg/kg for up to 26 weeks and mycobacterial burdens compared to untreated-, INH/RIF treated- and aqueous-extract-treated animals to assess its bactericidal activity in vivo. Bacterial replication remained unaffected during treatment with either isolate fraction C8 or the DCM extract resulting in pulmonary and splenic bacilli burdens comparable to that of untreated mice. In contrast, INH/RIF treatment cleared M. tuberculosis infection after only 8 weeks to undetectable levels. Interestingly, treatment of M. tuberculosis-infected mice with aqueous extract of A. afra regulated pulmonary inflammation during early infection notwithstanding its inability to inhibit mycobacterial growth. This study clearly demonstrates that A. afra contains in vitro anti-mycobacterial activity, modulates pulmonary inflammation in early mycobacterial infection, and that the mouse experimental tuberculosis model may serve as a useful assay for evaluating the utility of phytotherapy.

2011

Amit Misra, Anthony J. Hickey, Carlo Rossi, Gerrit Borchard, Hiroshi Terada, Kimiko Makino , P. Bernard Fourie, Paolo Colombo
Inhaled drug therapy for treatment of tuberculosis
Tuberculosis 91 (2011) 71e81

Les chercheurs ont porté une attention particulière aux poumons en tant que vecteur pour l’administration de médicaments contre la tuberculose.
Les chercheurs poursuivaient plusieurs objectifs :
(a) cibler les macrophages alvéolaires qui abritent les bacilles tuberculeux ;
(b) maintenir concentrations élevées de médicaments dans le tissu pulmonaire ;
(c) permettre l’administration systémique d’agents antituberculeux puissants ou de deuxième intention ;
(d) administrer des agents susceptibles de modifier la dialectique hôte-pathogène.
Contrairement aux formulations pour l’administration de vaccins, l’administration de médicaments par inhalations destinées est supposées nécessiter l’administration chronique et répétée de plus grandes quantités de produit.
Cette étude vise à présente les moyens disponibles ou en cours de développement pour administrer différents agents antituberculeux sous forme d’aérosols pour inhalation.
Ces agents comprennent des médicaments actuellement utilisés en clinique, seuls ou en association, des entités chimiques expérimentales, des ARNsi contre des molécules de l’hôte et, enfin, des médicaments utilisés en clinique pour une action pharmacologique non liée, en tant que modificateurs de la dialectique hôte-pathogène. La pharmacocinétique de la biodisponibilité des médicaments dans les poumons, le sang et d’autres tissus après le dépôt dans les poumons de thérapies inhalées est également abordée. Enfin, des considérations sur les études d’efficacité des médicaments administrés par aérosol sont discutées.

Cet article n’évoque pas les Artemisia, mais nous l’avons inclus car l’inhalation de la vapeur de décoction d’Artemisia afra ou de la fumée des feuilles d’Artemisia afra sont deux traitements traditionnels de la tuberculose en Afrique du Sud.

Résumé publié

The lungs have received attention as a portal for drug delivery in tuberculosis (TB) from researchers addressing diverse objectives. These include : (a) targeting alveolar macrophages that harbour TB bacilli ; (b) maintaining high drug concentrations in lung tissue ; (c) systemic delivery of potent or second-line anti-TB agents ; and (d) delivering agents that may change the host-pathogen dialectic. Formulation design considerations for each of the above objectives differ in slight, but important ways. As distinct from vaccine delivery formulations, inhalations intended for drug delivery are presumed to require chronic and repeated administration of larger amounts of material. This review seeks to summarize the consensus on the ways and means available or under development, to deliver different anti-TB agents as aerosols for inhalation. These agents include drugs in current clinical use, singly or in combination, experimental chemical entities, siRNA against host molecules, and finally, drugs in clinical use for unrelated pharmacological action, as modifiers of the host-pathogen dialectic. The pharmacokinetics of drug bioavailability in the lung, the blood and other tissues following lung deposition of inhaled therapies are also addressed. Finally, considerations on efficacy studies of drugs administered through aerosol delivery are discussed.

2013

Sebua Silas Semenya and Alfred Maroyi
Medicinal Plants Used for the Treatment of Tuberculosis by Bapedi Traditional Healers in three Districts of the Limpopo Province, South Africa
Afr J Tradit Complement Altern Med. (2013) 10(2):316-323

Sebua Silas Semenya et Alfred Maroyi documentent les plantes médicinales utilisées pour le traitement de la tuberculose par les guérisseurs traditionnels Bapedi dans trois districts de la province de Limpopo, en Afrique du Sud.

