Bénéfices du Vétiver : étonnante plante primitive multifonctionnelle

Plante qui ne produit pas de graines, le vétiver s’est répandu dans les zones tropicales de la planète grâce aux hommes et femmes qui l’ont fait voyager et l’ont disséminé parce qu’il en connaissaient les multiples vertus et usages possibles.

Bénéfices du Vétiver : étonnante plante primitive multifonctionnelle

Le vétiver est une herbacée pérenne, non invasive, au feuillage résistant et au système racinaire très dense et profond.

Les botanistes qui la nomment aujourd’hui Chrysopogon zizanioides après l’avoir appelée Vetiveria zizanioides la classent dans la famille des graminées ou Poacées. La plante ressemble effectivement à une graminée de prairie, mais ses feuilles ne sont pas plates comme celles des graminées, mais ont une section en forme de V.

Ses feuilles engainantes, poussant en touffes peuvent atteindre de 1 à 2 m de haut. Elles sont longues et fines avec des bords dentelés et coupants, ces caractéristiques leur permettent de se prémunir des animaux qui pourraient vouloir la manger.

Le vétiver ne possède ni stolons ni rhizomes. Son système racinaire massif bien structuré peut croître verticalement très rapidement, la profondeur racinaire pouvant atteindre 3-4 m dès la première année sous certaines applications. Ce profond système racinaire rend le vétiver extrêmement tolérant à la sécheresse.

Origine et diffusion

Originaire du continent asiatique, la plante pousse naturellement dans les zones marécageuses du nord de l’Inde, du Bangladesh, du Myanmar (Birmanie) et est naturalisé dans de nombreuses parties de l’Asie du Sud-Est. Elle est cultivée en Inde depuis des siècles et on le trouve maintenant dans de nombreuses zones tropicales et et subtropicales.

La diffusion de la plante est d’origine humaine car, le vétiver ne produit pas de graines et est donc stérile. De ce fait, la plante ne peut être multipliée et reproduite que par bouturage des pousses. Selon certains botanistes cette perte de capacité de venir à graine serait liée au caractère très ancien et primitif de cette plante.

Etant stérile, sa diffusion et son acclimatation dans la plupart des zones zones tropicales et subtropicales d’origine exclusivement humaine et a été motivée par l’intérêt de pouvoir avoir à sa disposition et utiliser une telle plante.

De fait, le vétiver est une plante multifonctionnelle. Elle présentent de multiples intérêts car elle peut être utilisée :

- pour stabiliser très efficacement les sols et limitée l’érosion ;
- pour enrichir les sols par sa biomasse racinaire impressionnante, et par son feuillage qui peut servir de mulch ;
- pour retenir l’humidité et stimuler la croissance des plantes voisine ;
- pour purifier les eaux de boisson ;
- pour produire de multiples objets tissés avec les racines et les feuilles ;
- comme matériaux de construction : chaumes, fibres intégrées aux briques adobes
- comme source de matières médicinales et cosmétiques ;
- pour la phytoremédiation des eaux usées et des sols et eaux contaminées ;

La multiplicité des usages du vétiver, associée à la facilité de sa culture et à sa résistance tant à la sécheresse et qu’à l’excès d’eau une fois implanté explique la large diffusion de la plante.

Noms botaniques et vernaculaires

Les botanistes ont récemment rebaptisée la plante « Chrysopogon zizanioides », mais on trouve souvent dans la littérature scientifique le noms Vetiveria zizanioides utilisé pour l’espèce asiatique et celui de Vetiveria nigitina utilisé pour l’espèce africaine.

En Français la plante est généralement appelée « Vétiver » ; les anglophones l’appelle « Khas khas grass », « Kus Kus grass », « Vetiver » ou « Vetiver grass ».

En Afrique de l’ouest, les racines de vétiver sont appelées « Cepp » en Wolof, « khamaré » en Soninike, « Gongolili » ou « Babi » en mandingue, « Sodhordé » en Pulaar.

La plante qui n’a pas de nom kinyarwanda spécifique est appelée « Vetiver » au Rwanda

Dans le sous-continent indien on trouve les noms suivants : Hindi : Khas ; Kannada : Lavancha ; Telugu : Vattivellu ; Bengali : Khaskhas, Venaghas ; Marathi : Vala ; Gujarati : Valo ; Tamoul ; Vettiver, Vetivera ; Malayalam : Ramacham.

En Asie du Sud-est on trouve les noms suivants : Indonésie : Akar wangi (general), Larasetu (Javanai »), Usar (Sundanais) - Malaisie : Nara wastu, akar wangi, Kusu-kusu - Philippines : Moras (Tagalog), Amora (Cebu), Anis de moro (Ilokano) - Thaïlande : Faek, Ya-faekhom, Ya-faeklum - Vietnam : Cò hương bài, Hương bài.

Intérêts du Vétiver

Le vétiver est depuis très longtemps réputé pour le parfum extrait de ses racines.

Le vétiver a également la réputation d’être une plante exceptionnelle pour fixer, assainir et régénérer les sols.

