Là où nous vivons, au Rwanda, il ne faut pas elle bien loin pour trouver trouver des plantes médicinales. Elles sont nos voisines. Elles poussent spontanément à quelques pas de la maison, dans notre jardin où nous accueillons avec joie leur présence au milieu des légumes que nous avons semés et autour du jardin au bord des chemins et dans les friches proches.
Pour l’heure, dans un périmètre d’une cinquantaine de mètres autour de chez nous, j’ai décompté 26 plantes sauvages et 15 arbres, arbustes ou lianes médicinaux.
En ajoutant à ces végétaux, une dizaine de plantes cultivées ayant aussi des propriétés médicinales. Nous voilà en présence d’une cinquantaine de sources potentielles de médication littéralement à portée de main. Une belle pharmacie en puissance pour peu qu’on connaisse les vertus, usages et préparation de chacun de ces végétaux.
Les gens du voisinage qui savent que je m’intéresse aux usages traditionnels des plantes commencent à me raconter comment ils les utilisent pour leur enfants ou pour eux-mêmes.
Laissez-moi vous présenter ces heureuses compagnes, sujet de nos conversations, puis de mes recherches plus académiques.
Cette première partie est dédiée aux herbacées
Chacune des plantes présentée ici fera ultérieur le sujet d’un article propre détaillant ses vertus, ses modalités d’usages traditionnels, les résultats des recherches sur leurs propriétés pharmacologiques, les formes et les modalités d’utilisation qui peuvent être recommandées, et les précaution d’emploi associées à leur emploi.
Akaziraruguma
Ageratum conyzoïdes
Akaziraruguma, nom Kinyarwanda de cette plante, signifie : « qui s’en prend à la blessure ». En Kirundi elle appelée Karakura « celle qui est amère », ou encore Ruheha, Inkuruba.
En Français on l’appelleBaume blanc, Herbe à femme, Herbe à bouc ou Herbe aux sorciers. En Anglais on trouve les noms Billygoat weed, Chickweed ou Goatweed .
En Inde ou cette astéracée fait partie de la pharmacopée ayurvédique, on l’appelle Visamustih en Sanskrit ; Jangli Pudina, Visadodi, Semandulu, Gha Buti ou Bhakumbar en Hindi.
Propriétés
Cette plante aromatique, amère et mucilagineuse est anti-inflammatoire, antibactérienne, antispasmodique, hypoglycémiante, analgésique, antirhumatismale, antidiarrhéique, fébrifuge, diurétique, carminative, tonique. Elle est réputée utile contre les refroidissements, les coliques intestinales et utérines, les flatulences, les aménorrhées, la gonorrhée, le béribéri et l’atonie du tube digestif.
Principales indications traditionnelles
Le nom Akaziraguma qualifie son emploi principal : Au Rwanda le jus de feuilles pilées est appliqué sur les blessures, les coupures, les plaies et les crevasses. Le jus d’Akaziraruguma mélangé à celui d’Igishodeko (Bidens pilosa) est aussi appliquée sur les blessures.
Au Burundi, la poudre de feuille ou la poudre de feuilles et de tiges est également utilisée en application locale. Les feuilles pilées sont utilisées en emplâtre en Ouganda.
En médecine traditionnelle indienne, la plante est utilisé pour traiter les plaies, également utilisé comme insectifuge.
En Chine, il est utilisé pour traiter diverses affections, notamment le rhume, les maux de tête, les furoncles, l’eczéma, les plaies saignantes et les brûlures.
L’usage en interne de la plante ne peut se faire sans précaution du fait de la toxicité de certains composés de la plante
Igikakarubamba
Aloe sp.
Au Rwanda, le nom Igikakarubamba le nom s’applique indifféremment aux espèces : Aloe Dawei, Aloe vera (ou barbadensis), Aloe arborescens...
Propriétés
Aloe Dawei, Aloe vera et Aloe arborescens ont dans des proportions qui leur sont propres des propriétés similaires : anti-oxydantes, antibactériennes, antimycosiques, antivirales, anti-inflammatoires et antalgiques, cicatrisantes, stimulantes du système épithélial, immunomodulatrices, hypoglycémiques, cancérigènes (actif contre cellules cancéreuses et précancéreuses du poumon, de la plèvre, du colon, de l’estomac, du foie...etc., régulatrice du système digestif et circulatoire, éliminatrices des toxines, antirhumatismales, immunostimulantes en cas de chimiothérapie.
Principales indications traditionnelles
L’extrait de feuille d’Aloe Dawei se boit pour soigner le paludisme. La sève des feuilles est instillé sous forme de gouttes pour traiter les inflammations de l’oreille. La sève est également appliqué sur les plaies.
L’extrait d’Aloe vera est utilisé tant en phytothérapie en dermatologie ou qu’en cosmétologie. Des études ont démontré l’efficacité de ses propriétés thérapeutiques dans le traitement de certaines affections dermiques, des brûlures, de troubles gastro-intestinaux. Il constitue un excellent antioxydant pour lutter contre le vieillissement cellulaire. Le gel d’Aloé vera a également un effet hypoglycémiant.
L’extrait d’Aloe arborescens est traditionnellement consommé pour lutter contre la constipation et comme purgatif. Le gel est utilisé pour les soins de la peau et est appliqué sur les plaies. Dans les années 1990, le père Romano Zago, Brésilien d’origine italienne, a popularisé une vieille recette consistant à broyer des feuilles d’aloès arborescent avec du miel et de l’alcool.
Inyabutongo ou Imbogeri
Amaranthus Graecizans
Inyabutongo ou Imbogeri est également Indodo z’amahwa ou plus simplement Dodo en Kinyarwanda et Ikinyabutongo en Kirundi. Cette plante est appelée Amarante sauvage, Amarante sylvestre ou Amarante africaine en Français ; Wild amaranth, Prostrate amaranth ou spreading pigweed en Anglais.
Propriétés
Cette plante comestible et couramment consommée comme légume feuille cuit a des vertus cicatrisantes, immunostimulantes
Principales indications traditionnelles
Les feuilles de cette amarante sont mastiquées et le liquide avalé pour traiter l’amygdalite. Les feuilles sont utilisées comme vermifuge. La consommation de feuilles est indiquée en cas d’anémie.
Pour traiter le kwashiorkor (syndrome de malnutrition protéino-énergétique sévère de la première enfance) on prend en voie orale des feuilles d’Indodo mélangées à celles d’Umugombe (Chenopodium ugandae), d’Isogi (Gynsandropsi gynandra), macérées avec de l’urgwagwa (bière de banane).
