Centella Asiatica

Une herbe discrète au potentiel médicinal important

Gutwikumwe - Centella asiatica

Gutwi-Kumwe - Kibuye (Rwanda)

Centella Asiatica est une plante herbacée stolonifère rampante et semi-aquatique de la famille des Apiaceae.

Noms botaniques et vernaculaires

Les botanistes ont baptisé cette plante Centella asiatica. « Centella » aurait pour origine le mot latin de scintilla qui désigne une étincelle, un rayon ; « asiatica » préciser son origine géographique. On trouve parfois dans la littérature scientifique le nom « Hydrocotyle asiatica ».

Le nom kinyarwanda et kirundi « Gutwikumwe » de la plante qui signifie « oreille unique » renvoie à la forme de la feuille de Centella.

Dans le sous-continent indien, les noms les plus communs sont « brahmi » et « Gotu-Kola », mot d’origine cinghalaise qui signifie « feuille » (kola) « en forme de cône inversée ». Dans la pharmacopée ayurvédique, la plante est plutôt appelé « Mandukaparni ». La plante possède également par de nombreux nom locaux.

En Asie du Sud-Est, on retrouve le nom « Pegaga » ou « Pegagan » en Indonésie, en Malaisie, au Brunei et à Singapour.

En Français la plante est appelée « Centella asiatique » ou « Hydrocotyle » en référence à son appétence pour les milieux humides. Outre-mer on trouve les appellations « Violette-marron », « Cochlértia du pays, », « Coquelariat », « herbe aux grenouilles », « écuelle d’eau » sur l’île de la Réunion ; « Boileau », « Herbe boileau » sur les îles Rodrigues et Maurice.

Les anglais utilisent l’analogie de forme de la feuille de Centella asiatica avec les pièces de monnaies (Penny ou coin) et nomment la plante « Indian pennywort », « Water pennywort », « Marsh penny », « Pennyweed », « Thick-leaved pennywort », « Coinwort »… ; on trouve également des noms comme « white rot », « Water navelwort », « Spadeleaf »

Origine et diffusion

Comme son non binomial l’indique, on attribue à cette ombellifère une origine asiatique. La plante est également largement présente sur le continent africain Américian et en Australie.

Centella asiatica affectionne particulièrement les zones humides où elle prospère. Au Rwanda c’est une plante commune dont le nom vernaculaire est généralement connu, mais dont les propriétés et les usages potentiels sont en revanche souvent ignorées.

Description

Centella asiatica est classée dans la famille des Apiaceae. Elle est dotée de fines tiges vertes à roses formant des stolons.

Tiges et stolons

Ses feuilles vertes de texture douce sont disposées en rosettes par 4 ou 5 le long d’une tige rampante.

Ses fleurs discrètes, (- de 3 mm) roses et vertes sont disposées en ombelle près de la surface du sol.

Usages

Usage culinaire

Le potentiel usage culinaire de la plante est ignoré au Rwanda et, semble-t-il, également sur le reste du continent africain. En revanche, la plante est accommodée de façons variées dans le sous-continent indien et en Asie du Sud-est. On utilise les jeunes feuilles. Les feuilles en phase de fructification sont écartées en raison de leur amertume intense.

Centella asiatica est couramment accommodée hachée en salade (salade indonésienne « Aceh » de type sambai, salade « ullam » malaise…).

Dans la cuisine birmane, la plante crue est l’ingrédient principal d’une salade préparée avec des oignons, des arachides pilées, de la farine de haricots, assaisonnée de jus de citron et de sauce de poisson.

Les mets appelés « sambol » ou « mallum » sont des salades à base de noix de coco et gotu kola populaire au Sri Lanka, qui accompagne agréablement les plats riches et épicés. La recette consiste à mélanger après avoir les avoir finement haché ou râpé un bouquet de feuilles et tiges de gotu kola et d’autre ingrédients : tomate, piment vert, oignons ou échalotes rouges, noix de coco fraîche ou flocons de noix de coco ; flocons de poissons séchés, jus de citron et sel au goût.

Sambol 

Dans toute l’Asie Centella asiatica est utilisé comme légume feuille facilement disponible. Les recettes utilisant la plante sont nombreuses. Les feuilles se marient particulièrement bien avec les plats végétariens tels que les dal et les cari. Il est considéré comme nutritif. Les feuilles sont par exemple préparées sautées dans de l’huile de noix de coco ou cuites dans du lait de coco avec de l’ail et du dhal.

Un porridge appelé « Gotu Kola kenda » est également préparé avec les parties foliaires au Sri Lanka. « gotu kola kenda » est préparé avec du riz rouge bien cuit avec un peu de liquide, de lait de coco et de la purée de gotu kola. Le porridge est accompagné de sucre de palme pour la douceur.

