Traitement curatif d’une malaria déclarée
Infusion de plante sèche
Peser cinq grammes de plantes séchées ou, faute de balance, prendre une pincée avec les cinq doigts de la main pour un litre d’eau.
Faire chauffer le litre d’eau, retirer le récipient du feu lorsque l’eau commence à bouillir et y mettre les cinq grammes de feuilles et tiges séchées.
Laisser infuser quinze minutes à couvert, puis filtrer l’infusion.
Boire le litre d’infusion en trois ou quatre prises au cours de la journée.
La cure doit durer une semaine même si les symptômes peuvent disparaître dès le deuxième ou troisième jour (la fièvre, les maux de tête, les courbatures). Ces sept jours de cure permettent l’élimination du parasite à l’origine de la maladie.
Cette méthode simple de préparation de l’Artemisia annua, est préconisée par les ONG « Maison de l’Artemisia », « ANAMED » et « Iday International » qui ont une longue expérience et expertise du traitement la malaria à base d’Artemisia.
Une étude clinique randomisée en double aveugle, organisée au Congo avec le soutien de La maison de l’Artemisia a démontré que sous Artemisia annua, le taux de guérison du paludisme est de 99,5 %, alors que le taux de guérison si on utilise un traitement dit ACT recommandé par l’OMS (combinaison d’un dérivé de l’artémisinine, qu’on appelle artesunate, et d’un médicament antipaludique) est de 79,5 %.
Traitement Préventif
La préparation est la même que pour le traitement curatif cité ci-dessus :
En matière de prévention, la maison de l’Artemisia distingue deux situations :
Celle des personnes qui n’ont jamais été en contact avec la malaria
Celle des personnes résidant en zone impaludée qui ont déjà été en contact avec la malaria, et qui ont donc une immunité plus aiguisée face à la maladie.
Pour un touriste qui n’a pas développé de résistance contre la malaria :
Boire un litre d’infusion par jour idéalement dès la veille de son arrivée, pendant son séjour, et jusqu’à une semaine après le retour.
Pour ceux qui ont déjà été en contact avec la malaria :
Boire une infusion 2 fois par semaine pendant la saison des pluies.
Poudre d’Artemisia annua comme alternative à l’infusion
Certaines personnes trouvent l’infusion d’Artemisia trop amère à boire.
Une alternative consiste donc à remplacer l’infusion de cinq grammes de feuilles et tiges séchées par 5 g de poudre de feuilles et tiges séchées par jour en respectant les durées de traitement préconisées pour l’infusion
La poudre d’Artemisia peut être mélangée avec du yaourt, du beurre d’arachide ou de la crème. Les lipides de ces ingrédients permettent au corps d’absorber plus d’ingrédients actifs. La poudre peut également être mélangée avec du miel ou de la banane.
Selon les retours reçu par l’ONG ANAMED, il ne semble pas y avoir de différence d’efficacité entre prendre Artemisia sous forme de thé ou de poudre.
Infusion dans du lait
Selon Stephen Harrod Buhner, auteur du livre Herbal Antibiotics, l’artémisinine est mieux extraite s’il y a des lipides. Ainsi une infusion dans du lait entier permettrait d’extraire 80% de l’artémisinine alors que l’infusion dans de l’eau n’extrairait que 25% de cette substance. Il conseille donc de préférer l’infusion au lait entier.
Cette préconisation est à relativiser pour plusieurs raisons :
Artemisia annua contient plus de deux cents composés actifs et il semble que c’est la synergie de ces composés qui agissent contre les parasites de la malaria. Le taux d’artémisinine, qui est effectivement une substance active contre le parasite de la plante ne semble pas pour autant déterminant dans la guérison. Artemisia afra qui est également efficace ne contient pas du tout d’artémisinine.
Comme mentionné plus haut, les essais cliniques montrent que l’infusion à l’eau a un taux d’efficacité de 99,5 % supérieur aux traitements à base de médicaments standard.
Teinture de plante fraîche
Pour obtenir une teinture d’Artemisia, on coupe la plante fraîche en tous petits morceaux et on utilise 200 ml d’alcool pur (alcool à 96° si possible, 80° minimum), pour 100 g de plante fraîche.
On place une pierre propre sur la plante, dans le bocal, pour que l’alcool recouvre bien la plante. On laisse macérer 2 semaines, on filtre, on presse.
La posologie curative préconisée par Stephen Harrod Buhner est la suivante :
Prendre une cuillère à soupe de teinture dans de l’eau 2 fois par jour pendant 7 jours.
Jus de plante fraîche
Stephen Harrod Buhner explique que le jus est 6 à 17 fois plus puissant que l’artémisinine pure, mais cette méthode qui suppose de disposer d’un extracteur de jus n’est pas à la portée de tout le monde.
La posologie curative préconisée est la suivante :
Une cuillère à soupe du jus par jour, délayé dans de l’eau, pendant 7 jours.
Macération à froid
La macération à froid est la forme ancestrale de prise de l’Artemisia en Chine redécouverte dans les années mille neuf cent soixante-dix.
Elle consiste à laisser macérer la plante dans de l’eau froide pendant plusieurs heures. La plante est ensuite pressée pour en extraire le maximum de jus possible qui sera bu dans le courant de la journée. Le traitement est à renouveler pendant une semaine
Macération à l’eau chaude
Dans cette méthode décrite par Stephen Harrod Buhner, on verse un demi-litre d’eau chaude (pas bouillante juste chaude) sur cent grammes de plante fraîche, puis on laisse macérer pendant 12 heures. Ensuite, la plante est pressée pour en extraire le plus de jus possible qui sera bu dans le courant de la journée.
Le traitement est à renouveler pendant une semaine.
Stephen Harrod Buhner recommande de faire une deuxième cure d’une semaine, deux semaines après la première cure. Cette recommandation, absente dans d’autres sources, est une spécificité de cet auteur.
Nota bene
L’OMS et le corps médical ne soutiennent pas ce type d’approche phytomédicinale en matière de malaria et recommandent de prendre des médicaments antipaludiques de synthèse « afin de ne pas prendre de risques », ben que certains de ces médicaments entraînent des effets secondaires qui sont absents avec des traitements à base d’Artemisia.
Il est important de savoir que la prise du médicament anti-malarien appelé « Lariam » entraîne de tels effets secondaires qu’on ne peut qu’être étonné que ce médicament ne soit pas interdit et retiré du marché.
En l’absence de recommandation par le corps médical, prendre un traitement préventif ou curatif à base d’Artemisia est un choix personnel.
Aussi bien en curatif qu’en prévention, l’efficacité du traitement va dépendre :
du respect du protocole : dose, préparation et durée du traitement ;
de la qualité de la plante que vous utilisez. Une plante trop vieille ou de mauvaise qualité, peut être moins efficace.
Sources :
Maison de l’Artemisia
ANAMED
IDay
Stephen Harrod Buhner : Herbal antibiotics, 2nd edition : natural alternatives for treating drug-resistant bacteria. Herbal antivirals : natural remedies for emerging & resistant viral infections