Au Burkina Faso on applique le jus de feuilles et le résidu de feuilles pilées pour soulager les piqûres d’araignées, fourmis, moustiques.
Au Kenya, on applique la pâte de feuilles fraîches pour traiter les furoncles au Kenya, et la pâte de feuilles et racines pour traiter les blessures, abcès, brûlures, infections des oreilles au Sénégal.
Au Congo, l’extrait de feuilles fraîches est préconisé en instillation oculaire en cas de kératite (inflammation de la cornée dont la cause la plus fréquente est infectieuse (virale, bactérienne ou fongique).
Inyabarasanya
Bidens pilosa
Au Rwanda Inyabarasanya est également appelée Igishodeko, Rurasaniramugabo « Qui combat à la flèche pour l’homme ».
Au Burundi elle porte le nom d’Inkanda . En français on trouve les noms Sornet, Piquant noir, Bident hérissé ou Herbe aiguille.
En Anglais elle est appelée Black jack, Cobbler’s pegs ou Hairy beggarticks, Spanish needles.
Bidens Pilosa fait partie des pharmacopées indiennes et chinoise. En Hindi elle est appelée Kumra, Kumur, Kurei
Propriétés
Les racines, les feuilles et les graines possèdent des propriétés antibactériennes, antidysentériques, anti-inflammatoires, antimicrobiennes, antiparasitaires, diurétiques, radioprotectrice pour la moelle osseuse, hépato-protectrices, antihyperglycémique, immunomodulatrice, anti-ulcéreuse et hypotensives.
Principales indications traditionnelles
En Chine et dans le nord-est de l’Inde, la plante entière ou l’une ou l’autre de ses parties sont préconisées pour le traitement de plus de 40 affections telles que les inflammations, les troubles immunologiques, les troubles digestifs, les maladies infectieuses, les cancers, des syndrome métabolique, les plaies...
Le jus de feuilles écrasées est utilisé pour accélérer la coagulation du sang des plaies fraîches. La décoction de feuilles est utilisée pour soigner les maux de tête. Le jus de la plante est instillé dans l’oreille pour en traiter les infections. La décoction de poudre de feuilles est utilisée pour traiter les problèmes rénaux.
L’eau de cuisson des feuilles est parfois utilisée comme boisson médicinale pour guérir les ulcères de l’estomac et de la bouche, la diarrhée, les maux de tête.
En Afrique du Sud, de fortes décoctions de feuilles prises en grandes quantités sont réputées utiles dans le traitement de l’arthrite.
En Côte d’Ivoire, la plante est utilisée pour le traitement de la jaunisse et de la dysenterie.
En Tanzanie, le jus de la plante est appliqué sur les brûlures.
Au Nigeria, la poudre ou les cendres issues des graines sont utilisées comme anesthésique local et frottées sur les coupures.
Pervenche de Madagascar
Cantharanthus Roseus
Bien que très répandue au Rwanda, Cantharanthus Roseus, n’a pas de nom kinyarwanda spécifique. En Français elle est appelée Pervenche de Madagascar ; Anglais on la nomme Bright-eyes, Cape periwinkle, Madagascar periwinkle, Old-maid-flower. En Inde, on la nomme nityakalyāṇi en sanskrit Bara Massi, et Sada Bahar en Hindi.
Propriétés
Cette plante de la famille des apocynacées est réputée cicatrisante, immunostimulante, vasodilatatrice, diurétique.
Principales indications traditionnelles
L’utilisation de cette plante ne peut se faire sans précaution car son feuillage et le latex laiteux de sa tige sont très toxiques.
Malgré cette toxicité avérée, la plante qui est réputée efficace pour lutter contre le diabète et l’hypertension, est utilisée dans plusieurs régions du monde :
En Afrique, elle est utilisée aussi comme vermifuge, comme traitement de la toux et des maux de gorge, des infections oculaires et pulmonaires, pour la désinfection des plaies et des piqûres d’insectes et pour son action anti-paludique.
En médecine ayurvédique, l’extraits de ses racines et pousses, bien que toxiques, sont utilisés contre plusieurs maladies.
En médecine traditionnelle chinoise, des extraits sont utilisés contre le diabète, le paludisme et le lymphome de Hodgkin.
Gutwikumwe
Centella asiatica
Le nom Gutwikumwe signifie « oreille unique » en référence à la forme de la feuille de centella ; en Kirundi la plante est appelée Ubwungo.
Elle est surnommée Herbe du tigre en Français parce que les fauves blessés se roulent dedans pour soigner leurs blessures.
En anglais elle est appelée Centella, Indian pennywort Coinwort, Indian Water navelwort, Pennyweed, Spadeleaf.
En Inde ou la plante fait partie de la pharmacopée ayurvédique elle et appelée Gotu-kola, Kula kud, Brahmi Ballari en Hindi et Bhandi en Sanskrit.
Propriétés
Cette Apiacée semi-aquatique est depuis longtemps réputée être un puissant anti-inflammatoire, cicatrisant et tonique.
De nombreuses études affirment avoir mis en évidences des vertus de régénération des cellules, réparation des tissus, action sur la microcirculation… Cette plante a une action importante sur la synthèse du collagène et la réparation des tissus.
La décoction de feuilles est également réputée permettre la régénération des cellules nerveuses, l’amélioration de la concentration et la mémoire et de la résistance mentale. Tonique, fortifiante, stimulante, reconstituante, elle purifierait le corps, augmenterait la virilité, aurait un effet rafraîchissant, accroîtrait la résistance et améliorerait la digestion.
Principales indications traditionnelles
Centella asiatica est réputée avoir un effet très énergisant, améliorer la résistance mentale et augmenter la virilité.
Au Burundi, la plante est prescrite comme tonique, fortifiant, stimulant, reconstituant pour les femmes enceintes, comme aide à la croissance et prévention des maladies pour les enfant. Les thaïlandais la consomme également en boisson comme tonique.
La médecine ayurvédique considère cette plante comme un régénérateur des cellules nerveuses, améliorant ainsi la concentration et la mémoire de ceux qui la consomment.
Dans certaines régions d’Himalaya les yogis la consomme pour améliorer la méditation.
Les traditions asiatiques lui attribuent aussi des actions sur le ralentissement du vieillissement. Au Sri Lanka, un proverbe populaire veut que « deux feuilles par jour de gotu kola éloigne la vieillesse ».
En Inde, en Chine et en Indonésie elle est utilisée pour soigner les blessures, les problèmes cutanés ou encore traiter les troubles veineux. A Madagascar, où elle est utilisée pour cicatriser les manifestations de la lèpre, elle a fait à été l’objet de nombreuses recherches, qui ont abouti à la mise au point d’un médicament cicatrisant : le madécassol.