Le réseau racinaire du vétiver à une capacité de pénétration rare. Sa force « naturelle » et sa vigueur lui permettent de pénétrer rapidement les sols réputés difficiles, les terrains durs ou des strates rocheuses à points faibles. Son réseau racinaire profond et important lui permet de s’ancrer dans à peu prés n’importe quel sol. Elle réussit même à percer des chaussées bétonnées.

Seuls des arbres et certaines autres plantes à croissance lente ont une capacité similaire. Or, le vétiver est une plante a croissance rapide.

Un tel réseau permet à la plante de résister aussi bien à la sécheresse que dans des sols détrempés.

Du fait de la densité importante du feuillage du vétiver, des haies de vétiver peuvent être utilisées pour ralentir et contrôler l’écoulement des eaux de ruissellement, provocatrices d’érosion rapide et importante. L’eau peut mieux s’infiltrer, ce qui réduit de 40% à 70% le ruissellement.

Les caractéristiques du feuillage et du réseau racinaire de la plante lui confèrent un impact potentiel certain sur le renouvellement des nappes phréatiques qui a été estimé en Inde à 30% d’apport supplémentaire pour les zones de cultures dotées de haies de vétiver : car ainsi, une partie de l’eau, retenue sur place, peut s’infiltrer dans la nappe plutôt que de ruisseler et s’évacuer vers les fleuves.

Un matériau résistant

Le point de rupture des racines du Vétiver varie entre 40 et 150 Mpa pour une gamme de diamètres de racines s’étalant usuellement de 0,2 à 2,2 mm. Des recherches ont montré que le point de rupture des racines du Vétiver augmentait avec la réduction du diamètre des racines ; des racines fines et fortes ont une résistance plus élevée que les racines plus épaisses.
Les racines de Vétiver sont aussi solides, si ce n’est plus, que de nombreux types de bois dur qui ont été utilisés pour leurs racines en stabilisation de pentes très prononcées.

Revégétalisation, lutte contre la désertification

Du fait de sa rusticité, le Vétiver peut être considéré comme une plante pionnière pour les terres dégradées des zones tropicales et subtropicales.

Le premier effet de son implantation en haie est de :

- stabiliser les terres végétales encore présentes.

- améliorer le micro-environnement (humidité, obstacle au vent et au piétinement) d’autres plantes semées ou accidentellement présentes, en leur permettant de s’établir par la suite.

- lutter contre la désertification car sa masse de racine profondes peut aller chercher l’eau et la conserver dans le sol, où d’autres végétaux pourront la trouver.

A terme, si les espèces plantées ou indigènes, voire envahissantes, telles des arbres ou arbustes, poussent plus haut que le Vétiver, elles finiront par lui faire de l’ombrage, réduisant sa croissance et, à long terme (si cela est désiré) peuvent remplacer le Vétiver comme agent stabilisateur.

Des observations faites dans le Nord de l’Australie montrent que si le Vétiver est envahi par des espèces locales, elles peuvent, en deux ans, réduire substantiellement la croissance du Vétiver. En combinaison avec d’autres espèces locales, le Vétiver est par conséquent, très approprié pour la réhabilitation des terres.

Le vétiver n’étant pas adventice, il ne prolifère pas au détriment des autres plantes. Il reste où on l’a planté, faute de moyen de reproduction efficace et disséminant. Lorsque l’on souhaite l’éliminer, il suffit d’en arracher le collet et les parties aériennes et ensuite laisser sécher la plante.

Utilisation en paillis pour lutter contre les mauvaises herbes et conserver l’eau du sol

Lorsqu’elles sont étalées uniformément par terre, entières ou séchées, les feuilles de vétiver forment une épaisse natte qui empêche la croissance des herbes adventices. Le paillis de vétiver est utilisé efficacement à cet effet dans les plantations de café et de cacao des hauts plateaux centraux et dans les plantations de thé en Inde.

L’épais couvert du paillis de vétiver augmente l’infiltration de l’eau et réduit l’évaporation, ce qui est particulièrement importante dans les régions où le climat est chaud et sec. Il protège également la surface du sol de l’impact des gouttes de pluie, une cause majeure de l’érosion du sol.

Mulch de vétiver

Le vétiver peut être utilisé pour soutenir la croissance des arbres fruitiers. Le vétiver est planté en demi-lune ou en cercle autour à la base de l’arbre. Quand l’arbre croît la cuvette le vétiver est récolté et replanté avec un périmètre de cuvette élargi, cela laisse la majeure partie des racines dans le sol agissant comme une éponge, conservant l’humidité.

Vétiver ceinturant les arbres fruitiers pour maintenir l’humidité, réduire les attaques des termites, et augmenter la production

Le vétiver bordant l’arbre fruitier peut être utilisé pour fournir un paillis à l’intérieur de la cuvette, qui fertilisera le sol de la cuvette et augmentera la conservation de la l’humidité. La barrière que les formes d’herbe protègent le compost et le paillis ajouté contre la dispersion par la pluie ou l’arrosage.