Les deux chercheurs ont identifié vingt et une espèces de plantes médicinales appartenant à 20 genres et 18 familles botaniques. La majorité (61,9%) sont des plantes indigènes trouvées près des maisons comme herbes adventices ou cultivées dans les jardins domestiques comme plantes ornementales ou alimentaires. Les familles Hyacinthaceae, Moraceae et Rutaceae étaient les plus représentées en termes de nombre d’espèces (9,5% chacune). Les herbes et les arbres (38% chacun) constituaient la plus grande proportion des formes de croissance des plantes médicinales utilisées. Les remèdes contre la tuberculose étaient principalement préparés à partir de feuilles (34%), suivies des racines (21%).

Les allégations thérapeutiques concernant la plupart des plantes médicinales utilisées pour traiter la tuberculose par les guérisseurs traditionnels Bapedi sont bien étayées par la littérature, 71,4 % des espèces ayant des propriétés antimicrobiennes ou des utilisations ethnomédicales similaires dans d’autres pays. Cette étude illustre donc l’importance des plantes médicinales dans le traitement et la gestion de la tuberculose dans la province du Limpopo, en Afrique du Sud.

Les auteurs ont non seulement identifié les plantes utilisées pour traiter ou soulager les symptôme des pathologie pulmonaires et de la tuberculose en particulier, mais aussi les préparations associées. Concernant Artemisia afra les auteurs décrivent différents les modes de préparations et d’administration.

Pour l’asthme, la bronchite, le rhume, la toux et tuberculose :

- boire trois fois par jour une tasse de décoction de feuilles pendant 15 minutes de feuilles ; 
- fumer deux fois par jours des feuilles sèches pilées sont fumées ;
- aspirer deux fois par jour la fumée de feuilles brûlées dans une hutte ;
- inhaler la vapeur d’infusion de feuilles mises dans de l’eau chaude trois fois par jour ;
- fumer deux fois par jours une mélange de feuilles et racines sèches pilées d’Artemisia afra et de feuilles de menthe.

Résumé publié

The present study was aimed at documenting medicinal plants used for the treatment of tuberculosis (TB) by the Bapedi traditional healers in three districts of the Limpopo Province, South Africa. Fifty two traditional healers from 17 municipalities covering Capricorn, Sekhukhune and Waterberg districts were interviewed between January and July 2011. Twenty one medicinal plant species belonging to 20 genera and 18 families were documented. The majority (61.9%) are indigenous and the rest are exotics, found near homes as weeds or cultivated in home gardens as ornamentals or food plants. Hyacinthaceae, Moraceae and Rutaceae families were the most represented families in terms of species numbers (9.5% each). Herbs and trees (38% each) constituted the largest proportion of the growth forms of the medicinal plants used. Tuberculosis remedies were mostly prepared from leaves (34%) followed by roots (21%). The therapeutic claims made on medicinal plants used to treat TB by the Bapedi traditional healers are well supported by literature, with 71.4% of the species having antimicrobial properties or have similar ethno medicinal uses in other countries. This study therefore, illustrates the importance of medicinal plants in the treatment and management of TB in the Limpopo Province, South Africa. Keywords : Bapedi traditional healers, ethnobotanical survey, Limpopo Province, South Africa, tuberculosis.

Masoko P, Nxumalo KM. 
Validation of antimycobacterial plants used by traditional healers in three districts of the limpopo province (South Africa)
Evid Based Complement Alternat Med. 2013 ;2013:586247

L’objectif de cette étude était d’évaluer scientifiquement l’activité antimycobactérienne de certaines plantes médicinales indigènes de la province de Limpopo utilisées pour le traitement des humains présentant des symptômes de Mycobacterium tuberculosis. Les feuilles de cinq espèces végétales (Apodytes dimidiata, Artemisia, Combretum hereroense, Lippia javanica et Zanthoxylum capense) ont été séchées et réduites en poudre et extraites à l’aide d’hexane, de dichlorométhane, d’acétone et de méthanol.
Les extraits d’acétone de Lippia. javanica ont montré une activité antioxydante. La valeur de la concentration minimale inhibitrice des extraits acétoniques d’Artemisia afra contre Mycobacterium smegmatis était de 0,39 mg/mL. Celle des extraits acétoniques de Combretum hereroense et Lippia javanica était de 0,47 mg/mL.
Les espèces végétales Apodytes dimidiata, Artemisia afra, Combretum hereroense et Lippia javanica ont démontré dans cette étude leur potentiel en tant que sources de pistes de médicaments anti-TB.