Umugombe
Chenopodium Album

Chenopodium Album a pour synonyme Chenopodium Opulifolium ou encore Chenopodium ugandae.
En Kinyarwanda et Kirundi la plante porte le même nom Umugombe renvoie à plusieurs chénopodes.
En Français la plante est appelée Chénopode blanc ou Ansérine blanche ; en Anglais White goosefoot, Pigweed ou Lamb’s quarters et en Inde Bathua en Inde
Propriétés
La plante est réputée anthelminthique, antiphlogistique, antirhumatismale, contraceptive, laxative, odontalgique. Un extrait à l’éthanol des fruits a montré une activité antiprurigineuse et antinociceptive
Principales indications traditionnelles
Les graines de Chenopodium album sont utilisées pour améliorer l’appétit, comme vermifuge et comme laxatif.
Elles sont également réputées aphrodisiaque et tonifiantes.
Elles sont indiquées pour les affections hépatiques, les douleurs abdominales, les maladies oculaires, les troubles de la gorge, les hémorroïdes et les maladies du sang, du cœur et de la rate.
Au Kenya, la pâte de feuilles pilées, mélangée à de l’ail est appliquée pour soigne l’herpès sur les zones infectées.
Urwiri
Digitaria abyssinica
Urwiri en Kinyarwanda & Kirundi est appelé Chiendent en Français ; Star grass, Bermuda grass ou Couch grass en Anglais.
Propriétés
Le chiendent est connu depuis très longtemps pour ses effets diurétiques et sa capacité à faire disparaître les calculs rénaux grâce à la présence de sels de potassium dans sa tige et son rhizome. Il permet une meilleure évacuation de certains déchets comme l’acide urique, responsable d’inflammations articulaires.
Ses propriétés sont particulièrement utiles lorsque les articulations présentent un état inflammatoire, sont gonflées et douloureuses et présentent des œdèmes.
Principales indications traditionnelles
La plante fut ainsi longtemps préconisé dans les traitements des rhumatismes aigus .
Elle n’est en général pas utilisé seul, mais plutôt combiné avec d’autres plantes ayant une action anti-inflammatoire articulaire (curcuma, gingembre, reine des prés, etc).
Au Rwanda et au Burundi, est utilisé pour ses vertus dépuratives, diurétiques et hépatoprotectrices
Urwiri est également utilisé pour ses effets fébrifuges et émollientes.
Il protèges les voies urinaire et est utile en cas de problèmes urinaires comme l’urétrite et la cystites.
En décoction, il soulage les inflammations de la prostate ; prévient la récidive les coliques néphrétiques.
Karabukirwa
Emilia coccinea
Karabukirwa également appelée Agashokorampono : « que broutent les antilope » en Kinyarwanda, a pour nom Emilie ou Cucolie écarlate en Français ; Tassel flower, Cupid’s paintbrush ou Red thistle en Anglais.
Propriétés
Cette plante de la famille des Asteracées a des propriétés antimicrobiennes, antioxydantes et anti-inflammatoires.
Principales indications traditionnelles
Le jus de feuilles frais est utilisé pour traiter toutes sortes de troubles de la peau tels que l’abcès du sein, les ulcères dus au pian, les affections lépreuses, la gale, les poux et la teigne au Congo.
En Tanzanie, on soigne les inflammations oculaires en appliquant une compresse d’eau froide de la plante écrasée ou en trempant dans l’eau les feuilles mélangées à celles d’Ipomoea eriocarpa., après quoi on utilise l’infusion comme collyre.
Les feuilles vertes broyées sont utilisées pour soigner les blessures, les plaies et la sinusite. Des feuilles séchées en poudre sont également appliquées sur les plaies. Les racines ou les feuilles sont bouillies et la décoction est utilisée pour traiter la syphilis. Les racines sont utilisées pour soigner les coliques chez les bébés en Tanzanie et comme médicament pour la poitrine au Kenya.
Les feuilles permettent aussi de traiter la filariose et la jaunisse.
L’application du pilât de feuilles vertes, ou de la poudre de feuilles séchées permet de soigner les blessures et les plaies.
On traite la syphilis avec une décoction de feuilles ou de racines en Tanzanie.
Au Kenya, les racines sont réputées soigner les coliques chez les bébés et les maux de poitrine.
Idoma
Erlangea cordifolia
Gutenbergia cordifolia
Idoma est appelée Umweza en Kirundi. Aucun nom vernaculaire ne semble exister en Français ni en Anglais.
Propriétés
Principales indications traditionnelles
En Ouganda, le jus de feuilles fraîches est administré en cas de maux d’estomac des nouveaux nés ; les feuilles et les racines sont utilisé en cas de paludisme ; les feuilles sont mastiquées et le jus est avalé à volonté comme vermifuge, ou en cas de douleurs abdominales et intestinales pour jusqu’à l’effet recherché.
Les feuilles pilées sont utilisées pour traiter les diarrhées. Les feuilles et les fleurs pour les infections respiratoires, les maladies vénériennes et la rougeole.
Ikimari
Galinsoga parviflora
Ikimari est appelée Herbe piment, Sournette blanche, Piquant blanc, Galinsoga à petites fleurs, Herbe de Mecklembourg en Français : Gallant soldier, Chickweed, Smallflower galinsoga, Quickweed en Anglais ; Guasca en Espagnol de Colombie et Mielcilla au Costa Rica)
Propriétés
Des recherches ont révélé que cette Asteracée comestible a de forts effets cardiovasculaires ainsi que des effets antioxydants importants. Elle possèdent une capacité de piégeage des radicaux libres (DPPH et radicaux superoxydes) dépendante de la dose administrée, ainsi que des effets inhibiteurs sur la peroxydation de l’acide linoléique d’une manière comparable à celle de l’acide gallique. Selon les chercheurs ces propriétés justifient utilisation de la plante dans le traitement des maladies inflammatoires et pour prévenir les effets délétères induits par les radicaux libres.
Principales indications traditionnelles
En Afrique, les feuilles d’Ikimari sont utilisées, notamment, pour calmer les piqûres d’orties et traiter les inflammations de la peau.
Au Népal, Le jus de la plante est appliqué appliqué sur les plaies ; il aide à la coagulation du sang des coupures fraîches et des plaies.
Au Brésil, où la plante est appelée Picão branco, elle est considérée comme digestive et serait très utilisée en cas de maux d’estomac et autres troubles de l’appareil digestif.