Demi-lune de vétiver

Retours d’expérience

Au Sénégal, ou a été expérimenté la plantation de vétiver comme dispositif de protection contre l’érosion dans une plantation de bananes en plantant ½ ha de bananes avec des haies de vétiver suivant le contour et à côté, ½ ha sans, les expérimentateurs ont constaté que les bananiers produisaient des grappes mûres environ 4 à 6 semaines plus tôt dans la parcelle avec vétiver que dans la parcelle sans vétiver. Il en ont conclu - de manière pragmatique - que les haies de vétiver permettaient une grande rétention d’humidité et une disponibilité plus régulière de l’humidité pour la plante ; des conditions stratégiques pour une meilleure croissance et un meilleur rendement. Aucune des deux parcelles n’était irriguée au goutte-à-goutte, ce qui est un facteur à prendre en compte, mais toutes deux recevaient la même quantité d’eau par gravité.

Lors d’une autre expérience fortuite au Sénégal, un cultivateur qui a transféré des plants de vétiver près de certains de ses bananiers a été surpris de constater que la croissance et le développement des bananiers près du vétiver étaient supérieurs à ceux des bananiers plus éloignés du vétiver. Il a creusé une petite tranchée autour de l’un des bananiers pour observer les racines du bananier et a constaté que son système racinaire était résolument tourné vers le vétiver. Une relation symbiotique s’était donc développée entre les deux plantes.

Un arboriculteur californien, rapporte à partir de son expérience que le voisinage de vétiver est bénéfique pour de nombreux arbres fruitiers :

« En plus des bananes, j’ai planté des dizaines d’autres arbres fruitiers subtropicaux qui sont considérés comme des cultures spéciales marginales dans notre région. Presque sans exception, leur croissance a dépassé nos attentes. Je suis d’accord avec vous pour dire que le vétiver améliore grandement le régime hydrique des plantes situées à proximité, mais je soupçonne qu’un facteur tout aussi puissant est l’activité microbiologique dans la rhizosphère du vétiver et son impact sur le statut nutritionnel et la vigueur des plantes voisines. Le potentiel du vétiver comme plante nourricière a été vanté dans la littérature et mon expérience confirme cette perspective. »

Protection des cultures : lutte contre la pyrale du maïs du sorgho et du riz

En Afrique et en Asie, les pyrales s’attaquent au maïs, au sorgho, au riz et aux millets. Ces papillons de nuit pondent leurs œufs sur les feuilles des cultures. Selon le Professeur Johnnie van den Berg, entomologiste de la School of Environmental Sciences and Development, université de Potchefstroom, en Afrique du Sud, ces papillons de nuit préfèrent pondre leurs œufs sur les feuilles de vétiver planté autour de la culture, au lieu de les pondre sur la culture de maïs ou de riz elle-même. Lorsque ce choix existe, près de 90% des œufs sont déposés sur le vétiver au lieu des cultures.

Dans le système push-pull, le vétiver attire l’insecte qui vient pondre ses œufs là où ils ont peu de chance de survie.

Les feuilles du vétiver étant dures et poilues, les larves qui y éclosent ne peuvent pas se déplacer facilement. Les larves se détachent de la plante et meurent sur le sol, entraînant ainsi un taux de mortalité très élevé, de près de 90%. Le vétiver recèle aussi beaucoup d’insectes utiles qui sont des prédateurs des ravageurs qui s’attaquent aux cultures. En coopération avec le Dr van den Berg, l’université Can Tho étudie actuellement l’application pratique de cet effet sur le riz. Les résultats préliminaires sont très prometteurs.

Alimentation animale

Le jeune vétiver est assez nutritif, son apport nutritionnel est comparable à Rhodes grass (Chloris gayana) et Kikuyu grass ou Para grass (Pennisetum clandestinum) mûre. Cependant, la valeur nutritive du vétiver mûr est lente et manque de protéine crue. Une étude au Vietnam (Nguyen Van Hon, 2004) montre que le jeune vétiver peut partiellement remplacer Brachiaria mutica comme aliment pour l’élevage des chèvres.

Les pousses de vétiver sont nutritives lorsqu’elles sont taillées à intervalles réguliers entre un et trois mois, selon les conditions climatiques. Leur contenu nutritif, comme beaucoup de plantes tropicales, varie selon les saisons, le stade de croissance et la fertilité du sol. Lorsque le vétiver est utilisé à d’autres fins, le fourrage peut constituer une valeur ajoutée. Dans la province vietnamienne de Quang Binh, après un hiver extrêmement dur, le vétiver resta le seul fourrage vert disponible, le froid ayant détruit toutes les autres herbes.
Les pousses de vétiver sont nutritives lorsqu’elles sont taillées à intervalles réguliers entre un et trois mois, selon les conditions climatiques. Leur contenu nutritif, comme beaucoup de plantes tropicales, varie selon les saisons, le stade de croissance et la fertilité du sol. Lorsque le vétiver est utilisé à d’autres fins, le fourrage peut constituer une valeur ajoutée. Dans la province vietnamienne de Quang Binh, après un hiver extrêmement dur, le vétiver resta le seul fourrage vert disponible, le froid ayant détruit toutes les autres herbes.