Résumé publié :

The aim of the study was to scientifically evaluate the antimycobacterial activity of selected indigenous medicinal plants from the Limpopo Province used for the treatment of humans with symptoms of Mycobacterium tuberculosis. The leaves of five plant species (Apodytes dimidiata, Artemisia, Combretum hereroense, Lippia javanica, and Zanthoxylum capense) were collected from the Lowveld National Botanical Garden in Nelspruit, South Africa. The dried leaves were powdered and extracted using hexane, dichloromethane, acetone, and methanol. Antimycobacterial activity was evaluated using microdilution assay and bioautography and ρ -iodonitrotetrazolium violet (INT) as indicator. Antioxidant activities were determined by 2,2-diphenyl-1-picrylhydrazyl (DPPH). Phytochemical content of extracts was further evaluated. The acetone extracts of L. javanica displayed antioxidant activity on BEA chromatogram. T Acetone extracts of A. afra had MIC value of 0.39 mg/mL against Mycobacterium smegmatis ATCC 1441. Acetone extracts of C. hereroense and L. javanica had MIC value of 0.47 mg/mL. Four bands that inhibited the growth of M. smegmatis were observed at R f values of 0.12, 0.63, and 0.87 on BEA and 0.73 on EMW. The plant species A. dimidiata, A. afra, C. hereroense, and L. javanica in this study demonstrated their potential as sources of anti-TB drug leads.

2014

I. O. Lawal, D. S. Grierson, and A. J. Afolayan,
Phytotherapeutic Information on Plants Used for the Treatment of Tuberculosis in Eastern Cape Province, South Africa
Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine, 20014, Vol. 2014, Article ID 735423

I. O. Lawal, D. S. Grierson, and A. J. Afolayan, ont mené une étude ethnobotanique des plantes utilisées pour le traitement de la tuberculose dans plusieurs zone de la province du Cap Oriental, en Afrique du Sud. L’enquête comprenait l’identification des noms scientifiques et vernaculaires des plantes utilisées pour le traitement de la tuberculose ainsi que les méthodes de préparation et d’administration, la partie utilisée, le dosage et la durée du traitement. L’enquête a révélé 30 plantes appartenant à 21 familles qui sont couramment utilisées par les guérisseurs traditionnels pour le traitement de la tuberculose et des maladies associées. Parmi ces plantes, Clausena anisata, Haemanthus albiflos, et Artemisia afra étaient les plus citées.

Le mode de préparation d’Artemisia afra indiquée en cas de grippe, toux excessive, tuberculose est le suivant : 2000mL d’eau bouillie sont versés sur 400 g de feuilles tendres fraîchement récoltées ; la préparation est laissé à infuser pendant 30 minutes avant de prendre de boire 100 ml d’infusion fois par jour pendant deux semaines

Résumé publié :

The current rate of deforestation in Africa constitutes a serious danger to the future of medicinal plants on this continent. Conservation of these medicinal plants in the field and the scientific documentation of our knowledge about them are therefore crucial. An ethnobotanical survey of plants used for the treatment of tuberculosis (TB) was carried out in selected areas of the Eastern Cape, South Africa. These areas were Hala, Ncera, Sheshegu, and Gquamashe, all within the NkonkobeMunicipality. One hundred informants were interviewed.The survey included the identification of scientific and vernacular names of the plants used for treatment of TB as well as the methods of preparation and administration, the part used, dosage, and duration of treatment. The survey revealed 30 plants belonging to 21 families which are commonly used by traditional healers for the treatment of TB and associated diseases. Of these plants Clausena anisata, Haemanthus albiflos, and Artemisia afra were the most cited. The leaves were the most common part used in the medicinal preparations. Our findings are discussed in relation to the importance of the documentation of medicinal plants.

van de Venter M, Pruissen M, Koekemoer T, Sowemimo A, Govender S
In vitro anti-HIV and -TB activities of Annona muricata and Artemisia afra extracts
Planta Med. 2014. 80:P1L29.