Au Vietnam et en Thaïlande, les feuilles sont utilisées pour préparer une boisson ou mangées dans des salades ou des petits pains.

Dans diverses cuisines régionales indiennes la plante est accommodée en chutney avec du piment rouge séché et du poisson fermenté.

Les feuilles de Centella asiatica sont également utilisées en boissons et tisanes sucrées.

Vente de jus de Centella asiatica (Bai Bua Bok) au marché Talad Phu de Bangkok, Thaïlande

Exemple de recettes asiatique :

Centella and its Food applications

How to Cook Centella Asiatica

Sri Lankan gotu kola dish

India salad – Naga Style

Indonesian Pegagan

Indian Curry

Vallarai Keerai Poriyal

Brahmi health shake/ Brahmi tambli – An ancient recipe for health and wellbeing

Usage médicinal

Usages traditionnels en Asie

Centella asiatica est surnommée « herbe du tigre » car, selon des récits populaires, le tigre du Bengale soigne ses blessures en se roulant sur cette plante et en les léchant avec de la salive imprégnée de son jus.

Un autre récit raconte qu’au Laos un jeune paysan tomba amoureux de la fille du chef de son village. Lorsqu’il fit sa demande en mariage, le père de la jeune femme trouva la condition du prétendant bien modeste. Il se mit en colère et prenant son épée lui entailla l’oreille. Connaissant la réputation de guérisseur, du prétendant, il dit que le jeune homme ne pourrait épouser sa fille que s’il revenait demain avec l’oreille guérie.

Le jeune homme avait souvent vu les tigres se rouler dans des tapis de Centella asiatica pour soigner leurs blessures. Il passa donc toute la nuit à appliquer sur son oreille l’extrait de cette plante et se présenta ainsi le lendemain matin devant le chef du village avec son oreille guérie. Le mariage eut donc lieu et les vertus de la Centella asiatica commença à se propager.

En Inde, en Chine et en Indonésie, où ses propriétés cicatrisantes sont connues depuis plus de 2000 ans, Centella asiatica est utilisée pour soigner les blessures.

Mais ce n’est pas là son seul usage : La plante est également utilisée pour traiter les problèmes cutanés ou encore les troubles veineux.

La médecine ayurvédique considère cette plante comme un régénérateur des cellules nerveuses et du cerveau, améliorant ainsi la concentration et la mémoire de ceux qui la consomment. Elle est d’ailleurs utilisée dans certaines régions d’Himalaya par les yogis pour améliorer la méditation.

Les traditions asiatique lui attribuent aussi des actions sur le ralentissement du vieillissement. Au Sri Lanka, un proverbe populaire veut que « deux feuilles par jour de gotu kola éloigne la vieillesse ». En chine on raconte qu’elle serait le secret de longévité du chinois Li Ching-Yun qui aurait vécu plus de 200 ans en consommant chaque jour de la Centella Asiatica en Infusion ou en salade.

Evocation de Li Ching-Yun

Centella asiatica aurait un effet très énergisant, améliorerait la résistance mentale et augmenterait la virilité. Elle purifierait le corps, accroîtrait la résistance et améliorerait la digestion.

Les Thaïlandais la consomme en boisson pour ses propriétés toniques et les adolescents en boivent pour lutter contre l’acné. La plante est vendue par botte sur les marchés et proposé en boisson mixée avec de la glace et du sucre dans de nombreux établissements.

En Inde les médecines ayurvédique et Unani, utilisent la plante pour traiter différents maux comme l’asthme, les problèmes de peau, les ulcères et les courbatures, pour améliorer la mémoire, en tant que tonique et dans le traitement de l’hydropisie, de l’éléphantiasis, d’affections gastriques, de troubles rénaux, de la leucorrhée et de l’urétrite, dans les soins de santé maternels, dans le traitement des troubles de l’estomac...

Remèdes maison asiatiques

La plante entière mélangée à Drymaria cordata (Imposha ou Ubwungo, Agaperi, Umuhuhu) et Oxalis corniculata (Umunyu wa nyamanza) est bouillie et le décocté est bu pour soigner la dysenterie.

Un sirop de feuilles avec du gingembre et du poivre noir est pris pour la toux.

Le jus des feuilles avec du sucre de palme est donné aux femmes comme tonique après l’accouchement
.
Le macérât de feuilles mélangé à l’eau du bain thermal est utilisé dans le traitement de l’eczéma.

Des pilules préparées à partir d’une pâte de feuilles de Centella asiatica et d’Ocimum sanctum, et de poivre noir sont utilisées dans le traitement de la fièvre intermittente.