Hygrophila auriculata - Gangabukari

Gangabukari « excrète peu d’urine », Bugangabukali, Ruheha, Nyaruheha en Kinyarwanda est appelée Bubanga, Kabuganga en Kirundi ; Hygrophile auriculée en Français ; Asteracantha en Anglais. Hygrophila auriculata est aussi connue dans les traités de médecines ayurvédiques sous les noms Ikshura, Ikshugandha et Kokilasha et en Hindi comme Gokhulakanta.
Propriétés
La revue des études pharmacologiques réalisées à ce jour principalement menées in vitro et in vivo sur des animaux démontrent que la plante a des propriétés anti-nociceptives, antitumorales, anti-oxydantes, hépatoprotectrices, hypoglycémiques, antianémique et hématonique, dépurative, diurétiques, anti-radicalaires, antidiabétiques, antitumorales, antioxydantes, anthelminthiques, anti-inflammatoires, antipyrétiques, anabolisantes et androgènes significatives.
Même si elles doivent être confirmée par des essais cliniques, ces recherches étayent nombres d’usages traditionnels de la plante.
Principales indications traditionnelles
Hygrophila auriculata est largement utilisée dans le système médical traditionnel indien pour le traitement des inflammations, de la douleur, des infections urinaires, des ’œdèmes, de la goutte, des rhumatismes, des troubles hépatiques, comme diurétique...
En Afrique la plante est utilisée pour traiter l’asthme, le stress, la nervosité, l’anémie, l’insomnie, l’azoospermie (absence de spermatozoïdes dans le sperme), comme aphrodisiaque masculin et féminin, comme diurétique.
Le macérat de la plante dans de l’eau est utilisée en bain froid pour abaisser la température corporelle et pour le traitement des maux de tête.
Igicumucum
Leonotis nepetifolia
Igicumucumu est appelée Oreille de lion, Dagga sauvage, Queue de lion, Pompon soldat, Herbe gros bouton, Grosse tête, Monte au ciel ; Bouton, zèb gwo, Bouton, monte en l’air, Dacca, Herbe chandelle, Gros tête (Réunion) en Français ; Wild dagga, Lion’s ear, Annual lion’s ear, Christmas candlestick en Anglais ; Bara guma en Hindi et Granthi, Granthika, Granthiparna, Granthiparni en Sanskrit.
Propriétés
La revue des recherches phytopharmaceutiques montre que cette plante possèdent des propriétés antispasmodiques, antinociceptives, anti-inflammatoires, hypoglycémiantes (antidiabétiques), antibactériennes, anti-oxydantes, anthelminthiques, dépuratives, cicatrisantes, antispasmodique, emménagogue (régule les règles, narcotiques et relaxante.
Ces propriétés étayent nombre de ses usages traditionnels.
Principales indications traditionnelles
En Inde, la fleur ou l’inflorescence de la plante sont à la base de la plupart des préparation médicinale.
– La cendre et la pâte de graines, fleurs et inflorescences sont utilisées comme application externe pour les brûlures.
– La pâte d’inflorescence mélangée à de l’huile d’arachide est appliquée pour la cicatrisation des plaies.
– La décoction de la tige, des feuilles et des fleurs est administrée contre la jaunisse.
– La pâte d’inflorescence frite dans du ghee est administrée pour traiter la toux.
...
En Afrique les préparations médicinales sont plus souvent à base de feuilles.
Comme en Inde, la plante est utilisée pour traiter les plaies et différentes maladies cutanées sous forme d’application locales
En interne, la plante entre dans le traitement de certaines infections respiratoires. Elle est aussi utilisée comme antispasmodique. Ses propriétés analgésiques et anti-inflammatoires sont utilisées pour soulager diverses douleurs : maux de tête, douleurs articulaire, musculaires, dorsales, lombaires, intercostales...
Des guérisseurs préconisent la plante pour ses capacités sédatives et relaxantes, hypnotiques et apaisantes. Les fleurs et les feuilles séchées sont fumées, ou utilisées en infusion relaxante régulant le taux de dopamine dans le cerveau.
La plante est également utilisée pour le traitement des fièvres, de la constipation et les flatulences, la diarrhée et la dysenterie, des vers intestinaux, des piqûres de fourmis, moustique, araignée, de scorpion, et des morsures de serpent, de - l’hypertension, du diabète. Voir article : « Igicumucumu : bienfaits d’une plante à pompons »
Ibimungu
Opuntia ficus indica
En Kinyarwanda Opuntia ficus indica a également pour nom Ngabo, Ikiryankurye ou Ngabitsinze : « guerrier qui remporte la victoire » ; en Français, la plante est appelée Figuier de Barbarie ; en Anglais, Prickly pear ; en Espagnol : Nopal.
Propriétés
Les recherches menées montrent que ce cactus, dont les fruits et la chaire sont comestibles, peut avoir une action bénéfique sur l’hyperglycémie, le diabète, les problèmes de digestion et de surpoids ainsi que pour équilibrer les taux de cholestérol.
Les flavonoïdes antioxydants qu’il contient peuvent contribuer à neutraliser les radicaux libres avant qu’ils n’aient le temps d’atteindre le foie. Leur faculté d’absorber les toxines, diminue la charge du foie ce qui libèrent cet organe et lui permet d’assumer d’autres fonctions essentielles à la bonne santé générale, en renforçant notamment le système immunitaire.
Principales indications traditionnelles
Originaire d’Amérique centrale, ou il est appelé nopal, Ibimungu était utilisé par la médecine aztèque pour abaisser le taux de glycémie dans le sang des personnes diabétiques. Sa sève était appliqué sous forme d’onguent et de cataplasme pour soulager les rhumatismes. Elle était également appliqué sur les brûlures et les plaies servait de cicatrisant.
Depuis sa diffusion en Orient, il est employé par la médecine ayurvédique comme tonique et diurétique.
Ses fleurs astringentes sont sont utilisées pour réduire les saignements et traiter les problèmes du tractus gastro-intestinal, en particulier la diarrhée, la colite et le syndrome du côlon irritable.
Elles sont également utilisées dans le traitement de hypertrophie de la prostate.
Les fleurs et les tiges sont antispasmodiques, diurétiques et émollientes.
L’eau dans laquelle a macéré un morceau de cladode (raquette), est administrée comme remède contre l’hydropisie.
La décoction de fines tranches de la cladode est bue comme remède contre les inflammations de l’estomac.
L’infusion de la tige terrestre est utilisée pour traiter les ulcères d’estomac.
Les cladodes fendues sont appliquées autour des membres blessés comme mesure de premiers soins.
Les tranches de cladodes sont appliquées sur les inflammations des articulations, de la peau et des.