Résumé de communication en congrès. Texte complet non disponible

Mycobacterium tuberculosis et virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ont une prévalence élevée en Afrique. Le développement et la propagation de la tuberculose résistante aux médicaments est un problème sérieux qui est exacerbé par la co-infection de la tuberculose (TB) chez les patients VIH. Les plantes médicinales traditionnelles comme Annona muricata et Artemisia afra sont utilisées respectivement pour les affections respiratoires et les thérapies antivirales. Le but de cette étude était d’évaluer les activités inhibitrices de l’extrait éthanolique d’Annona muricata et d’ extraits éthanolique et aqueux d’Artemisia afra contre M. tuberculosis et le VIH.

L’extrait éthanolique d’A. muricata a présenté une activité anti-tuberculose avec une CMI de 125 µg/mL. L’extrait aqueux d’Artemisia afra a montré une faible inhibition de la transcriptase inverse du VIH-1, tandis que les extraits éthanoliques d’Artemisia afra et d’Annona muricata ont montré une inhibition de l’activité intégrase du VIH-1 avec des IC50 s < 100 µg/ml. Annona muricata était cytotoxique à des IC50 de 30 µg/ml et 77 µg/ml sur les cellules Chang Liver et HepG2 respectivement, tandis que les extraits aqueux et éthanoliques d’Artemisia afra n’étaient pas cytotoxiques pour les deux lignées cellulaires. L’extrait éthanolique d’Artemisia afra a provoqué une inhibition de 76,7 % de l’activité de la GST à 62 µg/ml, tandis que Artemisia afra (aq) et A. muricata ont eu un léger effet. Tous les extraits ont inhibé l’activité de CYP3A4, cependant les extraits éthanoliques d’Annona muricata et d’Artemisia afra ont montré une plus grande inhibition que l’extrait aqueux d’Artemisia afra (IC50 s 4,5, 25 et 200 µg/ml, respectivement). Ces extraits pourraient être une source importante de composés pour le traitement de Mycobacterium tuberculosis et du VIH respectivement.

Résumé publié :

Mycobacterium tuberculosis and Human Immuno-Deficiency Virus (HIV) have a high prevalence in Africa. The development and spread of drug resistant tuberculosis is a serious problem which is exacerbated by tuberculosis (TB) co-infection in HIV patients. Traditional medicinal plants like Annona muricata and Artemisia afra are used for respiratory ailments and antiviral therapies respectively. The aim of this study was to evaluate Annona muricata (ethanol extract) and Artemisia afra (ethanol and aqueous extracts) for inhibitory activities against M. tuberculosis and HIV. In vitro bioassays for anti-TB activity included : microplate alamar blue assay (MABA) and ρ-iodonitrotetrazolium chloride assays while anti-HIV activity was determined using an HIV-1 reverse transcriptase colorimetric ELISA kit and HIV-1 integrase colorimetric immunoassay. Cytotoxicity of plant extracts were assessed by the MTT assay on Chang Liver and HepG2 cells. Interactions of plant extracts with drug metabolic pathways were evaluated with the Glutathione-S-Transferase and CYP3A4 assay kits. A. muricata ethanol extract exhibited anti-TB activity with MIC 125 µg/mL. Artemisia afra aqueous extract showed weak HIV-1 reverse transcriptase inhibition while the ethanol extracts of A. afra and A. muricata showed inhibition of HIV-1 integrase activity with IC50 s < 100 µg/ml. A. muricata was cytotoxic at IC50 of 30 µg/mL and 77 µg/mL on Chang Liver and HepG2 cells respectively, whilst A. afra aqueous and ethanol extracts were not cytotoxic to both cell lines. A. afra ethanol extract caused a 76.7% inhibition of GST activity at 62 µg/ml, while A. afra (aq) and A. muricata had a slight effect. All extracts inhibited CYP3A4 activity, however the ethanol extracts of A. muricata and A. afra showed greater inhibition than the aqueous A. afra extract (IC50 s 4.5, 25 and 200 µg/ml, respectively). These extracts could be an important source of compounds for treatment of M. tuberculosis and HIV respectively.
Keywords : HIV, Mycobacterium tuberculosis, Annona muricata, Artemisia afra, herb-drug interaction

Julie Laplante
On Knowing and Not Knowing “Life” in Molecular Biology and Xhosa Healing : Ontologies in the Preclinical Trial of a South African Indigenous Medicine (Muthi)
Anthropology of Consciousness, Vol. 25, Issue 1, pp. 1–31, ISSN 1053-4202, © 2014 by the American Anthropological Association.