Système vétiver

L’utilisation du Vétiver en agriculture est à la base d’un système de culture appelé « Système vétiver » réputée efficace en matière de conservation des sols et des eaux. Comme cela a été mentionné plus haut, stratégiquement bien planté, le vétiver combat l’érosion, soutient la lutte contre les insectes et autres pestes, et réduit la nécessité d’arrosage. Dans ce système, les haies de Vétiver forment des barrières végétales qui diminuent la force érosive des ruissellements, augmente la capacité en rétention humique du sol, fixe les sédiments. Ainsi, la terre est protégée contre les effets néfastes de l’érosion, souvent sous-estimés, tels que la fertilité des sols et la perte de surfaces cultivables, par ravinements, éboulements, coulées de boues, ensablements des rizières, tarissement des sources…

Les racines de vétiver augmentent la capacité de recharge des eaux souterraines des sols. Les racines agissent comme ‘éponge’ retenant l’eau et font remonter les substances minérales qui se trouvent en profondeur.

Elles augmentent la teneur en biomasse dans le sol jusqu’à 3 mètres de profondeur sous forme de racines, qui se désintègrent après 18 mois.

Le système racinaire du vétiver accroît l’aération dans le sol, et empêche les infections de nématodes (petits vers qui attaquent les racines d’autres plantes). Le vétiver cultivé en rangées le long des fermes maraîchères, et autour des arbres dans les verger améliorent la santé et le rendement des plantes cultivées. N’étant pas une herbe évasive, le vétiver est idéale pour la création de haies qui peuvent servir des barrages contre l’érosion, pour marquer les périmètres des champs et pour ‘fixer’ les sols. Le ‘système vétiver’ est utilisé mondialement par les cultivateurs pour lutter contre l’érosion, la sécheresse, protéger les sols et les enrichir afin d’augmenter leur production.

Le vétiver peut être utilisé pour soutenir la croissance des arbres fruitiers. Il est alors planté en cercle autour de la cuvette d’arrosage à la base de l’arbre. Lorsque que l’arbre grandi, la cuvette est élargie, le vétiver est récolté et replanté autour périmètre de la cuvette, cela laisse la majeure partie des racines dans le sol qui vont se décomposer, agir comme une éponge conservant l’humidité et produire de la matière organique. Les chaumes du vétiver peuvent être utilisé pour fournir un paillis à l’intérieur de la cuvette, en conservant encore l’humidité. La barrière que les formes d’herbe protègent le compost et le paillis ajouté contre la dispersion par la pluie ou l’arrosage.

En résumé :

- Le vétiver est une plante très rustique, très résistante à la sécheresse, avec une forte amplitude écologique.

- Il s’adapte à une gamme extraordinairement large de pH (de 3 à 10,5) et de salinité.

- Il n’est ni invasif ni colonisateur.

- Il est facile à maintenir et parvient à repousser après le feu ; un plant peut survivre 200 ans

- Il augmente la fertilité des sols (en bénéficient les autres plantes au tour de lui) grâce à son système racinaire qui peut descendre jusqu’à 6 mètres de profondeur.

- Il améliore l’infiltration de l’eau dans le sol de 20 à 50% (effet réservoir) ; retient l’eau et l’humidité dans le sol avec ses racines (la rétention du ruissellement de 70%)

- il fixe et stabilise le mouvement des sols avec ses racines et empêche et même arrête l’érosion, et la perte des sols, par le ruissellement et le vent

- Il absorbe et fixe le carbone de l’atmosphère, en contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique.

- Il favorise le repeuplement végétal : les autres espèces végétales profitent de l’amélioration du sol par le Vétiver ; ses racines remontent les éléments minéraux et l’eau en surface, ce qui bénéfice aux autres cultures.

- Il produit un effet brise-vent : planté à côté des jeunes plants ou de cultures basses, il permet de limiter les effets néfastes du vent.

- Il réduit les attaques par les pestes comme les termites ; constitue une barrière anti-insecte : il est répulsif et/ou insecticide des chenilles, termites, moustiques..., grâce à ses composés naturels nommés « terpènes » ; il est attractif pour certains vers utiles à la protection des cultures

- Il sert au paillage des cultures : le vétiver produit près de 30 tonnes/ha/an de biomasse. Son feuillage peut être fauché pour pailler les cultures.

- Il constitue un aliment pour les animaux d’élevage ; le vétiver nourrit et sert de litière aux animaux.

- Il résiste aux piétinements et à la pression du broutage.

- Le vétiver poussant sur les déchets des élevages porcins présente des teneurs élevés de protéine crue, carotène et lutéine.

- Il produit des racines très fragrantes, utilisables pour purifier, et donner un bon goût à l’eau pour boire qui a aussi des propriétés médicinales notamment antiseptiques intéressante pour la santé.

- Il assainit les eaux : ses capacités d’absorber les éléments polluants en font une plante par excellence pour l’assainissement des eaux et boues usées, ainsi que pour la dépollution de sites contaminés comme les décharges

- Le vétiver diminue rapidement les teneurs en nitrates, phosphates, les métaux lourd ainsi que les résidus de produits phytosanitaires contenus dans le sol ou dans les eaux. Il peut être utilisé en système hydroponique

- Il produit une paille de très bonne qualité (une source de revenue, ou utilisable pour la construction des cases, ou l’artisanat).