La poudre de feuilles en poudre de Centella asiatica est transformée en une pommade pour traiter l’éléphantiasis, l’hypertrophie du scrotum et d’autres zones affectées. Cette pommade est préparée avec du beurre clarifié ou de la vaseline.

La poudre des feuilles est administrée à raison de trois à cinq pillules trois fois par jour pour la lèpre, la scrofule, la syphilis et les ulcères. On peut saupoudrer en même temps une partie de la poudre sur les ulcères ou appliquer un cataplasme fait de feuilles fraîches broyées en pâte.

Pour les maladies syphilitiques de la peau, on prend 20 ml de jus de feuilles par voie orale et on en applique une partie en externe.

Environ 1,5 g de feuilles, séchées et réduites en poudre, sont ingérées par jour comme tonique nerveux.

Pour soulager la douleur, environ 10 ml de jus de plante fraîche sont pris par voie orale deux fois par jour.

De la poudre de C. asiatica mélangée à de la chaux est utilisée pour le traitement des plaies chez les bébés.

Usages traditionnels en Afrique

En Afrique, la plante est un ingrédient de préparations traitant :

- la gastro-entérite,
- la dysenterie,
- les abcès,
- les blessures,
- les hémorragies en cours de grossesse,
- le diabète

La plante seule est utilisée :

- comme traitement de troubles hépatiques au Rwanda,
- comme tonique, fortifiant, stimulant, reconstituant pour les femmes enceintes, et comme aide à la croissance et prévention des maladies pour les enfant, au Burundi.
- comme traitement des abcès, des dermatoses et des troubles de l’estomac en Ouganda.
- pour soulager les maux de tête en Tanzanie.
- pour traiter gastro-entérite, et d’autres maux gastro-intestinaux en RDC.

Le document ci-dessous recense les indications et préparations médicinales traditionnelles en Afrique

Composition

En 1944, Boiteau a isolé l’asiaticoside et entre 1947 et 1949, d’importantes études pharmacologiques ont été menées (A.R. Ratsimamanga). Entre 1953 et 1961, J. Polonsky a étudié et publié la structure de l’asiaticoside. En 1958, Ratsimamanga et Boely ont démontré son action veinotonique. En 1969, H. Pinhas a publié la structure du madécasoside et en 2003, le terminoloside a été isolé et identifié (Laboratoires Roche Nicholas, Division Serdex, Saint Ouen, France).

La plante contient :
- des Triterpènes (acide asiatique, acide madécassique et leurs glycosides : asiaticoside, madécassoside). L’asiaticoside est parfois qualifiée de principale substance active de la centella asiatica
- des flavonoïdes
- des phytostérols
- des huiles essentielles
- des tanins
- des alcaloïdes,
- des principes amers
- des caroténoïdes,
- de la vitamine C,
- des polyines,
- des saponosides
- un peu de tanin.
- de l’huile essentielle à 0,1%,
Subban Ravi, Veerakumar A., Manimaran R., Hashim K.M., Balachandra Indira, Two new flavonoids from Centella asiatica (Linn.), J Nat Med.,62(2008)369-373.

Propriétés de la plante ayant fait l’objet de recherche

Action cicatrisante

Il a été démontré que le composé majeur de la plante, l’asiaticoside, accélère la cicatrisation post-chirurgicale des plaies et des ulcères superficiels et, plus généralement des processus cicatriciels. Une étude in vitro, a montré que ce composé active les cellules de Malpighi dans l’épiderme porcin. L’application topique d’asiaticoside a également favorisé la cicatrisation des plaies chez les rats et a augmenté de manière significative la résistance à la traction de la peau nouvellement formée. Il a également été démontré qu’il a une action immunomodulatrice et qu’il inhibe le processus inflammatoire, qui peut provoquer une hypertrophie des cicatrices.

Les extraits de Centella asiatica et, en particulier, ses principaux triterpènes et esters glycosidiques, ont montré leur efficacité dans le traitement des cicatrices hypertrophiques et chéloïdes et ont diminué la fibrose dans les plaies.

Le mécanisme d’action de l’asiaticoside semble être double. D’une part, ils augmentent la synthèse du collagène et des acides mucopolysaccharides et, d’autre part, ils inhibent la phase inflammatoire des cicatrices hypertrophiques et chéloïdes. Il a également été proposé que l’asiaticoside interfère avec la formation des cicatrices en augmentant l’activité des myofibroblastes et du collagène immature.

