Monechma subsessile - Umubazi

Monechma subsessile - Umubazi

Monechma subsessile C.B. Clarke

Monechma subsessile - Umubazi
Umubazi (Save, Rwanda)

Synonymes : Justicia subsessilis Oliv.

Famille : Acanthaceae

Le genre Monechma est étroitement liée au genre Justicia

Type

- Plantes herbacée ligneuse pérenne, de taille basse

Noms vernaculaires

- Kinyarwanda : Umubazi pl. Imibazi, Umubazi n’yo imbatura

- Kirundi  : Umubazibazi, Imbaruka

- Ankole, Rukiga : Eraazi (Sud-Ouest de l’Ouganda)

Distribution

Monechma subsessile est adventice dans les pays suivant : Rwanda, Burundi, Ouganda, Kenya, Tanzanie, Angola, Zimbabwe

Distribution de la plante dans la région des Grands Lacs
Distribution de la plante dans la région des Grands Lacs

Biotope

Sols arides, érodés, savanes, surpâturées entre 1300 et 2000 mètres d’altitudes

Description

Herbacée ligneuse de petite taille qui a les caractères d’un sous-arbrisseau (suffrutescente), Umubazi s’élève de 20 à 60 cm de haut. Ses feuilles sont opposées, sessiles ou subsessiles, entières ; des inflorescences terminale forment des épis avec bractées ; ses fleurs sont blanches ou jaunes avec des marques pourpres ; ses fruits sont de type capsule.

La plante est épiphyte c’est-à-dire qu’elle pousse en se servant d’autres plantes comme support Il ne s’agit pas pour autant d’un parasite car les épiphytes ne prélèvent rien au détriment de leur hôte. Les épiphytes sont des organismes autotrophes photosynthétiques capables d’absorber l’humidité de l’air et trouver les sels minéraux, partiellement dans l’humus qui peut se former à la base des branches, et pour une autre partie dans les particules et gaz, absorbés ou solubilisés dans l’eau de la pluie et des rosées.

Symbolique de la plante

Au Rwanda et au Burundi, cette plante aux petites fleurs blanches est un symbole de pureté ; la plante intervenait autrefois, dans le rituel du mariage, dans ces pays car elle symbolisait également la fécondité du couple. En Ouganda les feuilles de la plante était utilisée pour préparer un parfum féminin utilisé lors de la noce.

Monechma subsessile - Umubazi Save
Umubazi (Save, Rwanda)

Usages potentiels

- Cosmétique
- Médecine humaine et vétérinaire

Usage cosmétique traditionnels

Crèmes de beauté :

Au Rwanda, Umubazi était autrefois l’un des ingrédients permettant de préparer des crèmes de beauté appelées amadahano ou imbiribiri à base de beurre et de parfums divers.
Voici deux préparations aujourd’hui tombées en désuétude telles qu’elles furent rapportées par Arthur Lestrade, dans La médecine indigène au Ruanda et Lexique des termes médicaux français - urunyarwanda, Mémoire présenté à la séance du 20 décembre 1954. de l’Académie Royale des Sciences Coloniales de Belgique.