- Sa plantation est peu coûteuse, et son entretien ultérieur n’est pas exigeant. après plantation les frais d’investissement peuvent être remboursés dans une durée de moins d’un an avec la vente de la paille.

- Il peut être utilisé en ornement ; la plante est esthétique grâce à sa tige rigide très droite. Elle est très utilisée dans les jardins car facile d’entretien (peu d’arrosage et peu d’engrais)

Usages cosmétique

La distillation et confection de parfums sont deux utilisations traditionnelle du vétiver

Le vétiver est principalement utilisé dans les parfums masculins, plus rarement dans les parfums féminins. Son odeur très identifiable est « chaude, boisée, verte, fumée, terreuse, et évoque les sous-bois, l’encens, et un léger aspect cacahuète ». Elle est utilisée comme ingrédient central dans des notes masculines, comme Vétiver de Guerlain, Encre Noire, ou Kenzo Air. Elle parfume de nombreuses eaux de toilettes masculines et après-rasages.

Il était déjà utilisé comme parfum au temps médiéval, souvent mélangé avec de la rose et du citron vert.

C’est la racine qui est exclusivement utilisée, elle seule portant le parfum (dans la partie située entre 50 cm et 1 m de profondeur essentiellement).

En parfumerie, on utilise trois variétés différentes de racines de vétiver : le vétiver Bourbon (un des plus appréciés), le vétiver Haïti et le vétiver de Java (à l’odeur légèrement plus fumée).

L’huile essentielle de vétiver, au vu de son action antiseptique, cicatrisante et anti-inflammatoire, réduit efficacement les problèmes de peau comme l’acné et les petites irritations cutanées. Elle tend aussi à réguler les peaux grasses et à tonifier l’épiderme.

Pour une distillation on tasse 800kg de racines de vétiver séchées dans une cuve. On y envoie alors de la vapeur d’eau sous une pression de 1,5 bars. Ensuite l’essence est entraînée par la vapeur ; le mélange eau essence se condense dans un réfrigérant puis s’écoule dans des vases séparateurs.

Lors de la distillation l’essence se sépare en 2 fractions : une légère, et une lourde. La fraction légère est récupérée dans des « vases florentins », la fraction lourde est recueillie sur de la laine de mouton que l’on pressera. Les deux fractions sont filtrées puis mélangées ensemble dans la proportion de ¾ légère et ¼ lourde.

Par ailleurs, après distillation, la racine de vétiver fournit une essence résineuse très épaisse à la saveur fine et complexe : boisée, aromatique, verte, fumée ou non, suivant son origine et la variété.

Utilisations artisanales

Les communautés rurales de Thaïlande, d’Indonésie, des Philippines, d’Amérique latine et d’Afrique utilisent des feuilles et des racines de vétiver pour produire un artisanat utilitaire ou à vocation esthétique de qualité supérieure.

Vannerie

On réalise des paniers, des tapis, et autres tissages mêlant fils et racines odorantes de vétiver ou encore des éléments de construction (cloisons, rideaux et nattes,…), faites avec des feuilles de vétiver tressées très étroitement.

Les tapis faits de racines de vétiver, suspendus au-dessus des fenêtres et des portes et mouillés avec de l’eau, rafraîchissent et parfume l’air frais dans les maisons en saisons chaudes.

Vetiver Handicrafts in Thailand” publié par le Pacific Rim Vétiver Network (1999), est un guide bien illustré et pratique destiné à cet usage. Le Royal Development Projects Board of Thailand offre aux étrangers une formation gratuite sur la fabrication de produits d’artisanat à base de vétiver.

Utilisations du vétiver aux fins de rafraichissement en été :

Selon l’Ayurveda, le vétiver a des propriétés douces, fraîches, apaisantes et agréables. En été, un bouquet de racines fraîches de vétiver est mis dans le pot de terre (Matka) pour garder l’eau potable de la maison fraîche et parfumée.

En Inde, on utilise des nattes fabriquées en tissant des racines de vétiver et en les liant avec des cordes ou des cordons pour rafraîchir les pièces d’une maison pendant l’été. Les nattes sont généralement accrochées dans les entrées de porte, les fenêtres comme des rideaux. Elles sont maintenues humides en les arrosant périodiquement avec de l’eau ; elles refroidissent l’air qui passe et dégagent un arôme frais.

D’autres exemples de nattes sont visibles sur le site usheeraindustries.com

Chaume de toiture

Étant donné leur contenu en silice plus élevé que celui d’autres herbes tropicales, comme Imperata cylindrica, les pousses de vétiver mettent plus de temps à se rompre. Cela rend le vétiver idéal pour être utilisé comme paillis et chaume de toiture (sous forme de chaume, il ne recèle pas d’insectes).

Les feuilles de vétiver durent plus longtemps que Imperata cylindrica, au moins deux fois plus longtemps d’après les agriculteurs de Thaïlande, d’Afrique et des îles du Pacifique sud, ce qui les rend particulièrement appropriés pour la fabrication de briques et de chaume. Les usagers signalent que les feuilles repoussent les termites.