L’eau dans laquelle a macéré un petit morceau de cladode est utilisé pour éliminer le mucus des yeux enflammés.
Les cladodes renferment une substance capable d’éliminer les impuretés et une très grande partie des bactéries de l’eau. Ce cactus était déjà utilisé par les Mexicains pour purifier l’eau au XIXe siècle.
Umunyu wa nyamanza
Oxalys Corniculata
Umunyu wa nyamanza est appelée Oxalys Corniculée, Oxalide cornue, Petit-Trèfle, Ti trèfle (à La Réunion) en Français ; indian penny wood, creeping wood sorrel, creeping oxalis, sleeping beauty and procumbent yellow sorrel en Anglais ; Changeri en Inde
Propriétés
La revue des études pharmacologique montre que la plante possède des propriétés antioxydantes, anticancéreuses, anthelminthiques, anti-inflammatoires, analgésiques, stéroïdogènes, antimicrobiennes, anti-amibiennes, antifongiques, astringentes, dépuratives, diurétiques, emménagogues, fébrifuges, cardio-relaxantes, stomachiques et styptiques.
Principales indications traditionnelles
Le système de médecine ayurvédique considère que c’est une plante très efficace pour traiter les problèmes d’estomac et de foie.
En Europe, on la prenait au printemps pour purifier le sang, chargé des toxines qui s’étaient accumulées tout au long de l’hiver.
Elle était également indiquée pour traiter les ulcérations de la bouche et de la gorge : on en mastiquait quelques feuilles ou la mangeait en salade.
On lui attribuait en outre des vertus antiscorbutiques, du fait de sa teneur en vitamine C. En bêta-carotène aussi, d’ailleurs.
En voie externe, les feuilles cuites étaient appliquées en cataplasmes afin de favoriser la suppuration des abcès froids. (qui ne s’accompagnent pas d’inflammation aiguë et pas de sensation de chaleur, de rougeur, de gonflement et de douleur).
La plante est comestible mais, du fait de sa teneur en acide oxalique, elle ne doit pas être consommée en quantité importante
En Afrique la plante est mangée crue mélangée à des salades pour rendre celles-ci acides et ouvrir l’appétit, pour arrêter les maux d’estomac, les brûlures d’estomac, la diarrhée et les nausées, en particulier pour les femmes enceintes et leur donner de l’appétit
La plante est utilisé pour traiter la grippe, l’amygdalite.
Son jus est bu pour arrêter les maux d’estomac, la diarrhée, et augmenter l’appétit
Il est est également utilisé en application pour traiter les plaies.
Consommé cru, mélangé à des salades pour le rendre acide, pour augmenter l’appétit. Arrêtez les nausées, les maux d’estomac, la diarrhée et les brûlures d’estomac
Consommé comme légume cru, son jus est utilisé comme médicament pour traiter les maux d’estomac chez les nourrissons
Mugabo-udasunikwa
Oxalis latifolia
Mugabo-udasunikwa est appelée Oxalis à larges feuilles en Français ; Garden pink-sorrel ou Broadleaf woodsorrel Wood Sorrel en Anglais ; Puliyara, Pullichan en Inde.
Propriétés
L’infusion de feuille est fébrifuge et diurétique
Principales indications traditionnelles
L’infusion de feuille peut être bue pour soulager l’inconfort des fièvres (environ 25 grammes pour un demi litre d’eau) et les infections des voies urinaires (environ 50 grammes pour un demi litre d’eau).
Prise en un gargarisme, l’infusion a une action bénéfique sur les plaies de la bouche
Extérieurement, il semble être bénéfique lorsqu’il est fait dans une pommade pour les coupures, les égratignures, les éruptions cutanées et les infections cutanées.
Uruheza
Phyllanthus amarus
Uruheza signifie « qui va jusqu’au bout » en Kinyarwanda. En Français la plante est appelée : Petit tamarin blanc, Brise pierre, Herbe au chagrin ; En Anglais elle porte les noms : Black catnip, Carry me seed, Child pick-a-back, Gale of wind, Gulf leaf flower, Hurricane weed, Shatterstone, Stone breaker, Seed in the leaf, Urinary filante, Poor man’s quinine, Girl’s herb, ; En Espagnol elle est souvent appelée Chanca piedra ; En Sanskrit on trouve les noms Amala, Bhumyamlaki, Sukshmadala, Vitunika, Bhoodatri ; en Hindi on l’appelle : Chalmeri, Harfarauri, Bhuiaonla, Bhoomi amlaki, Bhui-amla Bhuianvalah, Jar-amla, Kizha nelli.
Propriétés
Plusieurs études récentes montrent que les extraits de cette Euphorbiacée interagissent chimiquement sur la formation des calculs des voies urinaires, les rendant plus lisses, plus friables et facilitent peut-être leur passage en dilatant les voies urinaires (effet spasmolytique) et en augmentant le volume des urines (effet diurétique).
La plante aurait également des propriétés anti-dysentériques, diurétique uricolytique.
Elle serait hépatoprotectrice et anti-hépatotoxique, mais ces composés présenteraient un risque de toxicité rénale.
Elle diminuerait le taux d’enzyme nécessaire à la réplication du virus du virus de l’hépatite B et inhiberait la réplication d’autres virus résistants aux traitements conventionnels.
Elle aurait par ailleurs des propriétés hypocholestérolémiante par inhibition de la biosynthèse hépatique du cholestérol.
Phyllanthus amarus serait antidiabétique par inhibition de l’alpha-amylase (dotriacontanyl docosanoate, triacontanol, acide oléanolique et acide ursolique).
Elle serait aussi antitumorale, et inductrice d’apoptose dans les mélanomes et cancers de la prostate.
Principales indications traditionnelles
Phyllanthus amarus est couramment utilisé comme plante médicinale de par le monde. La plante est notamment utilisée par les médecines plurimillénaires chinoise et indiennes (siddha, ayurvédique) et dans la médecine arabo-persane unani.
Ses noms espagnols, « chanca piedra », anglais « Shatterstone, Stone breaker » ou français « brise pierre » font référence à sa faculté de dissoudre les particules d’oxalate de calcium ou d’acide urique et donc de permettre l’élimination des calculs des reins et de la vésicule biliaire.