Lors d’essais cliniques, une crème à 1% d’extrait de Centella asiatica et un produit en poudre à 2% ont accéléré le processus de cicatrisation des plaies. Une formulation dont l’ingrédient principal est l’asiaticoside a guéri 64 % des ulcères torpides et récurrents résistants au traitement standard. Dans une autre étude clinique portant sur 20 patients présentant des ulcères de caractéristiques similaires, traités avec une formulation galénique à 89,5 % de Centella asiatica, on a obtenu 64 % de guérison et 16 % d’amélioration des lésions étudiées. L’application locale d’un extrait de Centella asiatica sur des brûlures du deuxième et du troisième degré a accéléré leur guérison, réduit l’inflammation causée par l’infection et inhibé la formation de cicatrices hypertrophiques.

Un essai avec placebo publié en 1991 conclut qu’une crème à base de Centella asiatica, de vitamine E et de collagène peut contribuer à prévenir les vergetures causées par la grossesse.

Des essais cliniques préliminaires indiquent que Centella asiatica combiné à d’autres plantes ou ingrédients, peut jouer un rôle bénéfique dans le traitement de l’eczéma, des parodontites (atteinte des tissus de soutien de la dent) et pour prévenir le vieillissement de la peau.

D’autres études portent sur l’action anti-psoriasis de la Centella asiatica ou bien encore sur ses propriétés anti-radiations, très utiles pour les personnes qui suivent une radiothérapie. Le professeur Maquart montré que la plante avait une action importante sur la synthèse du collagène.
En usage cosmétique, ses propriétés sont directement liées à ses deux constituants principaux : des saponosides (Madécassoside, Asiaticoside) et des triterpènes (Acide asiatique, acide madécassique). Solubles dans l’eau, ces principes actifs se retrouvent principalement dans des extraits de Centella Asiatica à base d’eau ou de glycérine.

Le collagène est une des protéines majeures de la peau, elle lui assure résistance et élasticité. Avec l’âge la concentration en collagène dans les tissus diminue induisant les phénomènes de vieillissement cutané se traduisant par l’apparition de rides, le relâchement de la peau, la perte d’élasticité… Les saponosides et triterpènes présents dans les cellules de Centella Asiatica sont capables d’agir sur les systèmes responsables de la production de collagène conduisant à sa synthèse : sa production mais aussi sa qualité augmente donc dans les cellules.

Cicatrisation des manifestations de la lèpre

Des preuves scientifiques justifiant son utilisation traditionnelle contre la lèpre ont été rapportées pour la première fois par le Dr Boileau en 1852. Ce médecin, qui vivait et travaillait en Inde, avait contracté une forme de lèpre quelques années auparavant et décida d’expérimenter sur lui-même Centella asiatica. Le résultat a été son rétablissement. Cette expérience a été publiée et dès lors, entre 1853 et 1855, plusieurs études ont été menées en Inde, en France et en Espagne, dont certaines ont été publiées dans des revues prestigieuses de l’époque (Lépine MJ. Pharm Jour. 1953 y 1954. Christy, New Commercial Plants, 1885, p. 58). L’utilisation de la plante pour cicatriser les manifestations de la lèpre est commune à Madagascar ou les recherches sur Centella asiatica ont abouti à la mise au point d’un médicament cicatrisant : le Madécassol.

Action antifongique

Les composés de Centella asictica appelés génines ont également montré une action antifongique (contre le Pityrosporum ovale des pellicules), antibactérienne (contre le Propionibacterium acnes de l’acné et d’autres bactéries pathogènes) et inhibitrice des processus de fermentation, ce qui permet son application sur les peaux endommagées.

Action veinotonique

L’action veinotonique des extraits titrés de Centella asiatica a été démontrée dans différents essais clinico-pharmacologiques. Dans différents tests en double aveugle contre placebo, chez des patients souffrant d’insuffisance veineuse chronique et d’ulcères veineux trophiques des membres inférieurs, un effet thérapeutique positif a été démontré, montrant une amélioration des réactions eczémateuses périphériques qui accompagnent habituellement ces lésions, une amélioration de la stase veineuse et une plus grande formation et prolifération du tissu de granulation, ce qui détermine une épithélisation plus rapide. De même, la fraction triterpénique de la plante a montré son efficacité dans les altérations de la microcirculation, le syndrome post-épithélial et la prévention des œdèmes et son mécanisme d’action dans ces cas est déterminé par une plus grande synthèse de collagène, de fibronectine et de protéoglycanes.

Des études européennes suggère qu’un extrait de plante aurait des effets bénéfiques chez les personnes atteintes d’insuffisance veineuse et de varices. L’extrait de Centella pourrait aussi prévenir les œdèmes des jambes pendant les longs vols en classe économique.

Les résultats de quelques études et d’une synthèse indiquent qu’un extrait normalisé de Centella asiatica peut être efficace, notamment en cas de microangiopathie diabétique, mais la qualité méthodologique ces travaux a été critiqué.