Au sud de l’île de la Réunion, le vétiver fut longtemps un matériau essentiel de la construction des toits en chaume, des « kaz » et des dépendances des habitations. Les chaumes de vétiver permettait une bonne isolation thermique des habitation ainsi que leur isolation phonique - propriété plus rare des matériaux de construction !

Briques compactés

La paille de vétiver est largement utilisée au Sénégal (Afrique) pour fabriquer des briques artisanal qui ne fissurent pas. Les partie aériennes du vétiver hachées et séchées. Une fois sèches elles sont mélangée à de la boue locale et à du biochar de bambou grossièrement broyées utilisées. La matière obtenue est placée dans des moules puis les briques ainsi renforcées sont séchées pendant un mois.
On utilise des briques et des colonnes en argile composite auxquelles sont ajoutées des feuilles de vétiver en Thaïlande. Ces matériaux de construction sont très isolants.

Corderie

Les agriculteurs qui cultivent le riz, principale culture du delta du Mékong, ont découvert un autre usage pour les feuilles de vétiver : comme ficelle pour attacher les semis et la paille de riz. Ils préfèrent la ficelle de vétiver parce qu’elle est plus flexible et robuste que la ficelle de banane, de jonc.

Récolte des feuilles

Les feuilles de vétiver se récoltent lorsqu’elles commencent à jaunir. A la Réunion, cela se produit à partir du mois de mai. La coupe se déroule donc de mai à novembre.

Pour récolter la paille, on sectionne les feuilles à la base, là où elles sont moins souples. Il faut bien couper à la base pour obtenir une longueur optimale faciliter la coupe.

Une fois la paille récoltée, on prend chacune des touffes par le haut des feuilles et on secoue fort, de façon à faire tomber les feuilles trop courtes ou abîmées. Ensuite, on attache chaque fagot aux pointes des feuilles avec une ficelle ou de la paille de vétiver, puis on la stocke de façon à ce qu’elle ne pourrisse pas et qu’elle sèche bien.

On peut utiliser les feuilles de vétiver de différentes manières. Le vétiver est principalement utilisé pour le tressage de chapeaux, l’empaillage des chaises, ou encore, pour faire des toits en paille. Autrefois, même les murs des maisons étaient faits de paille de vétiver.

Construction de de case à la Réunion

Source : Permaculture design

Le vétiver est utilisé pour construire des cases. Une culture de 500 m2 de vétiver, permet de faire le toit d’environ 30 m2 d’une case de 20 m2 environ.

Les pentes du toit sont assez prononcées pour que l’eau s’écoule bien. Les chevrons et les aiguilles viennent se poser sur le haut des murs de la maison. Les gaulettes en bambou viennent se fixer sur les chevrons ronds, à intervalles réguliers de 15 à 20 cm.

Les bottes de vétiver séchées de 10 cm de diamètre sont fixée à partir du bas. La première et la seconde gaulette vont accueillir des bottes de vétiver.

On se muni de liens de 1,5 m de longueur. Il faut d’abord faire un nœud fixe sur la gaulette et fixer les bottes de vétiver (voir schéma d’attache) l’une à la suite de l’autre sur toute la longueur de la gaulette. Au bout de 5 à 7 bottes, on refait un nœud fixe et on recommence jusqu’à ce que l’on ait terminé la première rangée du bas.

Il faut bien serrer les bottes entre elles.

La seconde rangée viendra sur la 2ème gaulette. La paille se posera donc sur la rangée du dessous, tels des bardeaux, l’eau s’écoulera sans jamais pénétrer le toit.
La troisième rangée se fixera cette fois-ci sur la 4ème gaulette. On saute maintenant une gaulette entre chaque rangée de vétiver.

On finalise le haut du toit en repliant une partie de la paille de l’autre côté du toit. On peut également croiser les bottes de chaque versant entre elles. Les bottes du haut seront donc fixées sur les gaulettes du haut de chaque versant du toit.
On peut mettre un filet sur le tout, pour éviter que les oiseaux aillent prendre la paille pour leurs nids.

Usage médicinal du Vétiver

Différentes pharmacopées et traditions médicinales intègrent l’utilisation du vétiver.

Pharmacopée et médecine traditionnelle indienne

La médecine ayurvédique considère qu’associé au neem et au Tulsi autour des maisons le vétiver est bon pour la santé des plantes des animaux et de la terre.

Selon les médecines du sous-continent indien le vétiver possède différentes propriétés médicinales :

- Anti-inflammatoire : Sa sensation rafraîchissante calme et apaise les inflammations du système circulatoire et nerveux et soulage les brûlures.

- Antiseptique : Le vétiver sert à désinfecter les plaies légères et les brûlures ;

- Cicatrisante : Il favorise la croissance des tissus et diminue les cicatrices pour donner à la peau un aspect plus lisse ;

- Neurostimulante : L’huile essentielle de vétiver est tonique et limite les troubles nerveux comme le stress, les angoisses et même la sensation de manque lors d’un arrêt tabagique ;

- Sédative : En aromathérapie, le vétiver est utilisé sous sa forme huile essentielle pour lutter contre le stress et les angoisses et par-delà favoriser le sommeil ;

- Immunostimulante : Le vétiver est connu pour être un stimulateur des défenses immunitaires par son action rafraîchissante sur le corps.