Phyllanthus amarus est très utilisée en Inde et en dans une moindre mesure en Afrique dans les cas d’hépatite du fait de sa réputation d’excellent protecteur et guérisseur du foie, notamment
Elle est aussi réputée utile et préconisée pour :
– réduire les spasmes et coliques au Togo et au Nigeria ;
– traiter l’hypertension au Togo, en République Centrafricaine et en Côte d’Ivoire ;
– réguler le diabète en Inde, au Nigeria et en République Centrafricaine ;
– éliminer les parasites au Togo et au Nigeria, République populaire du Congo Brazzaville et en République Centrafricaine ;
– protéger de différents virus et bactéries et traiter diverses maladie infectieuses au Togo et au Nigeria ;
– traiter la Gonorrhée et la Syphilis en Inde, au Nigeria et en Côte d’ivoire
– soulager les fièvre en Inde République populaire du Congo Brazzaville, en République Centrafricaine et en Côte d’Ivoire ;
– soulager les troubles gastro-intestinaux, en Inde, en Afrique et dans les îles de l’océan indien.
Igicunchu
Plectranthus amboinicus
Synonymes de Plectranthus amboinicus : Coleus amboinicus, Coleus aromaticus, Plectranthus aromaticus.
Au Rwanda, le nom Igicunshu est utilisé pour nommer différentes plantes : Plectranthus amboinicus et Plectranthus barbatus (présenté ci-dessous) et d’autres plantes qui ont en commun d’être aromatiques, d’avoir une tige carré et des feuilles bilabiées plus ou moins denses)
En Français, Plectranthus amboinicus est appelé Origan cubain ou Gros thym antillais ; Gwo thym ou Ti baume en créole des Antilles et de l’Île de la Réunion)
Anglais en trouve une multitude de noms dont voici un échantillon : Country borage, Flame nettle, Cuban oregano, Spanish ou French thyme, Indian borage, Indian mint, Thick leaf thyme...
En espagnol, la plant est appelée Oregano frances à Cuba et Oregano grueso au Mexique
En Inde elle est appelée Panjiri-ka-pat en Hindi ; Ajapada , Kannada Dodda-patri en Sanskrit :
Propriétés :
Igicunshu est antibactérienne, antifongique, antivirale, antioxydante, antitumorale, anti-inflammatoire, cicatrisante, galactogène, larvicide. Elle est également réputée emménagogue.
Des études ont montré que les feuilles de Plectranthus amboinicus avaient une activité bronchodilatatrice. D’autres recherches ont mis en évidence une activité anti-Mycobacterium tuberculosis et un effet expectorant de Plectranthus amboinicus . Cet effet serait lié à la forte teneur de la plante en Carvacrol et Thymol qui ont ont une des propriétés expectorantes.
L’effet prébiotique des feuilles a été démontré sur la bactérie probiotique Lactobacillus plantarum. L’extrait à l’eau chaude des feuilles de Plectranthus amboinicus a un effet inhibiteur sur la croissance d’Escherichia coli et de Salmonella typhimurium (pathogènes) tout en stimulant la croissance de la bactérie lactique Lactobacillus plantarum. Ces propriétés corroborent l’utilisation traditionnelle des feuilles pour traiter la diarrhée en accélérant le retour à un l’équilibre du microbiote intestinal.
Utilisations traditionnelles
Plectranthus amboinicus est utilisée pour traiter la toux chronique, l’asthme, la bronchite et les maux de gorge en Inde et dans les îles des Caraïbes.
À Mayotte, on boit une infusion de feuilles pour traiter catarrhe, enrouement et toux.
À Madagascar, la décoction des feuilles est bue et utilisée en inhalation pour traiter les rhumes.
En Afrique, Plectranthus amboinicus est utilisé comme remède contre les maux de tête.
Le jus de plante fraîche est utilisé comme remède naturel pour diluer les calculs dans les voies urinaires en Inde depuis les temps les plus anciens.
Plectranthus amboinicus est utilisé dans les Caraïbes pour traiter l’insuffisance cardiaque congestive.
En Inde, ses feuilles sont frottées dans les yeux pour soulager la conjonctivite.
L’huile de ses graines est un traitement contre l’otite aiguë œdémateuse en Polynésie
La plante est à la base de remède populaire en cas dyspepsie, d’indigestion et de diarrhée. L’usage carminatif de la plante est également fréquent en Inde et en Afrique.
Elle est une plante importante en Asie et en Amérique du Sud pour le traitement de maladies infectieuses telles que la fièvre, le choléra et la méningite.
Plectranthus amboinicus tout comme Plectranthus barbatus est utilisés pour traiter les douleurs dans le cou et le dos.
Les feuilles réputées stimuler la lactation sont consommées par les mères qui ont accouché dans le nord de Sumatra.
Igicunshu
Plectranthus barbatus
Synonymes de Plectranthus barbatus : Coleus kilimandschari, Coleus barbatus, Coleus forskohlii, Coleus comosus, Plectranthus kilimandschari, Plectranthus forskohlii
Au Rwanda, le nom Igicunshu est également utilisé pour nommer Plectranthus amboinicus (présenté ci-dessus) et d’autres plantes qui ont en commun d’être aromatiques, d’avoir une tige carré et des feuilles bilabiées plus ou moins denses)
Propriétés :
Bronchodilatateur, antidépresseur, hypotenseur, cardiotonique, antiglaucome, anti-inflammatoire, antiplaquettaire, immunostimulant, stimulant de la production d’hormones thyroïdiennes et purgatif.
L’une des composés actifs les plus prometteurs du point de vue pharmacologique est la substance diperténique appelée forskoline, qui joue un rôle important dans une série de fonctions cellulaires, y compris l’inhibition de la libération d’histamine, la détente des muscles, l’augmentation de la fonction thyroïdienne et l’augmentation de l’activité de combustion des graisses. La Forskoline semble par ailleurs conduire à une forte amélioration du système immunitaire en activant les lymphocytes.
Les substances bioactives de Plectranthus barbatus peuvent être utilisées pour réaliser des teintures-mères améliorées à base de parties de la plantes mises à macérer fraîche dans un mélange d’eau, d’alcool et de glycérine végétale.
Lors d’études scientifiques réalisées sur la souris, Plectranthus barbatus s’est avéré être un puissant inhibiteur de la colonisation des tumeurs dans plusieurs études en laboratoire. Il est théoriquement possible que cette activité cytotoxique et antitumorale puisse être utilisé chez l’homme pour prévenir ou inhiber les métastases tumorales.
D’autres recherches ont montré que l’huile essentielle de Plectranthus barbatus présente une activité anti-allergique et que des extraits de la plante peuvent inverser les réactions au bronchospasme allergique.
Plectranthus barbatus distille une puissante action hypotensive. Son action cardiovasculaire permet d’abaisser la pression sanguine et dans le même temps, d’augmenter la force de contraction du muscle cardiaque.
Une étude scientifique a révélé que Plectranthus barbatus aide à réduire la pression artérielle et améliore la fonction cardiaque chez les personnes souffrant de cardiomyopathie.