La crème de beauté « est employée pour les soins de la peau et présente l’avantage d’assouplir et de nettoyer en évitant l’usage de l’eau, à laquelle on a recours le moins souvent possible.
La préparation de la pommade n ’est pas laissée au mains de quiconque. (…) Chez chez les gens de bonne condition, elle est l’affaire des spécialistes. Longtemps à l’avance, on recueille les divers ingrédients dont plusieurs sont rares. Les graines, herbes et racines sont soigneusement mises à sécher au soleil, puis rangées dans une calebasse spéciale.
En quoi consistent les aromates ou imibavu ?
- Intareyirungu (Loganiacée : Strychnos reticulata ; emploi des baies rouges.
Amadehe ou amadihe  : graines de Canna, très dures.
- Imibazi, graines bien mûres de Monechma subsessile.
- Ibiskyete, emploi des rhizomes blancs.
- Inyakabanda, idem.
- Umugeshi (Hagenia abyssinica).
- Umushishi (Symphonia globulifera) ; emploi des racines ou ikyome.
- Ishangi ; emploi de la résine.
- Umugereko (Piptadenia Buchanani).
Ces quatre derniers sont des arbres de la grande forêt. On prélève des éclats de leur tronc et des pelures de racines.
- Umushuguno, arbre des régions volcaniques dont le principe odorant se trouve dans les racines.
- Umusagavu (Fagara sp.). Des morceaux de racines sont chauffés et tenus à la façon d’un bâton de cire ; il en découle une sève aromatique : amarirangege.
Dans la forêt on rencontre, mais assez rarement, une sorte d’amadou très parfumé : ikigurwamutima (de kugurwa : être acheté et umutima : coeur). Ce sont les Pygmées qui le trouvent, lorsqu’ils s’aventurent au loin pour la chasse.
- Enfin, quand la préparation est terminée, on ajoute encore du jus de l’arbuste inkâte, provenant de la région du Bufumbira.
La préparation (ukudaha) de la crème de beauté, requiert assez de travail et de patience. Les graines bien pilées, racines et morceaux de tronc, ont été déposés la veille dans un grand plat en bois (ïndembera), de forme allongée, qu’on a préalablement enduit de boue noire tapissant l’abreuvoir et le tout est recouvert d’un peu d’eau.
Au matin, on apporte une sorte de grande assiette en terre cuite, remplie de braises ardentes ; les aromates sont placés dessus. De « bons poumons » se relayent pour provoquer une abondante fumée qui pénètre et imprègne un grand morceau de tissu libérien de Ficus (ikizana), étendu au-dessus de ce foyer sur une grande claie ou un énorme panier à claire-voie (ikigara). Ce tissu végétal aura été imbibé de beurre frais mélangé d’une poudre provenant de plantes et de graines déjà citées. On peut y ajouter de la menthe sauvage (ivuya). La résine ishangi est mélangée au beurre en tout dernier lieu.
Le feu est alimenté jusqu’à vers deux heures de l’après-midi par l’apport renouvelé de braises. Le lendemain et le surlendemain, tout reste en place, ce n’est que le troisième jour que l’on recommence l’opération ; on agit ainsi pendant tout un mois. De temps en temps, on froisse le tissu pour mieux l’imprégner. Enfin, deux valets aux poignets solides, après s’être dûment lavé les mains, saisissent Yikizâna et le tordent ; la crème coule dans des courges réservées à cet usage et dénommées amatchwende. Au fur et à mesure des besoins, on en prélève un peu dans de petits vases en bois appelés imikondo.
Pendant le travail, il faut éviter que trop de fumée ne passe au travers de la claie ou du panier. On ne peut davantage éternuer, sinon le parfum perdrait sa bonne odeur.
Pour la toilette, on se nettoie tout d’abord au beurre ordinaire ; on termine par une onction au beurre parfumé.
Autrefois, les femmes et les jeunes filles faisaient un usage fréquent d’isakare, urine fermentée de vieille femme, en friction sur tout le corps, sauf bien entendu sur le visage. La peau rendue nette était passée à la pommade, puis doucement essuyée avec un bout de tissu végétal pour enlever l’excès.
Une opération à peu près analogue a lieu chez les paysans, les aromates coûteux étant remplacés par des racines parfumées de ronce imikeri ou d’herbes fines comme l’Eragrostis flaminggi ou ishinge, ainsi que par le papyrus imfunzo avec de la menthe sauvage et de Yinkurume.
On parfume également certains vêtements de peau à l’usage des femmes en les étendant, enduits de beurre, au-dessus des braises avec les aromates, c’est le kwosa. »

Umubazi - jardin de médicinales de Kibuye
Umubazi (Kibuye, Rwanda)

Potentiel médicinal

Pharmacopées ayant intégré l’usage de la plante

Monechma subsessile fait partie des pharmacopées du Rwanda, du Burundi et du sud-ouest de l’Ouganda.

Parties utilisées

Feuilles, tiges, fleurs et racines sont utilisées

Pharmacognosie - Formes pharmaceutiques utilisées :

- jus de feuilles
- pilât de feuilles en cataplasme
- Infusion de feuilles
- décoction de racines ou de feuilles
- macérat du fruit ou des feuilles
- fruit frais mastiqué
- baume, onguent

Umubazi - jardin de médicinales de Kibuye
Umubazi (Kibuye, Rwanda)

Indications traditionnelles

Usages externes :

Blessures et maladies de la peau
- Cataplasme de feuilles pilée ou triturées

Acné (igishishi)
- Jus des plantes Umubazi et Ikyumwa (Trichodesma zeylanicum) allongé d’eau utilisé en lotion.