Action anti-ulcéreuse

Il a également été établi que les extraits de Centella asiatica traitent efficacement les ulcères gastriques et duodénaux induits par le stress. L’administration orale d’un extrait de Centella asiatica à des rats a produit une réduction dose-dépendante du stress induit par les ulcères gastriques, et son effet anti-ulcéreux s’est avéré similaire à celui du médicament standard famotidine. Le mécanisme d’action semble être associé à une activité de Centella asiatica sur le système nerveux central, due à une augmentation de la concentration de GABA (acide gamma-aminobutyrique) dans le cerveau.

Action antioxydante

Des études in vitro et sur divers modèles animaux ont montré un effet protecteur et antioxydant d’extraits de Centella asiatica sur différents organes.
Les polyphénols, les flavonoïdes, le 3-carotène, le tanin, la vitamine C et les composés DPPH (2,2-diphényl-1-picrylhydrazyl) facilement disponible dans Centella asiatica, contribuent à l’activité antioxydante significativement élevée de la plante.

L’activité antioxydante de Centella asiatica est comparable à celle du romarin et de la sauge et et proche de celle de la vitamine C (88%). L’activité antioxydante des différentes parties de C. asiatica peut être due à la réduction des hydroperoxydes, à l’inactivation des radicaux libres, à la chélation des ions métalliques ou à des combinaisons de ces éléments.

Activité antidiabétique

Les extraits éthanoliques et méthanoliques de Centlla asiatica ont montré une protection significative et ont ramené la glycémie à des niveaux normaux lors du test de tolérance au glucose effectué sur des rats diabétiques induits par l’alloxane (Chauhan et al., 2010). Nganlasom, Suttitum, Jirakulsomchok et Puapairoj (2008) ont traité les plaies de rats Sprague-Dawley mâles diabétiques avec un extrait végétal de C. asiatica. Ils ont constaté que les plaies traitées avec l’extrait végétal s’épithélialisaient plus rapidement que les plaies témoins.

Activité cytotoxique et antitumorale

L’effet antitumoral de l’extrait brut de la centaurée asiatique et de fractions partiellement purifiées a été étudié par chimiosensibilité in vitro à court et à long terme et par des systèmes de test de modèles tumoraux in vivo. La prolifération des lignées cellulaires transformées a été davantage inhibée par les fractions partiellement purifiées que par l’extrait brut. Les doses efficaces à 50 % lors d’une exposition de 3 heures aux fractions étaient de 17 μg/ml pour les cellules tumorales ascites d’Ehrlich et de 22 μg/ml pour les cellules tumorales ascites du lymphome de Dalton. Pratiquement aucun effet toxique n’a été détecté sur les lymphocytes humains normaux. À une concentration de 8 μg/ml, les fractions partiellement purifiées ont également supprimé de manière significative la multiplication des cellules fibroblastes pulmonaires de souris. L’administration orale des extraits a retardé le développement de tumeurs solides et d’ascite et a augmenté la durée de vie de ces souris porteuses de tumeurs.

L’extrait aqueux a un effet chimiopréventif sur la tumorigenèse du colon (Bunpo et al., 2004). L’asiaticoside s’est avéré avoir un effet anticancéreux sur le cancer de la peau. Ce composé actif qui possède de bonnes activités de cicatrisation des plaies en raison de son effet stimulant sur la synthèse du collagène, pourrait être utile dans la chimiothérapie du cancer car il induit l’apoptose et renforce l’activité antitumorale de la vincristine, un agent anticancéreux de Catharanthus roseus dans les cellules cancéreuses (Jamil et al., 2007). Les fractions solubles "-hexane, tétrachlorure de carbone, chloroforme et aqueuse de l’extrait méthanolique de C. asiatica ont montré des activités cytotoxiques significatives dans le bio-essai de létalité de la crevette de saumure (Ullah, Sultana, & Haque, 2009).

Activité neuroprotectrice

Comme vu supra, diverses études ont montré que la consommation de Centella asiatica était utile pour protéger les cellules des dommages oxydatifs, pour détruire les radicaux libres en excès et pour maintenir l’équilibre de l’état de stress oxydatif.

En médecine ayurvédique, la plante est utilisée pour stimuler les fonctions cérébrales, elle est réputée ralentir le vieillissement du cerveau et contribuer à régénérer les neurones. Un essai préliminaire suggère que la prise d’un extrait de plante (750 mg par jour durant deux mois) aurait un effet bénéfique sur la mémoire de personnes âgées, mais L’absence de groupe placebo au cours de cet essai limite la portée de ces résultats.