- Relaxante : - En Inde et au Sri Lanka, l’huile de vétiver est considérée comme l’huile de la tranquillité. Quelques gouttes de son huile essentielle dans le bain permet de retrouver calme et sérénité. L’huile de vétiver est dans certaines traditions indiennes appliquée en onction sur les jeunes mariées pour les bénir avant qu’elles ne rentrent dans le mariage.

- Tonique sanguin : Le vétiver sert aussi à renforcer les globules rouges et à donc à améliorer la circulation d’oxygène dans tout le corps.

- Antidouleur : Le vétiver est souvent utilisé pour soulager les symptômes des rhumatismes, arthrite, et les douleurs musculaires telles que celles des entorses et des crampes.

- Cosmétique : Le vétiver est aussi employé pour la peau, où il peut être utilisé pour réduire les inflammations d’acné, aider à cicatriser les coupures et contribuer à assécher les peaux grasses.

- Soutien de la fertilité : Il aide aussi le système reproductif, en facilitant la fertilisation des ovules.

- Antipyrétique : En Ayurveda, la racine et l’huile essentielle sont utilisées contre les insolations, la fièvre.

Pharmacopée et médecine traditionnelle des Caraïbes

Fièvre : La décoction de racine et celle de la plante entière est bue pour traiter les fièvres ; prendre un bain préparé avec cette décoction est aussi conseillée faire baisser la température de la personne fiévreuse ;

Douleur abdominales : la décoction de pousse est administrée en voie orale pour traiter les douleurs d’estomac ; Le bain de décoction de racine est également indiqué pour les personnes souffrant de douleurs abdominales.

infections urinaires : La décoction de pousse est administrée en voie orale pour traiter les infections urinaires ;

Céphalées : La décoction de pousse est administrée en voie orale pour soulager les maux de tête :

Toux : La décoction de feuille et racine est administrée en voie orale la toux ;

Stress et insomnies : La décoction de feuille et racine est administrée en voie orale ;

Pharmacopée Africaine

Au Sénégal les racines de vétiver appelées « khamaré » en wolof ou « gongolili » en mandingue sont utilisées telles quelles pour purifier l’eau. Les jeunes filles utilisent l’infusion de racines pour soulager les crampes causées par les menstrues ou pour la toilette intime. Le macérât ou l’infusion de racine sont aussi utilisés pour calmer le stress et comme aphrodisiaque. La racine de la plante est donnée aux nouvelles mariée en infusion ou mélangé à de la bouillie de riz pendant les sept jour de son séjour en chambre nuptiale. Pour les maman qui allaitent, boire le macérât ou l’infusion de racine est réputé atténuer les colique et les ballonnements de bébé.

En Casamance, la poudre de racines est utilisée pour accélérer la guérison des blessures et cicatriser les plaies ouvertes.

Un autre usage traditionnel concerne l’usage des infusions ou décoction de feuilles pour traiter les maux de ventre et les douleurs menstruelles. Elles sont réputées permettre de nettoyer les impuretés du ventre et d’empêcher les infections urinaires après l’accouchement.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le vétiver est utilisé comme plante antifongique. C’est un additif de choix dans tous les traitements des maladies chroniques. Son huile essentielle est indiquée, en mode interne ou externe, pour les maladies de la circulation sanguine, (hypo/hypertension, diabète, fatigue…), l’insomnie, les dépressions, les dermatoses et les rhumatismes. On lui reconnaît aussi des vertus fortifiantes, anti-inflammatoires, antiseptiques et calmantes.

En Côte d’ivoire où le vétiver est appelé « Gongoli », la racine de la plante est considérée comme essentielle pour la femme. Elle est réputée permettre de
rétrécir le sexe féminin, prévenir ou traiter les infections vaginales ainsi que les plaies post partum. Elle est indiquée comme aphrodisiaque naturel pour la femme qui en outre lubrifie et donne un bon parfum au vagin. La racine est utilisée sous forme de macérât aqueux ou de décoction qui est bue quotidiennement.

La préparation d’un puissant aphrodisiaque pour la femme serait faite par insertion de brindilles de vétiver dans une bouteille contenant une infusion de graines de Cyperus rotondus, plante aquatique appelée gowé ou gwé en wolof. Le tout est conservé au frais comme boisson. En mooré cette cypéracée est appelé ka-pin-ba, ou mil immature selon Nacoulma (1996). Ce nom traduit le résultat de l’action de la plante à savoir des grossesses rapprochées ou espace inter génésique court.