« Les pratiques apparemment éloignées de la biologie moléculaire et de la guérison indigène Xhosa ont des points communs que je voudrais mettre en conversation dans cet article. L’essai préclinique d’un médicament indigène les réunit dans un consortium de recherche. Dans le cas présent, les deux groupes d’experts sont censés collaborer à la préparation d’une plante sauvage pour qu’il passe les tests de l’essai clinique randomisé et devienne potentiellement un produit biopharmaceutique pour lutter contre l’épidémie de tuberculose. J’ai cherché à comprendre comment les deux groupes d’acteurs et leurs pratiques respectives convergent et divergent dans leurs espoirs de guérison et leurs façons de gérer l’incertitude. En fin de compte, j’ai cherché à comprendre comment le processus privilégié par chaque groupe d’acteurs pour faire "fonctionner" la préparation médicinale repose sur des façons particulières de connaître et de ne pas connaître la vie, en donnant naissance à certaines ontologies et en laissant d’autres s’étioler. Le partage des mode de connaissance de la vie comme un mouvement d’ouverture aux limites de l’essai clinique randomisé est proposées comme une voie de reconnaissance entre des pratiques singulières. »

Résumé publié :
Seemingly distant practices of molecular biology and indigenous Xhosa healing have commonalities that I would like to bring into conversation in this article. The preclinical trial of an indigenous medicine brings them together in a research consortium. In this instance, both sets of experts are meant to collaborate in preparing a wild bush for it to pass the tests of the randomized clinical trial (RCT) and to potentially become a biopharmaceutical to counter the tuberculosis pandemic. I aim to tease out how the two sets of actors and their respective practices converge and diverge in their healing hopes and ways of managing uncertainty. Ultimately, I am interested in understanding how the preferred process of making medicine “work” by each set of actors relies upon particular ways of knowing and not knowing life, bringing some ontologies into being, letting others wither away. The shared ways of knowing life as a movement of opening at the edges of the RCT are proposed as paths of recognition between one and the other practice.

Keywords : life, clinical trials, indigenous medicine, molecules, Artemisia afra

2016

Pierre Lutgen
Pulmonary administration of Artemisia afra against tuberculosis
April 29, 2016, https://malariaworld.org

Article sans résumé

Revue des études sur l’administration d’Artemisia afra par voie pulmonaire

Chinsembu Kazhila C.
Tuberculosis and Nature’s Pharmacy of Putative Anti-tuberculosis
Agents.Acta Tropica, http://dx.doi.org/10.1016/j.actatropica.2015.10.004

En raison du problème croissant des souches de Mycobacterium tuberculosis résistantes aux médicaments, associé au jumelage de la tuberculose (TB) avec le virus de l’immunodéficience humaine/syndrome d’immunodéficience acquise (VIH/SIDA), le fardeau de la TB est désormais difficile à gérer. Par conséquent, de nouveaux agents antimycobactériens sont recherchés à partir de sources naturelles.
Cette revue se concentre sur les agents antimycobactériens naturels provenant des endophytes et des plantes médicinales d’Afrique, d’Europe, d’Asie, d’Amérique du Sud et du Canada. Dans les pays mentionnés dans cette revue, de nombreuses espèces végétales présentent une activité antituberculeuse présumée.

Plusieurs composés chimiques antimycobactériens ont également été isolés, notamment : ellagitannin punicalagin, allicin, anthraquinone glycosides, iridoids, phenylpropanoids, beta-sitosterol, galanthimine, crinine, friedelin, gallic acid, ellagic acids, anthocyanidin, taraxérol, termilignan B, acide arjunique, glucopyranosides, 1-Epicatéchol, leucopélargonidol, acides hydroxybenzoïques, alcaloïdes de benzophénanthridine, néolignanes et décarine.

Ces composés peuvent ouvrir la voie à des médicaments nouveaux et plus efficaces pour réduire le fardeau mondial de la tuberculose et des souches de M. tuberculosis résistantes aux médicaments. S’il existe un remède à long terme contre la tuberculose, il doit se trouver dans la pharmacie naturelle d’agents antimycobactériens putatifs.