Usages internes :

Affaiblissement de la vue, amblyopie (Grave affaiblissement de la vue, sans lésion organique apparente)
- Triturer et presser les feuilles fraîches en exprimant le jus sur les paupières.

Diverses affections oculaires
- Instillation oculaire du jus de feuilles

Source :
Lestrade, A, La médecine indigène au Ruanda et Lexique des termes médicaux français – urunyarwanda, Mémoire présenté à la séance du 20 décembre 1954. de l’Académie Royale des Sciences Coloniales de Belgique

Toux
- Fruits, mastiqués (Rwanda)
- Pilât dans de l’eau de feuilles de Crassocephalum bumbense, Monechma subsessile, Eucalyptus globulus, jus de fruits de Citrus limon, ajouter du sel et boire l’extrait.
- Infusion de feuilles en voie orale

Source :
- Desouter, S., « Pharmacopée humaine et vétérinaire du Rwanda ». Musée royal de l’Afrique centrale », Tervuren. Ann. Sc. Eco., Vol. 22, 254 p., (1991)
- Kayonga, A. & F. X. Habiyaremye, «  Médecine traditionnelle et plantes médicinales rwandaises. Contribution aux études ethnobotaniques de la flore rwandaise ». Préfecture de Gisenyi. Univ. Nat. Rwanda, Centre universitaire de recherche sur la pharmacopée et la médecine traditionnelle, CURPHAMETRA, inédit, 121p., (1987)
Staner, P. & R. Boutique, «  Matériaux pour l’étude des plantes médicinales indigènes du Congo Belge », Mém. Institut royal colonial belge, Section des Sc. naturelles et médicales,Collection in-8°, fasc. 6 et dernier, 228 p., (1937)

Catarrhe, enrouement, pneumonie, toux rebelles, bronchite, affections pulmonaires
- Feuilles de Biophytum helenae de Monechma subsessile de Lantana trifolia de Lysimachia rhumeriana, décoction (H2O),VO.

Source :
Baerts, M. & J. Lehmann, « Guérisseurs et plantes médicinales de la région des crêtes Zaïre-Nil au Burundi » Musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren, Belgique. Ann. Sc. Eco., Vol. 18, 214 p., (1989)

Parasitisme interne
- fruits macérés en voie orale (Rwanda)

Source :
Staner, P. & R. Boutique, « Matériaux pour l’étude des plantes médicinales indigènes du Congo Belge », Mém. Institut royal colonial belge, Section des Sc. naturelles et médicales,Collection in-8°, fasc. 6 et dernier, 228 p., (1937)

Piqûre d’animal venimeux
- Tige feuillée, fleurs de Monechma subsessile de Solanum nigrum de Crotalaria aculeata de Geniastrum sp., feuilles de Cissus sp de Triumfetta rhomboidea de Basella alba de Rubus sp. de Lysimachia ruhmeriana, plante entière de Dicoma anomala, piler, filtrer, VO. + scarifications

Source :
Van Puyvelde L., M. Ngaboyisonga, P.C. Rwangabo, S. Mukarugambwa, A. Kayonga, Runyinya-Barabwiriza, « Enquêtes ethnobotaniques sur la médecine traditionnelle rwandaise.Tome 1 : Préfecture de Kibuye », Univ. Nat. Inst. Nat. Rech. Sc., Butare (Rwanda), 147 p., (1977)

Déshydratation
- Feuilles de Vernonia cruda deTephrosia vogelii de Monechma subsessile, piler, friction de la tête

Source :
Van Puyvelde L., M. Ngaboyisonga, P.C. Rwangabo, S. Mukarugambwa, A. Kayonga, Runyinya-Barabwiriza, « Enquêtes ethnobotaniques sur la médecine traditionnelle rwandaise.Tome 1 : Préfecture de Kibuye », Univ. Nat. Inst. Nat. Rech. Sc., Butare (Rwanda), 147 p., (1977)

Diarrhée
- Décoction de feuilles dans de l’eau en voie orale (Burundi)
- Feuilles de Dissotis trothae de Monechma subsessile de Polygonum nepalense de Sida cordifolia, décoction (H2O), VO.