En 2005 Subathra, Shila, Devi, & Panneerselvam, ont montré, qu’en tant qu’antioxydant puissant, Centella asiatica exerce un effet neuroprotecteur significatif et s’est avéré efficace pour protéger le cerveau du rat contre les dommages oxydatifs liés à l’âge. L’asiaticoside a exercé un effet neuroprotecteur significatif sur des cellules corticales en culture en potentialisant le mécanisme de défense oxydative cellulaire. Par conséquent, il peut s’avérer efficace pour protéger les neurones des dommages oxydatifs causés par l’exposition à un excès de glutamate (Park, Bosire, Lee, Lee, & Kim, 2005). La plante accélère la régénération nerveuse après administration orale et contient de multiples fractions actives qui augmentent l’élongation des neurites in vitro, ce qui suggère que les composants des plantes peuvent être utiles pour accélérer la réparation des neurones endommagés (Lee et al., 2000 ; Soumyanath et al., 2005).

Activité anxiolytique

Centella asiatica est utilisé depuis des siècles en médecine ayurvédique (Inde) et en Médecine traditionnelle chinoise pour combattre l’anxiété et la dépression. Quelques études préliminaires tendent à confirmer cet usage. Des essais menés sur des rats de laboratoire ont permis d’observer que l’administration d’extrait de Centella ralentissait l’activité motrice et augmentait la mémoire et la concentration, tout en réduisant l’anxiété. Un essai mené auprès de 40 personnes en bonne santé a permis d’observer un effet anxiolytique de la plante. Selon les données d’une série d’essais sur des rats, cet effet anxiolytique serait attribuable à l’asiaticoside que renferme la plante.

Activité cardioprotectrice

Centella asiatica a montré un effet cardioprotecteur sur le système de défense antioxydant des tissus pendant les dommages cardiaques induits par l’adriamycine chez les rats (Gnanapragasani, Ebenezar, Sathish, Govindaraju, & Devaki, 2004). L’extrait alcoolique de la plante entière a été évalué par Pragada, Veeravalli, Chowdary, et Routhu (2004) pour son activité cardioprotectrice contre l’infarctus du myocarde induit par l’ischémie-reperfusion chez les rats, et leurs résultats suggèrent fortement l’activité cardioprotectrice de la plante dans la limitation des lésions myocardiques induites par l’ischémie-reperfusion.

Onguent de Centella asiatica

Activité anti-inflammatoire

L’extrait brut de Centella asiatica a montré une activité anti-inflammatoire chez les rats par l’œdème de la patte induit par la prostaglandine E2. Les acides terpéniques bioactifs comme l’acide asiatique et l’acide madécassique présents dans l’extrait brut peuvent expliquer les activités anti-inflammatoires (Somchit et al., 2004).

L’extrait de Centella asiatica a également exercé des effets anti-inflammatoires en réduisant la réaction aiguë aux radiations chez les rats. L’extrait aqueux de la plante et son constituant actif, l’asiaticoside, ont une propriété anti-inflammatoire qui est provoquée par l’inhibition de la synthèse de l’oxyde nitrique et facilite ainsi la guérison des ulcères (Guo, Cheng, & Koo, 2004).

Activité antimicrobienne

Dans certaines communautés locales, il est d’usage d’utiliser un extrait aqueux de feuilles de Centella asiatica pour les maux d’estomac, en particulier chez les enfants. Bien que la base scientifique exacte ne soit pas connue, il a été démontré que les extraits de feuilles de C. asiatica possèdent une activité antibactérienne contre Escherichia coli (Ullah et al., 2009) ainsi que contre de nombreuses autres bactéries et champignons (Seevaratnam et al., 2012). L’extrait volatil a présenté un large spectre d’activités antibactériennes contre les organismes Gram-positifs et Gram-négatifs (Zheng & Qin, 2007). En plus des composés actifs présents dans l’extrait de feuille qui sont antimicrobiens, il existe plusieurs microorganismes endophytes associés à C. asiatica qui ont été signalés comme présentant une activité antimicrobienne (Degambada & Salim, 2011). L’effet synergique plante-microbe en ce qui concerne l’activité antimicrobienne augmente considérablement les avantages pour la santé de C. asiatica.

Ulcère gastrique

Une étude de laboratoire a été rapportée dans laquelle l’extrait aqueux de Centella asiatica s’est avéré efficace pour inhiber les lésions gastriques induites par l’administration d’éthanol [Cheng CL, Koo MW. 2000]. Les auteurs ont conclu que l’extrait de Centella asiatica renforçait vraisemblablement la barrière de la muqueuse gastrique et réduisait les effets dommageables des radicaux libres. Des études sur modèle animal ont montré que les extraits de Centella asiatica inhibaient l’ulcération gastrique induite par le froid et le stress de contention, chez les rats.
L’activité antiulcéreuse a été comparée à celle de la famotidine (antagoniste H2) et du valproate de sodium (antiépileptique ou anticonvulsivant). Les deux médicaments et l’extrait de plante ont montré une réduction dose-dépendante de l’ulcération gastrique, qui, à l’exception de l’effet antiulcéreux de la famotidine, a pu être inversé. [Chatterjee TK et al 1992].