Résumé publié :

Due to the growing problem of drug resistant Mycobacterium tuberculosis strains, coupled with the twinning of tuberculosis (TB) to human immunodeficiency virus/acquired immunodeficiency syndrome (HIV/AIDS), the burden of TB is now difficult to manage. Therefore, new antimycobacterial agents are being sought from natural sources. This review focuses on natural antimycobacterial agents from endophytes and medicinal plants of Africa, Europe, Asia, South America and Canada. In the countries mentioned in this review, numerous plant species display putative anti-TB activity. Several antimycobacterial chemical compounds have also been isolated, including : ellagitannin punicalagin, allicin, anthraquinone glycosides, iridoids, phenylpropanoids, beta-sitosterol, galanthimine, crinine, friedelin, gallic acid, ellagic acids, anthocyanidin, taraxerol, termilignan B, arjunic acid, glucopyranosides, 1-Epicatechol, leucopelargonidol, hydroxybenzoic acids, benzophenanthridine alkaloids, neolignans, and decarine. These compounds may provide leads to novel and more efficacious drugs to lessen the global burden of TB and drugresistant M. tuberculosis strains. If there is a long-term remedy for TB, it must lie in nature’s pharmacy of putative antimycobacterial agents.
Keywords : Tuberculosis ; humans ; natural products ; antimycobacterial activity ; active compounds.

2017

Vivek Kumar Gupta, M. Madhan Kumar, Deepa Bisht & Anupam Kaushik
Plants in our combating strategies against Mycobacterium tuberculosis : progress made and obstacles met
Pharmaceutical Biology, 2017, 55:1, 1536-1544, DOI : 10.1080/13880209.2017.1309440

Les auteurs on passé en revue les recherches publiées portant sur l’activité de plantes médicinales contre différentes formes de Mycobacterium tuberculosis et la co-infection virus de l’immunodéficience humaine-tuberculose (VIH-TB) et discutent les résultats de ces différentes études. Les bases de données scientifiques PubMed, Elsevier, Scopus, Google scholar, ont été utilisées pour récupérer les informations de 86 articles de recherche publiés de 1994 à 2016.

Cette revue a conduit à identifier vingt-trois espèces de plantes signalées comme possédant des molécules actives contre les isolats multirésistants de Mycobacterium tuberculosis.

Sept plantes se sont révélées actives contre le Mycobacterium tuberculosis intracellulaire et six contre les bacilles dormants. Ces plantes se sont avérées synergiquement efficaces lorsqu’elles étaient associées à des médicaments antituberculeux.

Six études suggèrent que les effets bénéfiques des extraits de plantes sont dus à leur large éventail d’effets immunomodulateurs qui se manifestent par une expression plus élevée des cytokines.

Les auteur relèvent que les extraits d’Annona muricata L. (Annonaceae) et d’Artemisia afra Jacq. Ex Willd (Asteraceae) ont montré une activité anti-tuberculose et anti-HIV. L’extrait éthanolique d’Annona muricata a montré une activité anti-tuberculose avec une CMI de 0,125 mg/mL. L’extrait aqueux d’Artemisia afra a montré une faible inhibition de la transcriptase inverse du VIH-1 (VIH-RT) tandis que les extraits éthanoliques d’Artemisia afra et d’Annona muricata ont montré une inhibition de l’intégrase du VIH-1 avec une CI50 <100 lg/mL (van de Venter et al. 2014). Ces extraits pourraient être une source importante de composés pour traiter la co-infection VIH-TB.

Résumés publiés :

Context : Traditionally used plants for treating chest-related problems/tuberculosis (TB) have not been evaluated in detail and hence a thorough study is needed in this regard. This knowledge may find application in developing new anti-TB drugs.

Objective : This article elaborates on studying the activity of medicinal plants against different forms of Mycobacterium tuberculosis (Mtb) using different model strains, in vitro and ex vivo assays for studying the tuberculocidal activity and discusses the results from different studies on the activity against different forms of Mtb and human immunodeficiency virus-tuberculosis (HIV-TB) co-infection.

Methods : Scientific databases such as PubMed, Elsevier, Scopus, Google scholar, were used to retrieve the information from 86 research articles (published from 1994 to 2016) related to the topic of this review. Results : Twenty-three plant species have been reported to possess active molecules against multi-drug resistant (MDR) isolates of Mtb. Seven plants were found to be active against intracellular Mtb and six against dormant bacilli. Seven plants were synergistically effective when combined with anti-TB drugs. Six studies suggest that the beneficial effects of plant extracts are due to their wide array of immunomodulatory effects manifested by the higher expression of cytokines. Some studies have also shown the dual activity (anti-HIV and anti-TB) of plants.