Sources :
Polygenis - Bigendako, M.-J., « Recherches ethnopharmacognosiques sur les plantes utilisées en médecine traditionnelle au Burundi occidental ». Thèse présentée en vue de l’obtention du grade de Docteur en sciences, année acad. 1989 - 1990, Université libre de Bruxelles, Faculté des Sciences, Laboratoire de Botanique Systématique et de Phytosociologie,, 352 p., (1990)
Baerts, M. & J. Lehmann, « Guérisseurs et plantes médicinales de la région des crêtes Zaïre-Nil au Burundi » Musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren, Belgique. Ann. Sc. Eco., Vol. 18, 214 p., (1989)

Colique
- Jus de feuilles de Monechma en voie orale (Burundi, crêtes Congo-Nil)
- extrait dans de l’eau de feuilles, Monechma subsessile, Maesa lanceolata... var. golungensis, Ocimum urticifolium (umwenya), tubercule Colocasia esculenta. Boire 1/2 verre, 2 fois par jour. (Rwanda, ex préfecture de Gisenyi)

Source :
Baerts, M. & J. Lehmann, « Guérisseurs et plantes médicinales de la région des crêtes Zaïre-Nil au Burundi » Musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren, Belgique. Ann. Sc. Eco., Vol. 18, 214 p., (1989)
Kayonga, A. & F. X. Habiyaremye, « Médecine traditionnelle et plantes médicinales rwandaises. Contribution aux études ethnobotaniques de la flore rwandaise ». Préfecture de Gisenyi. Univ. Nat. Rwanda, Centre universitaire de recherche sur la pharmacopée et la médecine traditionnelle, CURPHAMETRA, inédit, 121p., (1987)

Maux d’estomac et douleur gastro-intestinale
- Décoction de feuilles

Diarrhée
- Décoction de feuilles dans de l’eau en voie orale (Burundi)

Source :
Polygenis - Bigendako, M.-J., Recherches ethnopharmacognosiques sur les plantes utilisées en médecine traditionnelle au Burundi occidental, Thèse présentée en vue de l’obtention du grade de Docteur en sciences, année acad. 1989 - 1990, Université libre de Bruxelles, Faculté des Sciences, Laboratoire de Botanique Systématique et de Phytosociologie,, 352 p., (1990)

Crampes, douleurs d’estomac (ingugunnyi)
- mâcher les feuilles de Monechma subsessile, avaler le jus
Source :
Durand, J.M., Les plantes bienfaisantes du Ruanda et de l’Urundi. Astrida, Groupe scolaire, 89 p., (1960) Voir l’article (format pdf)

Nausée et vomissement du nouveau-né (anti-émétique)
Feuilles de Dissotis trothae de Monechma subsessile de Polygonum nepalense de Sida cordifolia, décoction (H2O), VO.
Baerts, M. & J. Lehmann, « Guérisseurs et plantes médicinales de la région des crêtes Zaïre-Nil au Burundi » Musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren, Belgique. Ann. Sc. Eco., Vol. 18, 214 p., (1989)

Maladies du foie
- Écraser une poignée d’écorces de tiges de Dracaena steudneri de racines de Monechma subsessilis de racines de Ludwigia abyssinica de feuilles d’Aspilia africana de feuilles de Chenopodium ugandae, décoction dans 3 L. H2O., VO. 1 bouteille / jour durant 12 jours
- poudre d’une poignée de chaque plante de Dracaena steudneri de Monechma subsessilis de Ludwigia abyssinica d’Aspilia africana de Chenopodium ugandae, Bouillir dans un litre d’eau, Boire un verre d’une bouteille / jour durant 12 jours soit 12 bouteilles.
- Écorces tige, rameau, tronc de Dracaena sp., racine de Monechma subsessile de Ludwigia abyssinica, feuilles de Aspilia africana de Chenopodium ugandae, piler, décoction (H2O), VO.