L’extrait éthanolique de Centella asiatica a présenté une activité anti-stress et une activité contre la formation d’ulcères gastriques induits par le stress chez les rats, comparable à celle du diazépam.
Une autre étude a été menée pour évaluer l’activité anti-ulcérogène possible du jus frais de Centella asiatica contre les ulcères gastriques induits par l’éthanol, l’aspirine, le stress dû au froid et la ligature du pylore chez les rats. Le médicament, administré par voie orale à des doses de 200 et 600 mg/kg deux fois par jour pendant cinq jours, a montré une protection significative contre tous les modèles d’ulcères expérimentaux ci-dessus et les résultats étaient comparables à ceux provoqués par le sucralfate (SF, 250 mg/kg, p.o., BD×5 jours).

Les extraits de Centella asiatica ont montré peu ou pas d’effet sur la sécrétion offensive d’acide-pepsine. Cependant, à 600 mg/kg, ils ont augmenté de manière significative la sécrétion de mucine dans le suc gastrique et ont augmenté les glycoprotéines des cellules de la muqueuse, ce qui signifie une augmentation du mucus cellulaire et une fortification de la barrière muqueuse. L’auteur a conclu que l’effet protecteur contre l’ulcère de Centella asiatica pourrait être dû au renforcement des facteurs de défense de la muqueuse [Sairam K et al 2002]. Une étude a montré que Centella asiatica et ses constituants, les asiaticosides, ont une propriété anti-inflammatoire due à l’inhibition de l’oxyde nitrique (NO), ce qui facilite la guérison des ulcères [Guo JS, et al 2004]. D’autres chercheurs ont également démontré l’efficacité de Centella asiatica par des études précliniques et cliniques pour la guérison des ulcères gastriques [44,47].

Activité d’amélioration de la mémoire

L’extrait aqueux de la plante a montré un effet significatif sur l’apprentissage et la mémoire et a diminué de manière significative les niveaux de norépinéphrine, de dopamine, et de 5-HT et leurs métabolites dans le cerveau (Nalini, Aroor, Karanth, & Rao, 1992).

Recommandations possibles

En interne Centella asiatica peut être utilisé :

- comme anxiolytique naturel et stimulant des fonctions cérébrales, en cas d’anxiété, de dépression, de stress.

- pour fluidifier la circulation sanguine et soulager les personnes souffrant d’insuffisance veineuse, de jambes lourdes, de varices, d’hémorroïdes et d’hypotension artérielle.

En application externe

- pour accélérer la cicatrisation des plaies et des brûlures.

- pour traiter les affections touchant la peau et la muqueuse buccale, comme les ulcères, l’eczéma, le psoriasis et la parodontite.

- pour soutenir le renouvellement des cellules cutanées et prévenir le vieillissement prématurées de la peau, en favorisant la synthèse des fibres de collagène.

Formes utilisables

Feuilles fraîches accommodées en salades avec d’autres ingrédients.

Feuilles fraîches cueillies et mâchées chaque jour.
⇒ trois à quatre feuilles par jour.

Jus de feuilles fraîches passées à l’extracteur, seules ou mélangées à des fruits.

Poudre de feuilles rajoutées à du miel, une compote, un yaourt, dans un verre d’eau, etc.
⇒ 1 à 2 g de feuilles sèches par jour (Tierra)

Infusion de la plante récemment séchée (en laissant infuser 30 à 40 minutes).
⇒ 1 à 2 g de feuilles sèches par jour. Pour un problème aigu, Khalsa recommande de monter à 30 à 90 g par jour en infusion.
⇒ L’infusion peut être utilisée en compresses. Pour cela, tremper une compresse dans l’infusion de deux cuillères à soupe de feuilles fraîches ou d’une cuillère à soupe de feuilles séchées, dans 500 ml d’eau chaude. Appliquer plusieurs fois par jour sur les parties atteintes.

Teinture de feuilles fraîches au taux de 1:2 avec de l’alcool à 90° (une excellente préparation).
⇒ 15 à 30 gouttes jusqu’à 3 fois par jour si teinture de plante fraîche (Moore)

Teinture de feuilles récemment séchées au taux de 1:5, alcool à 40°.
⇒ 20 à 40 gouttes jusqu’à 3 fois par jour si teinture de plante sèche

Macérât huileux de la plante récemment séchée par intermédiaire alcoolique de préférence,. Si macération classique, broyer grossièrement avant de mettre en macération.
⇒ Appliquer au besoin sur la peau, plusieurs fois par jour.