Conclusion : We emphasize on identifying plants based on traditional uses and testing their extracts/phytomolecules against MDR strains, intracellular Mtb as well as against dormant Mtb. This will help in future to shorten the current therapeutic regimens for TB and also for treating HIV-TB co-infection.

2020

Maria Carla Martini, Tianbi Zhang, John T. Williams, Robert B. Abramovitch, Pamela J. Weathers, Scarlet S. Shell
Artemisia annua and Artemisia afra extracts exhibit strong bactericidal activity against Mycobacterium tuberculosis
Journal of Ethnopharmacology 262 (2020) 113191

L’émergence de souches de Mycobacterium tuberculosis résistantes et multirésistantes aux médicaments constitue un obstacle majeur à l’éradication de la tuberculose , car elle entraîne des régimes de traitement plus longs et, dans de nombreux cas, l’échec du traitement. Il est donc urgent d’explorer de nouveaux médicaments antituberculeux et de nouvelles associations, afin de raccourcir le traitement de la tuberculose et d’améliorer les résultats. Ici, nous avons évalué le potentiel de deux plantes médicinales traditionnelles asiatiques et africaines, Artemisia annua, une source naturelle d’artémisinine et Artemisia afra, comme sources de nouveaux agents antituberculeux.

Maria Carla Martini et al ont mesuré l’activité des extraits d’Artemisia annua et d’Artemisia afra contre le Mycobacterium tuberculosis pour évaluer leur potentiel d’indication comme thérapies naturelles et peu coûteuses potentielles pour le traitement de la tuberculose, ou de sources de composés qui pourraient être développés comme traitements efficaces.

Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) des extraits de dichlorométhane d’Artemisia annua et d’Artemisia afra ont été déterminées, et les concentrations supérieures aux CMI ont été utilisées pour évaluer leur capacité à tuer Mycobacterium tuberculosis et Mycobacterium abscessus in vitro.

Des études précédentes ont montré que Artemisia annua et Artemisia afra inhibent la croissance de Mycobacterium tuberculosis. Ici, nous montrons pour la première fois que les extraits d’Artemisia ont une forte activité bactéricide contre Mycobacterium tuberculosis. L’effet meurtrier de Artemisia annua était beaucoup plus fort que des concentrations équivalentes d’Artémisinine pure, ce qui suggère que les extraits de Artemisia annua tuent Mycobacterium tuberculosis par une combinaison d’artémisinine et de composés supplémentaires. Artemisia afra, qui produit très peu d’artémisinine, a montré une activité bactéricide contre Mycobacterium tuberculosis qui était substantielle mais plus faible que celle de Artemisia annua. De plus, nous avons mesuré l’activité des extraits d’Artemisia contre Mycobacterium abscessus. De manière intéressante, nous avons observé que si Artemisia annua n’est pas bactéricide, elle inhibe la croissance de Mycobacterium abscessus, soulignant le potentiel de cette plante dans les thérapies combinatoires pour traiter les infections à Mycobacterium abscessus.

Ces résultats indiquent que les extraits d’Artemisia ont un énorme potentiel pour le traitement de la tuberculose et des infections à Mycobacterium abscessus, et que ces plantes contiennent des composés bactéricides en plus de l’artémisinine. La combinaison des extraits avec les antibiotiques existants pourrait non seulement améliorer les résultats du traitement mais aussi réduire l’émergence de la résistance aux autres médicaments.

Résumé publié :

Ethnopharmacological relevance : Emergence of drug-resistant and multidrug-resistant Mycobacterium tuberculosis (Mtb) strains is a major barrier to tuberculosis (TB) eradication, as it leads to longer treatment regimens and in many cases treatment failure. Thus, there is an urgent need to explore new TB drugs and combinations, in order to shorten TB treatment and improve outcomes. Here, we evaluated the potential of two Asian and African traditional medicinal plants, Artemisia annua, a natural source of artemisinin (AN), and Artemisia afra, as sources of novel antitubercular agents.

Aim of the study : Our goal was to measure the activity of A. annua and A. afra extracts against Mtb as potential natural and inexpensive therapies for TB treatment, or as sources of compounds that could be further developed into effective treatments.