Sources :
Van Puyvelde L., M. Ngaboyisonga, P.C. Rwangabo, S. Mukarugambwa, A. Kayonga, Runyinya-Barabwiriza, « Enquêtes ethnobotaniques sur la médecine traditionnelle rwandaise », Tome 1 : Préfecture de Kibuye », Univ. Nat. Inst. Nat. Rech. Sc., Butare (Rwanda), 147 p., (1977)
M.-J. Mukazayire, M.-J. , V. Minani, C. K. Ruffo, E. Bizuru, C. Stévigny, P. Duez, Traditional phytotherapy remedies used in Southern Rwanda for the treatment of liver diseases, Journal of Ethnopharmacology 138, 415– 431 (2011)
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0378874111006957 Voir l’article (format pdf)

Rhumatisme
- tiges feuillées de Monechma., poudre, scarification (Burundi, crêtes Congo-Nil)

Source :
Baerts, M. & J. Lehmann, « Guérisseurs et plantes médicinales de la région des crêtes Zaïre-Nil au Burundi » Musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren, Belgique. Ann. Sc. Eco., Vol. 18, 214 p., (1989)

Dermatoses
- tiges feuillées de Monechma carbonisée en voie orale

Source :
Baerts, M. & J. Lehmann, « Guérisseurs et plantes médicinales de la région des crêtes Zaïre-Nil au Burundi » Musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren, Belgique. Ann. Sc. Eco., Vol. 18, 214 p., (1989)

Kwashiorkor
Décoction dans de l’eau en voie orale de feuilles de Bersama abyssinica, de Monechma subsessile, de Steganotaenia araliacea, de Vernonia lasiopus, de Virectaria major,. (Burundi, crêtes Congo-Nil)

Source :
Baerts, M. & J. Lehmann, « Guérisseurs et plantes médicinales de la région des crêtes Zaïre-Nil au Burundi » Musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren, Belgique. Ann. Sc. Eco., Vol. 18, 214 p., (1989)

Médecine vétérinaire

Dystocie, troubles de la délivrance
- Pour faciliter la mise bas, on administre par voie orale, du jus de feuilles de Monechma subsessile + Vernonia lasiopus + Ficus exasperata est administré en voie orale

Theilériose, ou fièvre de la côte orientale (East Coast Fever) (maladie des bovins domestiques, des moutons et des chèvres causée par le protozoaire parasite Theileria parva)

- Le jus de feuilles de Monechma subsessile est administré en voie orale

Source :
Baerts, M. & J. Lehmann, Plantes médicinales vétérinaires de la région des crêtes Zaïre-Nil au Burundi, Musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren. Ann. Sc. Eco., Vol. 21, 133 p., (1991)

Umubazi (Save, Rwanda)

Etudes pharmacologiques

Les études publiées sont peu nombreuses. La plantes est toutefois citées dans différente études des propriétés spasmolytiques, antivirales, antibactériennes, et immunomodulatrices des plantes rwandaises.

Différents test in vivo ont montré que l’extrait de Monechma subsessile a une activité spasmolytique musculotrope, qui pourrait justifier son indication traditionnelle pour soulager les douleurs gastro-intestinales et combattre la diarrhée. [cf. Chagnon, M., 1984. Inventaire pharmacologique général des plantes médicinales Rwandaises. Journal of Ethnopharmacology 12 : 239–251.]

• P. Cos N. Hermans, T. De Bruyne, S. Apersa J.B. Sindambiwea, M. Witvrouw, E. De Clercq, .Van den Berghe, L. Pieters, A.J. Vlietinck, Antiviral activity of Rwandan medicinal plants against human immunodeficiency virus type-1 (HIV-1), Phytomedicine, Volume 9, Issue 1, 2002, Pages 62-68

• Cos, P., N. Hermans, N., de Bruyne, T., Apers, S., Sindambiwe, J.B., Vanden Berghe, D.A., Pieters, L. & Vlietinck, A.J., 2002. Further evaluation of Rwandan medicinal plant extracts for their antimicrobial and antiviral activities. Journal of Ethnopharmacology 79 : 155–163.

• Cos, P., N. Hermans, N., de Bruyne, T., Apers, S., Sindambiwe, J.B., Vanden Berghe, D.A., Pieters, L. & Vlietinck, A.J, Complement Modulating Activity of Rwandan Medicinal Plants, Phytomedicine, 2002 Jan ; 9(1) : 56-61.