Onguent ou Crème à partir du macérat huileux.
⇒ Appliquer au besoin sur la peau, plusieurs fois par jour.

Cataplasme de feuilles fraîches ou récemment séchées.
⇒ Deux fois par jour.

Précautions d’emploi et contre-indication

Il est important de respecter les doses indiquées pour éviter d’éventuels effets secondaires, tels que des malaises gastro-intestinaux ou des allergies cutanées.

La prise par voie orale est déconseillée aux femmes enceintes et à celles qui allaitent.

Au cours d’une étude menée sur des souris, on a observé que l’asiaticoside, un ingrédient isolé de la plante, pouvait avoir un effet cancérigène sur les souris qui avaient reçu un traitement topique à base de cet ingrédient : après 20 mois, 1 des 57 souris a développé un sarcome (tumeur maligne). Bien qu’aucun cas de cancer n’ait été signalé chez des humains ayant utilisé Centella asiatica en application topique, certaines sources recommandent aux personnes ayant déjà souffert d’un cancer de la peau d’éviter cette plante.

O. A. Jorge and A. D. Jorge (2005) rapportent les cas cliniques de trois femmes qui ont développé une jaunisse après avoir pris Centella asiatica pendant 30, 20 et 60 jours.

Hormis ces trois cas, les études faites sur animal et humain n’ont jamais démontré de risque d’hépatotoxicité. De plus, certaines recherches comme celle de Pragathi Duggina et al, 2015 montrent au contraire un effet hépatoprotecteur. Leur étude a montré que Centella asiatica pouvait atténuer les dommages aux organes hépatiques et immunitaires et moduler la fonction des systèmes immunitaires et hépatique des rats contre l’immunosuppression et l’hépatotoxicité induites en restaurant la production de cytokines, le système antioxydant et les lésions de plusieurs organes. Certains chercheurs pensent que les rares cas atypiques d’hépatotoxicité pourraient être dus à une plante qui n’était pas pure, qui était mal identifié ou coupé avec une plante hépatotoxique. Mais, dans le doute, mieux vaut ne pas utiliser de fortes doses sur le long terme.

Interactions avec des plantes médicinales ou des compléments

La plante peut augmenter les effets sédatifs de certaines plantes médicinales.

Interactions avec des médicaments

A dosage élevé, la plante interagit avec les anxiolytiques, en majorant leurs effets.

Formes utilisées

Préparations recensées par Christophe Bernard

- Plante fraîche ou sèche

- Feuilles fraîches mâchées chaque jour.

- Feuilles fraîches passées à l’extracteur de jus, mélangé à un jus.

- Feuilles sèches réduites en poudre et rajoutées à une compote, yaourt, dans un verre d’eau, etc.

- Teinture : De feuilles fraîches au taux de 1:2 avec de l’alcool à 90° (une excellente préparation) ; de feuilles récemment séchées au 1:5, alcool à 40°.

- Infusion : De la plante récemment séchée. Winston recommande de laisser infuser 30 à 40 minutes.

- Gélules : De la plante récemment séchée et réduite en poudre. Voir ma vidéo ici pour la pulvérisation.

- Macérat huileux par intermédiaire alcoolique de préférence, de la plante récemment séchée. Si macération classique, broyer grossièrement avant de mettre en macération.

- Onguent ou Crème à partir du macérat huileux.

- Cataplasme de feuilles fraîches ou récemment séchées.

Dosages

Plante fraîche ou sèche :

- 3 à 4 feuilles fraîches par jour
- 1 à 2 g de feuilles sèches par jour (Tierra)

- Teinture

- 15 à 30 gouttes jusqu’à 3 fois par jour si teinture de plante fraîche (Moore)
- 20 à 40 gouttes jusqu’à 3 fois par jour si teinture de plante sèche (Moore)
- 20 à 40 gouttes 3 fois par jour (Winston - frais ou sec non précisé).

- Infusion

- 1 à 2 g de feuilles sèches par jour.
- Pour un problème aigu, Khalsa recommande de monter à 30 à 90 g par jour en infusion.

- Gélules

- 1 à 2 g par jour.

- Macérat huileux

- Appliquer au besoin sur la peau, plusieurs fois par jour.

- Onguent ou Crème

- Appliquer au besoin sur la peau, plusieurs fois par jour.

- Cataplasme

- Deux fois par jour.

Sources

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Mis en ligne par La vie re-belle
 19/01/2021
 https://lavierebelle.org/centella-asiatica

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Plantes de l’Afrique des Grands Lacs

Description des plantes adventices et cultivées en Afrique de l’Est et présentation de leurs propriétés et de leurs usages traditionnels et potentiels

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