Materials and methods : The minimum inhibitory concentrations (MICs) of A. annua and A. afra dichloromethane extracts were determined, and concentrations above the MICs were used to evaluate their ability to kill Mtb and Mycobacterium abscessus in vitro.

Results : Previous studies showed that A. annua and A. afra inhibit Mtb growth. Here, we show for the first time that Artemisia extracts have a strong bactericidal activity against Mtb. The killing effect of A. annua was much stronger than equivalent concentrations of pure AN, suggesting that A. annua extracts kill Mtb through a combination of AN and additional compounds. A. afra, which produces very little AN, displayed bactericidal activity against Mtb that was substantial but weaker than that of A. annua. In addition, we measured the activity of Artemisia extracts against Mycobacterium abscessus. Interestingly, we observed that while A. annua is not bactericidal, it inhibits growth of M. abscessus, highlighting the potential of this plant in combinatory therapies to treat M. abscessus infections.

Conclusion : Our results indicate that Artemisia extracts have an enormous potential for treatment of TB and M. abscessus infections, and that these plants contain bactericidal compounds in addition to AN. Combination of extracts with existing antibiotics may not only improve treatment outcomes but also reduce the emergence of resistance to other drugs.

2021

Bati Daddy, Pierre Lutgen, Pascal Gisenya
Breakthrough against tuberculosis : high efficacy of Artemisia afra infusions
Volume 9 Issue 2 - 2021

Bati Daddy, Pierre Lutgen, Pascal Gisenya ont étudié in vivo l’effet de l’administration d’infusions d’Artemisia en combinaison avec le traitement prescrit par l’OMS afin d’évalué si résultats prometteurs obtenus in vitro étaient être confirmés in vivo avant de procéder à des essais cliniques à plus grande échelle.

Une première étude pilote a été menée sur 5 patients avec des infusions d’Artemisia afra et une seconde sur 10 patients avec des infusions d’Artemisia annua. Pendant 15 jours, leur fièvre, leur toux diurne et nocturne, leur asthénie, leur test de Ziehl-Neelsen ont été suivis.

Les infusions d’Artemisia afra ont permis une résolution et une guérison plus rapides des symptômes. Après 5 jours, tous les symptômes de la tuberculose avaient disparu alors que pour Artemisia annua, il a fallu 10 jours. Le test de Ziehl-Neelsen était négatif après 10 jours pour le traitement par Artemisia afra et après 15 jours pour Artemisia annua.

Ces observations sur l’administration d’infusions d’Artemisia en combinaison avec le traitement conventionnel de l’OMS ont induit un soulagement étonnamment plus rapide des symptômes que le traitement conventionnel seul. Cela pourrait être une base pour fournir une thérapie potentielle naturelle et peu coûteuse pour l’échec du traitement de la tuberculose et la résistance. D’autres études in vivo avec une cohorte plus importante sont nécessaires pour confirmer nos résultats.

Résumé publié :

Objective : The objective is to study in vivo the effect of the administration of Artemisia infusions as supplement in combination with the prescribed WHO treatment. Promising in vitro results needed to be confirmed in vivo before proceeding to larger scale clinical trials.

Methods : A first pilot study was run with 5 patients using Artemisia afra infusions and a second one on 10 patients with Artemisia annua infusions. Over 15 days their fever, diurnal and nocturnal coughing, asthenia, Ziehl-Neelsen assay were monitored.

Results : Artemisia afra infusions give faster symptoms resolution and healing. After 5 days all TB symptoms had disappeared whilst for Artemisia annua it took 10 days. The Ziehl-Neelsen assay was negative after 10 days for the Artemisia afra treatment and after 15 days for Artemisia annua.

Conclusion : These observations on the administration of Artemisia infusions in combination with the conventional WHO treatment gave an astonishingly faster relief of the symptoms than conventional treatment alone. This could be a base to provide a potential natural and inexpensive therapy for TB treatment failure and resistance. More in vivo studies with a larger cohort are required to confirm our findings.

Keywords : tuberculosis, mycobacterium, Artemisia afra, in vivo

Mis en ligne par La vie re-belle
 5/11/2021
 https://lavierebelle.org/artemisia-afra-artemisia-annua-et

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 2020_a_annua_and_afra_extracts_exhibit_strong_bactericid (...)
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 2008_the_potential_of_south_african_plants_against_mycob (...)
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