• Vlietinck, A.J., van Hoof, L., Totté, J., Lasure, A., Vanden Berghe, D.A., Rwangabo, P.C. & Mvukiyumwami, J., 1995. Screening of hundred Rwandese medicinal plants for antimicrobial and antiviral properties. Journal of Ethnopharmacology 46 : 31–47.

• Vlietinck Arnold , Further evaluation of Rwandan medicinal plant extracts for their antimicrobial and antiviral activities, 2002, Journal of Ethnopharmacology, Volume 65, Issue 1, 1 April 1999, Pages 71-77

Information diverses

- Toxicité potentielle / Innocuité : ?
- Contre-indications : ?
- Caractère invasif / En danger de disparition ?

Umubazi (Kibuye, Rwanda)

Références

Distribution

Exploration du Parc national de la Kagera, Institut des parcs nationaux du Congo et du Rwanda - 1955, page 86

• Edna Margaret Lind, A. C. Tallantire - 1962, Some Common Flowering Plants of Uganda, Page 244

• Muhashy Kayagwe F. X. Habiyaremye, Etude phytocoenologique de la dorsale orientale du Lac Kivu (Rwanda), 1997, Page 146

Usages traditionnels

• Staner, P. & R. Boutique, 1937. Matériaux pour l’étude des plantes médicinales indigènes du Congo Belge. Mém. Institut royal colonial belge, Section des Sc. naturelles et médicales,Collection in-8°, fasc. 6 et dernier, 228 p.

• Derek Pomeroy, Joy Tukahirwa, Samuel Mugisha, Robinah Nanyunja, Mary Namaganda (National Herbarium) and Nathan Chelimo, Linkages Between Changes In Land Use, Land Degradation And Biodiversity A Preliminary Investigation In Sw Uganda, A report to GEF-LUCID, October 2002 Revised January 2003

Symbolique

• Annales : Annalen. Menswetenschappen, Musée royal de l’Afrique centrale, 1970, - Congo, Page 175

• Pierre Erny, L’éducation au Rwanda au temps des rois : essais sur la tradition culturelle ...‎, 2005, page 232

• Jan-B. Cuypers, Musée national du Rwanda,L’habillement du Rwanda ancien,
Musée royal de l’Afrique centrale, 2004 - Clothing and dress - 206 pages
Zaïre : Revue Congolaise, Congoleesch Tijdschrift, 1959, page 155

• Firmin Rodegem - 1970, Dictionnaire rundi-français‎, Page 175

• Kakudidi, E. K., Cultural and social uses of plants from and around Kibale National Park, Western Uganda, African Journal of Ecology, volume 42, issue Supplement s1 (2004), page

Usage médicinal dans les médecines-mères

Pharmacopées africaines (Prélude)
- Ressources végétales de l’Afrique tropicale (Prota)
Programme de recherche appliquée à l’usage populaire des plantes médicinales dans la Caraïbe (Tramil)

• Kayinamura Télesphore , La médecine traditionnelle rwandaise, 1986, Centre de médecine traditionnelle de Butare - 52 pages - Page 41

• Baerts, M. & J. Lehmann, 1991. Plantes médicinales vétérinaires de la région des crêtes Zaïre-Nil au Burundi. Musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren. Ann. Sc. Eco., Vol. 21, 133 p.

• Bizimana Nsekuye , Traditional Veterinary Practice in Africa - 1994 - 917 pages - Page 271

• Desouter, S., 1991. Pharmacopée humaine et vétérinaire du Rwanda. Annales Sciences Economiques 22. Institut National de Recherche Scientifique, Butare, Rwanda. Musée Royal de l’Afrique Centrale, Tervuren, Belgium. 252 pp.

• Durand, J.M., 1959. Les plantes bienfaisantes du Rwanda et du Burundi.Astrida, Groupe scolaire, 89 p.

• Kayonga, A. & F. X. Habiyaremye, 1987. Médecine traditionnelle et plantes médicinales rwandaises. Contribution aux études ethnobotaniques de la flore rwandaise.Préfecture de Gisenyi.Univ. Nat. Rwanda, Centre universitaire de recherche sur la pharmacopée et la médecine traditionnelle, CURPHAMETRA, inédit, 121 p.