A Rodrigues,, on recommande de traiter les problèmes musculo-squelettique chez les enfants, en les baignant dans un décocté de feuilles

Sur l’île de La Réunion, on recommande d’administrer la décoction de racine pour traiter les diarrhées de l’enfant ; l’infusion est bue pour réguler les règles.
Pour soulager les rhumatismes, on frictionne les zones douloureuse avec la macération dans de l’alcool de racines de Vetiveria zizanioides et de Brunfelsia hopeana, de clous de girofle (Syzygium aromaticum). Pour traiter la fièvre et la toux on ajoute deux gouttes d’essence de vétiver dans une tasse de tisane de citronnelle (Cymbopogon citratus)

Purification de l’eau

Les racines de vétiver sont surtout utilisées et vendues comme purificateur pour l’eau. Boire une gorgée d’eau ou des racines ont trempées, donne une sensation de fraîcheur comme si l’eau sortait du réfrigérateur, et dégage un parfum naturel légèrement mentholée. Ces racines sont utilisées pour éliminer les agents pathogènes de l’eau. Les propriétés essentielles sont que l’eau trempées de racines de vétiver donne une bonne odeur intime lors des selles et permet l’humidification facile de l’organe féminin.

Modes de consommation du vétiver selon l’animatrice sénégalaise du blog Africuisine et autrice de l’article « Les vertus du Kahamaré ou racine de vétiver »

Comment utiliser le khamaré

Froid, tiède ou chaud, le khamaré s’utilise sous plusieurs formes.

Au Sénégal par exemple, les Wolofs (ethnie au Sénégal), le glissent dans des bouteilles d’eau qu’ils gardent bien au frais que tout le monde peut boire (hommes, femmes et enfants).

Au Mali, ou encore au Sénégal oriental, les femmes le boivent a chaud sous forme d’une tisane. Le khamaré peut se boire tout au long de la journée et ses racines sont réutilisable plusieurs fois (5 fois).

Il offre un goût agréable en bouche et l’odeur qu’il dégage pendant l’ébullition apaise et élimine les mauvaises odeurs de la maison tout en laissant une odeur boisée.
Personnellement, je bois l’infusion de khamaré deux fois par jour après les repas et le soir 2 à 4 fois dans la semaine.

Pour une utilisation efficace, il est conseillé de boire le khamaré chaud ou tiède sous forme de tisane pour les femmes mariées, les nouvelles mamans ou celles qui ont des règles douloureuses ou sécheresses vaginales.

Pour l’intimité de la femme, le khamaré lubrifie et laisse une bonne odeur intime. ll atténue les fortes odeurs de pipis, de sueurs et autres...

Pour les femmes qui viennent d’accoucher ou allaitantes, elles peuvent boire la solution de khamaré en espacement des tétés. Sa consommation n’a aucun effet négatif sur le bébé au contraire, il aide plutôt a apaiser les coliques de bébé (car tout ce que maman mange ou boit passe dans le lait maternel).

En cas d’infection urinaires ou de démangeaisons, la solution tiède de khamaré peut être utilisée en toilette intime, en bain de siège ou bain de vapeur intime.

Le khamaré est aussi utilisé comme exfoliant pour peau(sous forme de poudre), il élimine les peaux mortes, laisse la peau douce et soigneuse.

Il est utilisé en guise d’encens pour éliminer les mauvaises odeurs dans l’habitat, il parfume naturellement les placards et le linge en plus d’être un insecticide naturel.

Il faut un usage régulier du khamaré pour obtenir les effets positifs.

Multiplication du vétiver

La méthode la plus courante pour multiplier le vétiver est la division des talles adultes à partir de touffes de vétiver ou plants-mères, donnant des boutures à racines nues pouvant être immédiatement plantées ou multipliées dans des sachets de pépinière

Cette technique suit les étapes suivantes :

1. Diviser les souches en éclats (environ 3 talles chacune)
2. Couper les racines à 5 cm du collet et les feuilles à 20 cm du collet
3. Mettre en pot ou poches forestières (20 à 25 cm de profondeur)
4. Tailler selon les besoins pour maintenir les feuilles à 30-50 cm
5. Entre 6 semaines (saison humide) et 3 mois (saison sèche), lorsque les racines émergent des poches, les peuvent être repiqués en pleine terre

Les boutures doivent être maintenues en milieu humide et ensoleillé jusqu’à la plantation. Les plants repiqués en pots ont une meilleure reprise lors de plantations.

Repiquage

• Épandre du fumier ou du compost et labourer en profondeur ;
• Faire en sorte que le sol soit bien imbibé d’eau (attendre une bonne pluie ou arroser abondamment)
• Bien disposer les racines vers le bas
• Arroser abondamment juste après le repiquage

Ressources complémentaires

Vetiver Network International

Système vétiver Manuel technique

Efficacité du vétiver (Vetiveria zizanioides) pour limiter la dispersion de trois micropolluants dans les sols cotonniers et maraîchers du Burkina Faso : endosulfan, cuivre et cadmium

Vetiver Oil

Vetiver Root Crafts in Bali

Sustaining Vetiver grass Handicrafts

Vetiver Handicraft Production in Venezuela

Medicinal Vetiver

Antioxidant, Anticarcinogenic and Termiticidal Activities of Vetiver Oil

The Utilization of Vetiver as Medicinal and Aromatic Plants with Special Reference to Thailand

Vetiver Oil and Its Sedative Effect

Mis en ligne par La vie re-belle
 8/11/2022
 http://lavierebelle.org/benefices-du-vetiver-etonnante

Plantes de l’Afrique des Grands Lacs

Description des plantes adventices et cultivées en Afrique de l’Est et présentation de leurs propriétés et de leurs usages traditionnels et potentiels

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