La faculté d’extrait de la plante à augmenter le flux sanguin cérébral, pourrait en faire une remède permettant d’améliorer la récupération après un accident vasculaire cérébral.
Des recherches mettent en avant le potentiel de la plante pour le traitement de troubles nerveux. Plectranthus barbatus améliorant la fonction des neurotransmetteurs pourrait soulager les symptômes issus de la dépression soupçonnée d’être associée à un déséquilibre des neurotransmetteurs dans le cerveau ; de la sérotonine et de la dopamine.
La plante est une source reconnue d’agents antiglaucomateux utiles. Certaines études cliniques ont en effet montré que l’application topique dans les yeux atteints de glaucome avec des gouttes de forskoline, entraînait une réduction de la pression intra-oculaire.
La propriété contraceptive de cette espèce est corroborée par le fait que les feuilles se sont avérées avoir un effet anti-implantatoire chez le rat.
Principales indications traditionnelles
Au Brésil, en médecine traditionnelle, Plectranthus barbatus est couramment utilisé comme analgésique, antipaludique et pour soigner les maladies du foie et de l’estomac.
En Afrique de l’Est et en Inde, la plante est utilisée pour combattre les fièvres.
Au Kenya et en République démocratique du Congo, elle est utilisée dans le traitement des plaies, brûlures, piqûres d’insectes et des teignes ; afin de réduire l’enflure causée par les ecchymoses et pour baigner les bébés atteints de rougeole.
Elle est utilisée traditionnellement dans la médecine ayurvédique pour traiter tout un éventail de problèmes de santé, comme la diminution de la pression intra-oculaire, le traitement d’allergie.
Elle est utilisé pour traiter les affections du cœur, du sang et de la circulation, telles que la myalgie, l’angine, l’hémorragie et l’hypertension en Afrique et en Asie
En Égypte et en Afrique subsaharienne, la feuille est utilisée comme expectorant, emménagogue et diurétique. Elle est considérée comme efficace pour traiter diverses affections respiratoires, notamment le rhume, la toux, la bronchite et la pneumonie.
La plante, est aussi réputée traiter une grande variété de troubles digestifs, notamment les maux d’estomac, les nausées, la gastrite et les spasmes intestinaux ainsi que diverses infections, notamment les infections de la gorge et de la bouche, l’amygdalite, les infections gastro-intestinales, les infections génito-urinaires, ainsi que les infections de l’oreille et des yeux.
La plante est utilisée en tant qu’emménagogue et abortif oral ou contraceptif et comme aphrodisiaque en Somalie
Elle indiquée également préconisée pour traiter les rhumatismes, les raideurs de la nuque, et les maux de dos.
Précautions d’emploi Plectranthus barbatus
Une consommation excessive peut entraîner des désagréments, surtout pour les personnes souffrant d’ulcères à l’estomac, car en prenant des suppléments de Plectranthus barbatus, cela augmenterait les niveaux d’acide de l’estomac.
Les personnes souffrant d’hypotension, doivent faire attention car Plectranthus barbatus distille une puissante action hypotensive.
En raison aux effets de la forskoline sur l’agrégation plaquettaire, Plectranthus barbatus est à utiliser avec prudence chez les personnes atteintes de troubles de la coagulation ou ceux qui prennent des pilules pour aider à la minceur. Éviter l’extrait de Plectranthus barbatus pour les femmes enceintes et allaitant.
Isogo
Solanum nigrum
Solanum nigrum est appelée Isogo en Kinyarwanda ; Igisogo-manywa ou Urusogo-rwirabura en Kirundi.
En Français le plante est appelée Morelle noire et en Anglais Nightshade
Propriétés
Cette plante comestible est réputée émolliente et analgésique, expectorante et laxative. Ses feuilles sont créditées de propriétés sédatives et cicatrisantes.
Son fruit est considéré comme ayant des propriété hypoglycémiantes.
On prête également à la plante des propriétés diurétiques.
L’extrait alcoolique de feuilles est avéré actif contre Staphylococcus aureus (staphylocoque doré) et le bacille Escherichia coli.
La poudre de parties aériennes de Solanum nigrum et leur extrait méthanolique a réduit de façon significative la formation d’ulcères gastriques chez les rats.
L’action anti-cancéreuse de Solanum nigrum a été mise en évidence sur les souris. Cette action anticancéreuse et anti-tumorale serait due à la solasonine et à la solamargine. L’action anticancéreuse chez l’humain semble confirmée pour certains cancers. Des pommades à base de solasonine sont proposées comme traitement des cancers de la peau.
Parmi les autres activités pharmacologiques constatées, on peut citer des activités antispasmodique, hypotensive, hypocholestérolémique et anti-VIH-1, ainsi que des activités insecticide et molluscicide.
Principales indications traditionnelles
En Afrique Solanum nigrum fait partie de la pharmacopée traditionnelle d’au moins trente pays. Toutes parties de la plante sont utilisées pour traiter plus de 140 types de symptômes.
Ses propriétés émollientes et analgésiques sont utilisées pour traiter les démangeaisons, les brûlures et les douleurs névralgiques.
On applique la pâte de feuilles sur les coupures, les ulcères, les plaies, les inflammations, pour traiter les démangeaisons et les maladies de peau.
L’extrait de feuilles et de tige est utilisé pour traiter les maladies cardiaques, les hémorroïdes, des maladies sexuellement transmissibles comme la syphilis et la gonorrhée. L’extrait de feuilles et de tige est aussi utilisé pour la fièvre, les affections oculaires et des maladies hépatiques comme l’hypertrophie chronique du foie et des pathologies de la rate.
Les racines sont consommées pour traiter les maux d’estomac.
Les baies immatures sont appliquées sur les gencives des enfants pour calmer la douleur lors de leur poussée dentaire. On les applique aussi pour soulager les douleurs dentaires.
Le jus extrait des feuilles et mélangé ou non à du vinaigre est utilisé en bain de bouche et gargarisme.
Dans la pharmacopée européenne, de la même façon qu’en Afrique, la plante, elle est employée en usage externe contre les affections cutanées.
Son utilisation contre les douleurs d’estomac est une des indications majeures de la plante en usage interne dans la phytothérapie française comme dans le reste du monde. Par contre les parties utilisées et les préparations diffèrent selon les régions.
Par exemple en Tanzanie, on mange les racines crues, tandis que dans d’autres régions de l’Est africain, ce sont les baies qui sont mâchées et avalées. Le Dr Valnet propose d’utiliser le suc frais à raison de 30 grammes par jour.