• Arthur Lestrade, dans La médecine indigène au Ruanda et Lexique des termes médicaux français - urunyarwanda,, Mémoire présenté à la séance du 20 décembre 1954. de l’Académie Royale des Sciences Coloniales de Belgique. p. 270.

• Neuwinger, H.D., 2000. African traditional medicine : a dictionary of plant use and applications. Medpharm Scientific, Stuttgart, Germany. 589 pp.

• Mémoires in-80, Académie royale des sciences coloniales (Belgique). Classe des sciences morales et politiques - 1955, page 25

• M. J. Polygenis-Bigendako & J. Lejoly, Plantes employées dans le traitement des diarrhées en médecine traditionnelle au Burundi occidental, Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique / Bulletin van de Koninklijke Belgische Botanische Vereniging, T. 122, Fasc. 1 (1989), pp. 87-97

• Polygenis - Bigendako, M.-J., 1990. Recherches ethnopharmacognosiques sur les plantes utilisées en médecine traditionnelle au Burundi occidental.Thèse présentée en vue de l’obtention du grade de Docteur en sciences, année acad. 1989 - 1990, Université libre de Bruxelles, Faculté des Sciences, Laboratoire de Botanique Systématique et de Phytosociologie, 352 p.

• Rwangabo Pierre Claver, Robert Anton, La médecine traditionnelle au Rwanda, L’Harmatan, r) , 1993, Page 94

• Van Puyvelde L., M. Ngaboyisonga, P.C. Rwangabo, S. Mukarugambwa, A. Kayonga, Runyinya-Barabwiriza, 1977. Enquêtes ethnobotaniques sur la médecine traditionnelle rwandaise.Tome 1 : Préfecture de Kibuye.Univ. Nat. Inst. Nat. Rech. Sc., Butare (Rwanda), 147 p.

Etudes pharmacologiques

• Chagnon, M., 1984. Inventaire pharmacologique général des plantes médicinales Rwandaises. Journal of Ethnopharmacology, volume 12, issue 3 (1984) : 239–251.

• P. Cos N. Hermans, T. De Bruyne, S. Apersa J.B. Sindambiwea, M. Witvrouw, E. De Clercq, .Van den Berghe, L. Pieters, A.J. Vlietinck, Antiviral activity of Rwandan medicinal plants against human immunodeficiency virus type-1 (HIV-1), Phytomedicine, Volume 9, Issue 1, 2002, Pages 62-68

• Cos, P., N. Hermans, N., de Bruyne, T., Apers, S., Sindambiwe, J.B., Vanden Berghe, D.A., Pieters, L. & Vlietinck, A.J., 2002. Further evaluation of Rwandan medicinal plant extracts for their antimicrobial and antiviral activities. Journal of Ethnopharmacology 79 : 155–163.

• Cos, P., N. Hermans, N., de Bruyne, T., Apers, S., Sindambiwe, J.B., Vanden Berghe, D.A., Pieters, L. & Vlietinck, A.J, Complement Modulating Activity of Rwandan Medicinal Plants, Phytomedicine, 2002 Jan ; 9(1) : 56-61.

• Vlietinck, A.J., van Hoof, L., Totté, J., Lasure, A., Vanden Berghe, D.A., Rwangabo, P.C. & Mvukiyumwami, J., 1995. Screening of hundred Rwandese medicinal plants for antimicrobial and antiviral properties. Journal of Ethnopharmacology 46 : 31–47.

• Vlietinck Arnold , Further evaluation of Rwandan medicinal plant extracts for their antimicrobial and antiviral activities, 2002, Journal of Ethnopharmacology, Volume 65, Issue 1, 1 April 1999, Pages 71-77

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 21/06/2020
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Plantes de l’Afrique des Grands Lacs

Description des plantes adventices et cultivées en Afrique de l’Est et présentation de leurs propriétés et de leurs usages traditionnels et potentiels

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IMG: Pachyrhizus erosus : une liane tubéreuse prometteuse Pachyrhizus erosus, dont le nom le plus commun est Jicama est une l’une des plantes que les colons espagnols ont diffusé hors de leur aire d’origine origine (...)
Arbre à croissance rapide le papayer, fructifie au bout d’une année. Ses fruits mûrs, sont réputés pour leur vertus nutritionnelles. Mais on ignore souvent (...)
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