Les propriétés sédatives et narcotiques sont aussi connues depuis très longtemps partout dans le monde où pousse la Morelle noire.
Les feuilles fraîches de morelle noire avec celle de la belladone, de la jusquiame, de la nicotine, et du pavot entraient dans la composition du « Baume tranquille », potion inventée par un moine cordelier au XVIIe siècle, François Aignan qui avait comme nom monastique « Père Tranquille »
Le suc de Morelle noire était un ingrédient d’un mélange utilisé au XIIIe siècle comme anesthésique général pour les opérés en Europe.
En Bohème, on mettait dans les berceaux des bébés des feuilles de Morelle noire pour qu’ils s’endorment plus facilement.
Cyimbazi
Tithonia diversifolia
Cette astéracée est appelée en Français Tournesol mexicain, Fleur de la fête des mères, Petit soleil ; Petite fleur soleil, à la Réunion. Les anglophoes l’appellent Mexican sunflower
Propriétés
Tithonia diversifolia synthétise un sesquiterpène, la taginine C, auquel les scientifiques attribuent des propriétés antileucémiques. Des extraits de tithonia aurait également une valeur médicinale pour le traitement de l’hépatite et le contrôle de la dysenterie amibienne.
Principales indications traditionnelles
Au Rwanda, les feuilles sont utilisées pour lutter contre les ascaris.
Au Burundi, les feuilles pilées sont appliquées en cataplasmes sur la tête pour soulager les céphalées.
Uruteja
Tradescantia Zebrina
Cette commélinacée vivace est couramment appelée Misère en Français. En Anglais, on la nomme Wandering jew. En Espagnol on rencontre les noms Cucaracha, Cucarachita (Cuba), Hierba de pollo (México), Panameña (Colombia), Cohitre morado (Venezuela),
Propriétés
La médecine traditionnelle d’Amérique centrale attribue à la plante des propriétés toniques, antibactériennes, antiseptiques, anti-ulcéreuses, antidiabétique, anticancéreuses.s
Principales indications traditionnelles
A Cuba la plante est préconisée pour soulager les douleur musculaires, la colite et est également utilisée comme un hémostatique.
Au Mexique son utilisation principale sous forme infusion des feuilles est le traitement de la dysenterie ainsi que celui des ballonnements causés par des problèmes de digestion et les diarrhées. La décoction de feuilles utilisée pour réguler le diabète et pour traiter les les infections des voies urinaires et pour le rinçage des reins.
Une boisson à base de citron et de décoction sucrée de feuilles, couramment appelée « matali », est utilisée comme boisson tonique froide.
Dans la santeria afro-cubaine, la décoction de feuilles se boit pour éliminer les calculs rénaux, soulager les crises de colite et provoquer la menstruation.
En Jamaïque, utilisé pour traiter l’hypertension artérielle, la toux, et le rhume. En association avec d’autres herbes, elle est utilisée pour purifier le sang et pour l’aménorrhée.
En Guyane, les feuilles utilisées comme thé pour purifier le sang et traiter la grippe.
Au Costa Rica, la plante est indiquée en infusion pour réguler les menstruations et en cas d’inflammation du colon de maux de tête, pour augmenter la production de lait maternel et soulager les irritation de la peu en usage externe. La décoction est indiquée comme antihémorragique.
En Chine, l’application topique de feuilles est indiquée pour réduire les enflures. La plante est également utilisé pour les traiter hémorroïdes, le sang dans les selles, la toux tuberculeuse, la conjonctivite, les infections rénales. Des préparation à base de feuilles mélangées avec d’autres herbes médicinales sont administrée comme tonique sanguin et pour traiter l’aménorrhée.
En Malaisie, la plante est prise améliorer la fonction rénale.
Au Rwanda le jus de la plante fraîche et de feuilles d’umukiryi ou Monechma subsessile (umubazi) est instillé dans les yeux irrités.
kapisine
Tropaeolum majus
Originaire d’Amérique centrale, Tropaeolum majus n’a pas de nom kinyarwanda spécifique. En Français son nom le plus commun est Grande capucine, le nom Cresson du Pérou fait allusion à l’origine de la plante. En anglais la plante est appelée Common nasturtium, Climbing nasturtium, garden nasturtium ou Indian cress.
Propriétés
Les feuilles de la plante sont antibactériennes, antifongiques, antiseptiques, apéritives dépuratives, diurétiques, emménagogue, expectorantes, laxatives et stimulantes. Un glycoside présent dans la plante réagit avec l’eau pour produire un antibiotique.
La plante a des propriétés antibiotiques vis-à-vis des bactéries aérobies sporulées. Les extraits de la plante auraient des propriétés anticancéreuses.
La plante a la réputation de favoriser la formation de globules rouges.
C’est une excellente source de vitamine C qui stimule le système immunitaire.
La plante est plus efficace lorsqu’elle est utilisée fraîche, en compresse à usage externe ou en infusion en prise orale.
Principales indications traditionnelles
La plante est utilisée principalement pour traiter les infections des voies urinaires et des voies respiratoires.
En Amérique latine, elle est appliquée localement pour traiter diverses infections fongiques, y compris les mycoses.
Elle est également indiquée pour les infections bactériennes externes et internes et pour traiter les éraflures et les coupures mineures.
L’infusion de feuilles est utilisée pour augmenter la résistance aux infections bactériennes et pour éliminer les catarrhes nasales et bronchiques
Elle est également utilisé traditionnellement pour traiter les douleurs musculaires.
À Maurice et au Pérou elle est prise en traitement du scorbut.
Igisura
Urtica massaica
Cette urticacée est appelée Ubushohere ou Igisuru en Kirundi ; Ortie massaie en Français, Maasai stinging nettle ou Forest nettle en Anglais
Propriétés
Principales indications traditionnelles
Les Massaï utilisent les feuilles de l’Urtica massaica pour lutter contre les maux d’estomac. Ses propriétés alcalinisantes lui permettent de combattre efficacement l’acidité stomacale, source de brûlures douloureuses, sans avoir les inconvénients des médicaments anti-acides.
Dans la région des grands lacs africains, l’ortie massaïe est employée en cas de rhumatisme, de blessures et d’incontinence urinaire, indications que l’on retrouve aussi chez nous. On l’emploie également pour consolider les fractures, ce que sa haute teneur en calcium justifie à priori. Son usage est aussi contre les ecchymoses et les maladies vénériennes.
En Tanzanie on utilise la plante en cas des troubles hépatiques sous forme de macération de feuilles et racines. Cette utilisation se retrouve aussi dans la tradition occidentale, bien que secondairement.
23/03/2019
http://lavierebelle.org/autour-de-la-maison-i